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| | | La soigneuse soignée |  |
| ☾ ton métier : Guérisseuse, Sage-femme, herboriste
☾ tell us : Guérisseuse, sage-femme et herboriste de la famille des Layndos, surnomé Azu, La donneuse de Vie , ou Zazou, Elle a 23 ans, fiancée, vivant à Yggdrasil
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 | répondu : Jeu 28 Mai - 12:04 | | Je rassemblais soigneusement mes affaires. Il fallait que je fasse attention, j’allais en forêt aujourd’hui, seule. J’avais quelques plantes et écorces à récolter. Roland n’était pas là, je pouvais profiter tranquillement pour préparer mes plantes. Je ne laissais pas toujours mes frères le faire, ça me faisait toujours du bien de sortir de mes habitudes, de changer d’air. Je ressemblais mes cheveux en une longue natte que je glissais dans mon dos sans rien dire de plus. De toute manière, j’étais seule, et c’était tant mieux. Je prendrais au moins l’air et j’allais aussi remettre un peu mes idées en place. Je ne risquais rien dans la forêt d’Yggdrasil. Je glissais mon poignard et mon couteau à découper les écorces dans mon sac.
Je sortis de la ville à pas vifs avec un petit sourire sur les lèvres. J’avais toujours de quoi soigner sous le coude. On ne savait jamais ce qui pourrait se passer. Alors… J’avançais d’un pas souples entre les arbres sans chercher quelque chose en particulier. C’était aussi ça l’avantage des forêts on trouvait plein de choses sans difficulté. Le silence des bois était aussi apaisant pour moi, je cueillis des plantes et les glissais dans mon sac en m’enfonçant dans les bois. Les branches craquaient doucement sous mes pieds, je faisais très attention en cueillant les plantes histoire qu’elles puissent repousser tranquillement et je faisais aussi attention à ce qu’il y ait aussi du stock même en forêt.
Je m’approchais d’u chêne et examinai avec soin, parfait ! J’en aurais besoin, Je sortis mon poignard et pratiquai les incisions que je devais faire. Je remerciais soigneusement chaque dieu et chaque plante pour leur bien fait. Je pris de l’écorce avec douceur avant que ma lame ne se coince. Je pestais avant de forcer dessus. La lame se décoinça brusquement et dérapa sur l’écorce, taillant tout mon bras opposé sur une belle longueur et profondeur. Je lâchais un cri de douleur et lâchais mon poignard. Le sang souilla l’herbe et gémis de douleur. Ça faisait mal ! Et je ne pourrais pas me soigner seule. Il fallait que je rentre. Je plongeais la main dans mon sac, j’aurais besoin de me recoudre… J’entendis des pas…
« Hey ! Y a t-il quelqu’un ?! S’il vous plaît ! »
Je pressais mon bras entre mes doigts pour limiter la perte de sang. |
| | | | | répondu : Jeu 28 Mai - 23:01 | | EXORDIUM.  Flottaient dans l’air de la forêt ses odeurs particulières qu’Elzévir appréciait tant. Les effluves de l’écorce et du bois, les effluves de l’eau et de la terre humide, les innombrables parfums de la végétation. Se mariaient à cette myriade de senteur, le clapotis de l’eau, le bruissement des feuilles et le pépiement des oiseaux. La jeune femme considérait la forêt comme une véritable source de calme et de quiétude. À l’orée du bois, Elzévir abandonnait tous ses tourments, la tempête qui faisait rage dans son esprit s’apaisait, son palpitant se calmait. C’était comme pénétrer au sein d’un autre univers, un univers dépourvu de toutes violences et de toute obscurité.
Ce matin-là, la nuit commençait tout juste à pâlir quand la jeune Elzévir traversa la forêt en quête de Pierre et de bois. Bercée par le silence du lieu, accompagnée de son panier d’osier, vêtue d’une robe de lin, la jeune femme sillonnait à travers les arbres en contemplant du ciel se teinter de différentes couleurs rosées. Une matinée entière s’était écoulée, une matinée qui a son plus grand dam avait été peu fructueuse. Elle regagnait le village d’Yggradsil, son panier chargé uniquement de bois, le pas déterminé. Rien ne l’aurait détourné de sa route si des cris n’avaient pas retenti dans la forêt. Elzévir fronça les sourcils, scrutant les profondeurs des bois pour y discerner la source de ses hurlements. Après une longue observation, apparurent dans son champ de vision une tresse de cheveux bruns ainsi qu’une silhouette féminine.
Elle s’en approcha et inspectait rapidement les environs à chacun de ses pas, sa main posée sur la garde de son poignard qui ne quittait jamais son flanc. Un éclat de soulagement traversa son regard lorsque l’artisan aperçut l’écorchure dont le sang s’échappait avidement, roulant abondamment sur le bras de la blessée. Pas d’hommes aux esprits rongés par le vice rodant dans les parages, simplement une profonde éraflure. Un coup d’oeil à son visage permit à la jeune dame de reconnaître l’étrangère. “ Bonjour Azura."la salua-t-elle calmement, imperturbable face à la détresse évidente de la jeune femme. Oh, elle ne la connaissait pas particulièrement et Elzévir ne lui avait même jamais adressé la parole, mais elle reconnut aussitôt la guérisseuse sous ses yeux, pour l’avoir vu traversé de nombreuses fois le village, de nombreux remèdes dans les bras. “ Qu’est ce que je peux faire pour vous aider ? ”demanda-t-elle aussitôt, le regard viré vers sa blessure. Elzévir n’était pas de ceux qui soulageait la douleur mais plutôt de ceux qui l’infligeaient. La médecine ? La dame ignorait tout de ce domaine et les secrets de la guérison lui échapper entièrement. |
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| répondu : Jeu 28 Mai - 23:39 | | Je regardais autour de moi avant de soupirer de soulagement, ou pas… Elzévir était sans aucun doute une héroïne, une personne incroyable, mais dans le cas de me soigner j’aurais préféré quelqu’un d’autre ! Elle n’y connaissait strictement rien… Je n’étais même pas sûre qu’elle sache faire un beau bandage… J’inclinais la tête vers elle, peu enclin à discuter autour d’un pique-nique. Déjà que j’aurais de la chance si elle ne remarquait pas les bleues sur mes bras, mais avec beaucoup de chance elle ne verrait rien. J’inspirais profondément en fermant les yeux pour calmer les battements de mon cœur. Il fallait que je reste calme, ce n’était que du sang, l’entaille n’était pas mortelle, il fallait juste la recoudre. Faire pour moi ?! C’était une plaisanterie ? Par les dieux… Reste calme Azura.
« Bonjour Elzévir. Oui, j’ai besoin d’aide, je crains devoir vous demander de me recoudre, sinon je ne pourrais pas rentrer… »
Je lâchais une seconde mon bras pour poser mon sac par terre et m’asseoir très rapidement au sol. J’avais besoin de rester calme. J’inspirais profondément en regardant la guerrière :
« Il y a une bouteille de désinfectant dans mon sac, c’est le seul flacon avec un tissu propre, il y a dans une petite pochette également avec du fil et une aiguille. Il faut également un bandage, mais d’abord il faut désinfecter la plaie et la recoudre. Vous inquiétez pas. C’est pas bien difficile. »
J’inspirais profondément en regardant la femme et pousser le sac vers elle sans rien dire de plus, serrant toujours mon bras pour essayer de limiter le saignement au maximum. J’avais le sang qui dégoulinait sur mes doigts pour tomber sur le sol, tachant les feuilles et le sol. Il fallait que je me calme, que je reste calme et que je transmette mon calme à la guerrière. |
| | | | | répondu : Sam 30 Mai - 12:14 | | EXORDIUM. Elzévir écouta attentivement les instructions de la guérisseuse dont les paroles venaient semer le doute dans son esprit. Non, cela ne devait pas une tâche trop compliquée pour l’artisan. Si elle ignorait tout de la médecine, son métier lui avait permis de développer des mouvements habiles et une précision admirable. “ Très bien.” La jeune femme plongea la main dans le sac de la blessée et en ressortit le fameux flacon et un tissu propre. Elle se dirigea vers Azura et s’installa à ses côtés. Ses mains ne tremblaient pas, son visage était fermé, se lisait dans ses yeux une grande concentration. Le calme de la jeune brune lui dissipait toute tension, un lourd silence presque apaisant planait autour des deux jeunes dames. Elzévir n’éprouvait aucun sentiment d’angoisse, ne connaissant que trop bien les conséquences d’un comportement désordonné et terrifié. Durant une bataille, la jeune femme ne s’abandonnait jamais à la peur. Oh, elle la gardait dans un coin de son esprit, cela lui prodiguait la force de se battre, mais l’artisan ne se laissait jamais dévorer par celle-ci.
Aussi, Elzévir attrapa avec délicatesse le bras d’Azura, focalisée sur sa tâche et non focalisée sur les conséquences d’un échec. “ ne vous inquiétez pas, je pense être en mesure de soigner votre blessure. Je ne possède pas vos talents mais...cela ne devrait pas être bien difficile.lança-t-elle, en lui jetant un coup d’oeil à la dérobée tandis qu’elle appliquait sur la blessure le tissu imbibé de liquide. Non, Elzévir ne sera jamais guérisseuse mais l’agilité de ses gestes facilitait sa tâche, chose qui, l’artisan l’espérait, rassurerait la jeune blessée. L’artisan attrapa ensuite du fil et une aiguille et ses mains se dirigèrent vers la surface de l’écorchure. “ comment est-ce arrivé ?”demanda-t-elle. “ Je vais faire de mon mieux pour faire un travail propre.”. Après une hésitation flagrante, Elzévir enfonça le bout de métal dans la peau d’Azura, plissant légèrement les yeux pour amplifier la précision de ses mouvements. |
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| répondu : Sam 30 Mai - 12:53 | | Quand je devais soigner quelqu’un, mon travail était aussi de l’apaiser et de le rassurer au maximum. Je n’avais que très peu d’échec à mon tableau de soin. Des échecs non pas dû directement à moi, mais une méconnaissance de la maladie et une impossibilité de la soigner. Alors dans ces cas-là, je proposais d’essayer des choses, si ce n’était pas trop douloureux et que ce n’était pas trop lourd… ou dans le cas inverse d’endormir la personne et mettre fin à ses souffrances en douceur. Alors je le savais bien que le calme était le plus important, alors je m’obligeais moi-même au calme, j’inspirais profondément, peu gênée par l’odeur du sang. J’avais eu l’habitude maintenant. Si j’étais calme les autres en face copiait inconsciemment mon calme. Ça aussi j’avais appris à garder un masque paisible sans pour autant mentir à la personne en face.
La blonde visiblement savait quoi faire après mes indications, Je la laissais faire en continuant à garder un souffle profond et à serrer la plaie pour limiter les saignements. Je souris à sa remarque. Non, ce n’était pas difficile de recoudre. Ce qui l’était c’était bien d’autre chose, les herbes et tout cela, mais recoudre c’était le B.ABA pour une guérisseuse. Et je maintenais que tous les guerriers et artisans devraient savoir le faire ! Mais ce n’était pas moi qui décidais. Je me promettais de soumettre l’idée au chef quand nous aurions du temps.
« Respirez tranquillement tout va bien se passer. »
Au pire, ma mère ferait sauter les points et en referait d’autre propre. Le plus important était d’arrêter le saignement et bander la plaie. Le reste des soins je le ferais une fois à Yggdrasil. Au moins elle ne tremblait pas c’était déjà ça et la plaie était vaguement propre. Je ferais le reste plus tard. J’eus un soupir.
« Je récoltais de l’écorce, la lame s’est coincée… et comme une idiote j’ai forcé, elle s’est délogé et je me suis taillée tout le bras… Stupidement je sais… »
J’expirais profondément quand elle planta l’aiguille et examinai ses mouvements.
« Pas si profond, sinon retirer les points sera compliqué. C’est l’histoire de quelques millimètres et après on passe à l’autre côté. Je vais pincer la peau pour que ça soit plus facile. Au pire ma mère refera tout propre. »
Je la guidais en pinçant doucement la peau en continuant de respirer. Je regardais la guerrière.
« Respirez, tout va bien. Vous vous en sortez bien pour une première fois. Rappelez moi de demander à ce que des cours de premiers soin soi dispenser à toute la population… ET surtout les guerriers et les artisans… »
Je ferais peut-être tomber mon chiffre d’affaires sur les choses basiques si on faisait ça… mais il vallait mieux être prudent. |
| | | | | répondu : Mar 2 Juin - 11:16 | | EXORDIUM. Sur un champ de bataille, la vision du sang n’avait jamais troublé la jeune dame. Sous la pointe de sa lame se dessinaient des entailles et des blessures, sous son épée coulait ce liquide pourpre à l’odeur métallique. Et Elzévir n’avait jamais tressailli. Plongée dans la violence d’un combat, le sang n’était qu’un détail insignifiant. Pourtant, à cet instant où l’artisan enfonçait l’aiguille à travers la peau de la guérisseuse, le flot écarlate ne lui avait jamais paru aussi écœurant. Étreinte par le calme pesant du moment, la jeune Elzévir se sentait presque déstabilisée par la vue de la blessure. Chose qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Aussi, elle écoutait soigneusement les mots d’Azura, la sérénité de sa voix apaisait les légers tremblements de ses doigts.
Ses lèvres esquissèrent un léger sourire lorsque la jeune brune lui expliqua la cause de sa blessure. “ une petite maladresse peut arriver même aux plus aguerris.”fit-elle remarquer, sur un ton léger, bien que son regard reste éternellement froid. La jeune femme hocha la tête, en s’efforçant de suivre l’instruction donnée par la guérisseuse. “ votre profession demande une grande dextérité...c’est un travail honorable.”une pointe d’admiration brillait dans son regard tandis que l’artisan se focalisait sur la plaie sanguinolente.
De nouveau, Elzévir hocha vivement la tête, approuvant les paroles de la demoiselle. Elle réalisait peu à peu l’importance de la médecine et comprenait comme il était primordial que les guerriers soient initiés aux bases de la guérison. “ Je vous l’accorde...c’est une très bonne idée. Un accident est vite arrivé et l’on devrait être instruit aux bases de la médecine.” L’artisan se serait bien proposé d’en toucher quelques mots au jarl, mais ce dernier semblait se volatiliser dans l’air dès qu’Elzévir rôdait dans les parages. À cette pensée, son cœur se serra, mais rien sur son visage ne reflétait le sentiment qui l’habitait.
L’artisan se recula, les mains tachées par le sang de la guérisseuse. Elle observa ses longs doigts quelques instants, songeuses. Il lui semblait revoir le sang de sa propre mère. Elzévir se frotta inconsciemment les mains, comme pour faire disparaître le sang et chasser ses souvenirs. En vain. Elle redressa vivement la tête. “ Je crois avoir terminé...qu’en dites vous ? Vous avez besoin de quelque chose pour soutenir votre bras ? ” avec un bout de tissu et quelques branches solides, il serait facile pour l’artisan de confectionner une attelle. |
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| répondu : Mar 2 Juin - 11:43 | | Mère le disait souvent : une bonne guérisseuse, c’est une femme capable de garder son calme en toute circonstance. Même lorsqu’elle était elle-même blessée. Son calme était aussi bien un remède qu’autre chose. Et visiblement, une guerrière aussi aguerrie que Elzévir semblait troubler de regarder une blessure d’aussi prêt. Ah… les guerriers… Ça savait faire les blessures, se couvrir de sang, mais dès qu’il fallait regarder un peu plus près… Il n’y avait plus personne ! Heureusement que les guérisseuses étaient là pour tout ça. Mais je trouvais toujours que nous n’étions pas assez nombreuses pour le nombre de blessé et tout cela… Pour une Layndos, ne pas être guérisseuse… C’était possible de ne pas l’être, mais notre famille tournait tellement autour de cela que… Je hochais la tête, oui, des accidents arrivaient à tous. J’eus un sourire à sa remarque :
« Sans aucun doute. Calme et doigté. Entre cela et la mémorisation de plusieurs dizaines de remèdes et de maladies. »
J’eus un rire doux. Je connaissais des dizaines de livres par cœur justement et j’avais chez moi des copies d’ouvrages sur la médecine par dizaine. C’était aussi une des spécialités de Layndos, le recopiage. Je les relisais plusieurs fois par an, autant que possible. Rien ne valait la pratique pour connaître sur le bout des doigts mes remèdes et mes soins. Et visiblement elle était d’accord pour moi idée. Je souris doucement en observant ses mouvements avec attention. Si elle pouvait éviter de m’embrocher un nerf, ou un ligament en passant, c’était parfait. Mais elle se débrouillait bien.
« J’irais voir le Jard quand j’aurais un peu de temps. »
Je continuais de la regarder faire, elle prenait bien les indications. C’était douloureux mais ça allait. J’observais avec attention la plaie recousue, pour une débutant c’était pas mal ! J’attrapais la bouteille pour désinfecter les blessures et son chiffon afin de nettoyer la plaie. Ça irait.
« C’est bien pour une première fois ! Je veux bien un bandage et une attelle oui… Évitons de trop bouger le bras dans tous les sens. Il y a de quoi bander dans mon sac. »
Je restai encore assise. Mon sac avait plusieurs petits compartiments, de quoi tout ranger proprement. |
| | | | | répondu : Mar 16 Juin - 19:33 | | EXORDIUM. La guerre demandait aussi un certain calme. La peur est nécessaire, mais elle doit être maîtrisée. Si un guerrier se laisse submerger par la moindre émotion, ses chances de survie sont infimes et la jeune dame l’avait appris à ses dépens. Le temps où, pleine d’énergie et de rage la guerrière abattait son épée sans réfléchir, était encore proche. Ce sentiment de perdre tout contrôle, Elzévir le ressent encore, aussi violemment que les premiers jours. Mais chaque jour, la dame s'efforce de contrer cette sensation. La colère ne menait à rien, si ce n’est à la mort. Et l’artisan avait encore trop de choses à faire avant de quitter cette terre et rejoindre le Valhalla. “ comme la guerre…fit-elle remarquer. Pour un simple soldat, la force suffisait pour le maniement des armes. Mais si l’on souhaitait exceller dans le domaine...une dextérité légendaire devait être de mise.“ mais je ne peux imaginer tout le travail que cela doit vous demander...toute la lecture, toutes ses informations à retenir…”
Artisan depuis quelques années, il lui était facile de manipuler le métal ou le bois. Mais recoudre une plaie, transpercer la peau de son aiguille fine, était une tout autre histoire. Elzévir ne pouvait que remercier les dieux pour cette expérience qui, elle le sentait, lui était bénéfique. “ Nul ouvrages ne peut assurer la vie sur un champ de bataille.” Là était la différence flagrante de leurs domaines respectifs. Une guérisseuse se devait de suivre un manuel, pour sauver une vie. Un guerrier devait suivre bêtement son instinct pour survivre, et semer la mort dans son sillage...quel était le domaine le plus honorable ? Pour Elzévir, cela ne faisait aucun doute…
La plaie recousue, elle fut rassurée d’entendre que ce n’était pas si mal pour une première fois. L’artisan écouta l’énième instruction de la guérisseuse et hocha la tête. “ très bien.”dit-elle, tandis qu’elle se dirigeait vers la sacoche de la jeune brune. Elzévir ressortit le nécessaire pour fabriquer une attelle et se pencha de nouveau vers le bras d’Azura. En quelques mouvements habiles, la dame composa un maintien efficace pour protéger la blessure. “ Eh bien, je crois avoir terminé.”L’artisan se redressa et tendit sa main à la jeune guérisseuse pour l’aider à se relever. |
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| répondu : Mar 16 Juin - 19:52 | | J’écoutais la guerrière et l’artisane sans mot, la laissant vider un peu son cœur, respirant profondément pour chasser la douleur que je savais allait reprendre quand ma mère me soignerait à nouveau. J’inclinai la tête pour réfléchir à sa question avant simplement sourire, comme-ci cela n’avait aucune importance.
« C’est un travail que je fais depuis toujours, j’en ai l’habitude, ce n’est pas plus difficile que ça. »
Une fois qu’on avait prit le plis, cela allait tout seul, il fallait juste le prendre. Et j’avais l’impression que la guerrière allait oublier de respirer devant ma blessure. Je ne dis rien à sa remarque, hésitant un instant avant de ne rien répondre à sa remarque. Je ne pouvais savoir, je n’avais jamais été sur un champ de bataille, non, moi j’étais à l’arrière à soigner des blessés. Mais j’imaginais quand même qu’on devait tous avoir le cœur bien accroché pour y survivre.
« Les guerres fournissent aux guérisseurs plus de travail qu’ils ne pourront jamais étancher et nous y bafouons nos règles et notre devoir de soigner les gens qu’importe leur sang, leur origine, leur dieu… »
Seuls ceux de notre camp comptait, par obligation, parce que c’était les premiers à nous atterrir entre les mains. Que pouvions-nous faire d’autres ? Nous obéissions à nos maîtres, nous ne pouvions pas soigner le monde, parfois il fallait juste achever… Je ne dis rien d’autre, la laissant me passer une attelle. Bien joué. Je lui souris et tendis la main pour prendre la sienne. Ma manche glissa en arrière le début d’un bleu que m’avait offert Roland se dessina, mais je me redressai déjà et ma manche glissa à nouveau. Je saisis mon sac et attendis quelques secondes que les points noirs ne dansent plus devant mes yeux avant d’inspirer profondément et de le charger sur mon épaule avant de sourire à la femme.
« Rentrez-vous à Yggdrasil avec moi ? » |
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