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Tous les chemins mènent à Rome [ft. Opsia Sollemnis]

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Ulter Hërling
Ulter Hërling
Humain
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☾ tell us : Mémoire d'Yggradsil, gardien des écrits de la ville. Son corps estropié - et sa condition de simple mortel au milieu des Sorcières - ne lui permettent pas d'aider les siens dans les combats. Mais son savoir et ses conseils sont écoutés. Il a donc constitué une proie stratégique pour les Romains, qui l'ont capturé et le gardent comme otage politique - objet d'une certaine pression sur Yggradsil.

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répondu : Tous les chemins mènent à Rome [ft. Opsia Sollemnis] EmptyVen 8 Mai - 19:45


Tous les chemins mènent à Rome

@Opsia Sollemnis et Ulter HërlingUne rare animation avait fait bourdonner l'entière domus de Tiberius Genitius Sapiens tout au long de la journée. On avait accueilli des dizaines de porteurs de viandes luxueuses, d'imposants plats offrant aux papilles des œufs des plus rares espèces, de farandoles de desserts raffinés. Les esclaves s'étaient affairés des heures durant à préparer les tables en U, à installer et orner les plats, à épousseter les divans qui allaient accueillir les augustes hôtes. Enfin arrivèrent les musiciens. Le sistre, la harpe et les flûtes accompagnèrent le banquet.
Ulter en avait goûté les notes à distance, tout en dégustant son propre repas en compagnie des contremaîtres de la villa. Le jeune homme savait que ce soir, le Consul recevait la famille Sollemnis – l'oncle et sa nièce plus précisément, une jeune fille qui venait semblait-il de Lugdunum. Il ignorait quasiment tout d'eux, si ce n'était que ce repas fut l'occasion d'aborder des sujets professionnels et diplomatiques – ce pour quoi un otage ne s'y trouva pas convié. Cela, Ulter le comprenait sans mal : il était logique que les affaires ne tombent pas en l'oreille d'une personne comme lui, qui restait, malgré toute la bienveillance du Consul à son égard, un étranger et un ressortissant de la cité qui tenait tête à Rome par son insolente indépendance. Le natif d'Yggradsil appréciait du reste à leur juste valeur d'autres repas auxquels Tibérius le conviait à participer, la liberté qu'il lui accordait très régulièrement de se déplacer comme il l'entendait au sein de la domus, les conversations que parfois il entretenait avec lui presque d'égal à égal. Tout otage politique qu'il était, le jeune homme nourrissait une estime certaine pour l'homme érudit – et riche d'un fort sens du devoir – qu'on avait chargé de le garder. Il y avait infiniment pire comme conditions de surveillance.

Le temps coula, tranquille, jusqu'aux premières heures nocturnes. Ulter venait de terminer son repas et eut envie de profiter du temps agréable de cette soirée, de sa fraîcheur, de son ciel dégagé qu'il apercevait par la fenêtre de la culina. Il saisit ses béquilles, se redressa lourdement sur elles et entama une déambulation paisible jusqu'au péristyle. Dans le silence des couloirs résonnèrent les claquements de ses cannes contre le dallage marbré. Ses pieds inertes frottaient le sol au fil de son chemin. Il ne manqua pas de saluer esclaves, contremaîtres et employés qui croisaient sa route – pour beaucoup chargés des plats que les hôtes venaient de vider. Enfin parvenu dans le jardin à ciel ouvert, il béquilla encore un peu jusqu'à un banc au bout d'une des colonnades. Ulter s'y installa. Il prit plaisir à inspirer un peu de l'air de ce soir, que parfumaient les nombreuses fleurs de Cornélia. Les tulipes, lauriers et pervenches paraissaient toujours au plus fort de leur éclat, au plus vif de leurs fragrances, grâce aux mains précautionneuses des servantes aux ordres de la femme du Consul Tibérius. Toujours sensible aux raffinements de la villa, Ulter visualisait les invisibles derrière ces luxes, calculait parfois d'instinct l'immense mécanique des travaux et des ressources nécessaires à faire tourner cette demeure. Déformation professionnelle. Les chiffres, la tenue des comptes, les archives, l'organisation d'une vie collective faisaient partie de ses nombreux domaines d'expertise à Yggradsil.
Mais en l'occurrence, il préféra mettre son esprit en branle pour commencer à réfléchir au défi proposé par Freya. Un poème. Elle voulait un poème... Front plissé, mine concentrée derrière ses mains croisées, Ulter révisait mentalement ses métriques. Il n'aura pas su que dans le triclinium, le Consul venait de proposer à ses invités de déambuler un moment comme bon leur semblait dans les différents espaces de plaisance de la villa. Il n'avait rien à cacher et ne détestait pas faire montre de son goût artistique à ses visiteurs. Tiberius savait que le jeune otage était susceptible de déambuler ici ou là – il ne le tenait pas en prison, loin de là – mais faisait confiance à son intelligence pour ce qu'il serait convenable de dire ou ne pas dire en cas de rencontre. Le Consul s'apprêta à accompagner les hôtes dans leur promenade digestive... lorsque malheureusement un esclave vint le trouver et l'informer d'un petit désagrément administratif à régler urgemment. À contrecœur, il présenta ses excuses et s'éloigna, laissant la demoiselle Sollemnis et son oncle entamer seuls leurs pérégrinations.
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répondu : Tous les chemins mènent à Rome [ft. Opsia Sollemnis] EmptyJeu 17 Sep - 19:10

Tous les chemins mènent à Rome
Nous étions à peine descendus de notre cortège que les douces flatteries avaient commencé, écœurant la demoiselle que je pouvais être et qui ne supportait plus une seule remarque sur mes beaux yeux aux couleurs du ciel. Les maîtres étaient venus d'eux même nous accueillir. Le gouverneur de Lugdunum et donc son frère n'étaientt point de simples sénateurs et après ces nombreuses hypocrisies, nous les avions suivis dans leur sublime demeure décoré pour l'occasion. J'avais toujours haït ce genre de rassemblement, ce n'était guère dans mon caractère de me mêler aux autres. Un verre de vin, une parole de trop et peut-être auraient-ils tous su pour ce qu'ils appelaient une malédiction voire une maladie. Marchant derrière les dirigeants de Rome, j'attendais. J'attendais avec impatience ce moment où, arrivés dans la salle où se déroulait principalement les festivités, tous m'oublieraient pour s'alcooliser, manger à outrance devant des domestiques bien trop minces avant de se laisser aller à des loisirs plus bruyants ou vulgaires. '' Tu aurais du la faire vestale'' avait hurlé un convive à mon père et l'idée m'avait séduite. Loin de toutes richesses, la sauge pour me libérer l'esprit et l' excuse des dieux si mon don venait à apparaître.

Nous dînons, comme il se doit, avant que le consul propose à mon oncle de venir discuter. Je suis invitée à mon grand étonnement. J'ignore ce que l'on me veut mais on me rassure, ce n'est pas de mariage que l'on me parlera. Ma discrétion et ma beauté pourraient aider les affaires de Rome. Mon oncle fronce les sourcils tandis que je ne comprend guère. Mais notre hôte n'a pas le temps de s'expliquer. Un esclave l'aborde et il se doit de nous laisser. Mon parent attrape les victuailles que portent un esclave pour me le donner. Il dépose un baiser sur mon front avant de me dire qu'il serait peut être mieux que je sois pour une fois plus discrète que d'habitude. Je dois être naïve mais voudrait on que je séduise un homme pour aider l'empereur ? Mon esprit est peut être trop romanesque même si ma mère sait parfaitement manipuler la genre masculine.

Je m'en vais chercher le coin le plus sombre quand je manque de rentrer dans un homme s'appuyant sur une béquille. Il n'a rien d'un politicien mais il est un être vivant comme je le suis et je me confond en excuses.

'' Veuillez me pardonner. Je cherchais le meilleur endroit pour m'isoler...Un endroit sombre où ce plateau de nourriture, merveilleusement sauvée grâce à ma dextérité, pourra être savourer. ''

J'offre un sourire car oui, je sais le faire. Ce n'est point son handicapé qui m'adoucit. Je sais me montrer amicale avec ceux qui ne peuvent rien attendre de moi. Et je doute qu'un esclave, dont le regard et le sourire ne sont point lubriques, puissent me nuire. Et je verrais. S'il m'agresse, j'utiliserais mes dons. Quand bien même je sais à peine les utiliser cela pourrait suffir à l'effrayer. Il pourrait hurler essayer de parler de ma sorcellerie mais qui parmi tous les riches avinés croiraient un homme du peuple ?
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répondu : Tous les chemins mènent à Rome [ft. Opsia Sollemnis] EmptyVen 18 Sep - 18:17


Tous les chemins mènent à Rome

@Opsia Sollemnis et Ulter Hërling
Une première strophe venait de prendre forme dans l'esprit d'Ulter. Appuyé sur sa béquille, son regard fixe ne quittait pas le point qu'il s'était choisi au hasard sur le mur pour y river toute sa concentration. Il révisa ses rimes, recompta une dernière fois ses iambes dont il vérifia le bon rythme, puis envisagea les sonorités qui mèneraient la danse des vers suivants... quand un mouvement inhabituel tout contre lui l'expulsa du monde des idées pour le ramener à ce lieu et à cette place, seul à l'ombre des colonnades juste devant le jardin intérieur des Genitius.
Une demoiselle avait manqué de le bousculer. De toute évidence elle était l'une des prestigieux invités, à en croire son élégante robe, sa longue chevelure de jais coiffée avec soin et la distinction générale que dégageait son allure. Par réflexe, l'otage se recula d'un pas, s'accompagnant d'un claquement de sa canne dans son geste pour garder l'équilibre. Il s'étonna de voir cette noble convive ici, seule, comme échouée loin des autres – se serait-elle perdue ? Plus encore, le plateau garni de petites pièces qu'elle transportait ainsi entre ses mains fit arquer un sourcil au jeune homme. C'étaient plutôt les esclaves qui déplaçaient les mets de la sorte, auprès des uns et des autres. Une attitude somme toute bien singulière de la part d'une patricienne, qui par ailleurs se donna la peine de prendre la parole pour vouvoyer un homme du peuple et lui présenter des excuses après sa maladresse. Il fallait dire que l'obscurité de ce passage n'avait pas aidé. Ulter secoua la tête et répondit dans un sourire :

« Je vous en prie, Mademoiselle, il n'y a pas de mal. » Appuyé sur sa béquille, il inclina légèrement le buste pour une petite révérence conforme au protocole. Alors qu'Ulter s'attendait à ce que la jeune Dame révèle s'être égarée, demande son chemin ou que savait-il encore, en se redressant il entendit que sa vis-à-vis s'était volontairement isolée. Avec sur ce plateau de quoi manger seule. De surprise, l'otage suspendit une seconde son mouvement. Il ne se départit pas de son sourire au commentaire ironique de la noble quant au sauvetage de la nourriture, sur laquelle il jeta un coup d'œil. « Sauvée en effet d'être vomie sans égard, plutôt que par vous savourée. » ponctua l'invalide, un coin de lèvre ourlé d'un pli malicieux. Depuis qu'il était à Rome, Ulter avait eu l'occasion d'observer deux de ces banquets où les Grands de l'Empire étaient coutumiers de se bâfrer, puis de se faire dégorger les tripes à l'aide des chatouillis d'une plume, pour manger à nouveau de plus belle derrière.
Pour ce qui était de sa demande d'isolement, l'otage lui désigna l'un des bancs de marbre entre les colonnes. « Vous pourrez être bien ici. C'est très ombragé et l'on reçoit l'air du jardin. » Il regarda brièvement vers la superbe collection de plantes de Cornelia, qu'un filet de vent faisait dansoter. Ulter clopina jusqu'à une table basse, que du bout de sa béquille il poussa au plus près du banc afin que la demoiselle y dépose son plateau. « Sont-ils si ennuyeux que cela ? » osa-t-il demander, conforté dans l'idée qu'il ne lui en serait pas fait reproche... puisque sa vie-à-vis semblait assez atypique pour s'être écartée du groupe, petits fours aux mains et humour aux lèvres, préférant aller obscure dans le soir solitaire. Et qu'elle s'était adressée en égale à quelqu'un que tout – de sa simple tunique grise à ses longs cheveux nattés à la barbare – indiquait n'être pas un citoyen de Rome. Il n'était même pas rare qu'on le prenne pour un des esclaves de la domus.
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répondu : Tous les chemins mènent à Rome [ft. Opsia Sollemnis] EmptyDim 20 Sep - 20:56

Tous les chemins mènent à Rome
Son accent...J'ai assez côtoyé d'étranger à Lugdunum pour savoir que ma nouvelle rencontre vient du Grand Nord. Une vision de Skot et de moi mangeant une simple orange m'apparaît et agrandit le sourire que je porte déjà. Il me manque, certes, mais je sais que je le reverrais. Ingénieux comme il peut l'être, il me retrouvera et peut-être pourra t'il m'emmener parcourir les océans, loin de tous ces monstres asservissant les peuples par pur plaisir. Et en parlant d'asservir, la ridicule courbette que me fait mon guide atteste qu'il n'est qu'un domestique si ce n'est un esclave bien que ses mouvements me semblent assez libres pour qu'il fasse parti de cette dernière catégorie.Je lui rend sa révérence. Je ne me moque pas de lui, s'il me salue ainsi alors je lui montrerait autant de respect. Je ne m'estime pas supérieur à cet homme sous prétexte que je suis fortunée.''Je vous remercie de votre bonté, Monsieur. Mais nommez moi Opsia. Simplement Opsia. '' . J'aurais aimé que mes paires soient tous aussi humble mais leurs hurlements, leurs vociférations auprès d'esclaves pour qu'on les servent encore et encore sans prendre en compte la fatigue de leurs domestiques me prouvent que je ne suis pas née dans le bon univers ou la bonne époque. Et en parlant de se bâfrer, l'inconnu fait une remarque qui m'arrache un rire de bonne foi. Depuis combien de temps n'ai je pas été honnête dans mes expressions? Il se dégage de cet étranger une sympathie et franchise qui me plaît. ''Ne sont-ils point répugnants? Comprenez pourquoi je les fuis. J'aime la propreté et la dignité. Vomir pour mieux se vautrer les uns sur les autres me donnent envie de fuir. Malheureusement, je suis prisonnière de ma condition. '' .

Je sais, certains aimeraient vivre dans mon luxe. Il est bon sans doute d'y être quand non est un homme ou une femme adorant les moindres vices que la civilisation romaine offre aux dirigeants. Mais je n'ai jamais pu les supporter. Suis-je si anormale? Ma propre mère aime tant à dire que je lui fais honte à préférer me promener dans les rues de Lugdunum plutôt que de fréquenter les miens...J'aime pourtant à croire qu'un jour j'aurais une quelconque importance mais sûrement est-ce le vin, assez fort que je viens de porter à mes lèvres à plusieurs reprises qui me rend plus joyeuse et moins triste que je ne le d'habitude. Sagement, je m'installe là où l'homme du Nord m'indique de le faire et je dépose entre nous deux le plateau de victuailles. Les petits fours, la carafe de vin ainsi que ses gobelets. Trois pour être exacte, dont l'un déjà rempli pour mon propre plaisir. "Servez-vous mon ami. Je retournerais discrètement récupérer des vivres quand nous en manqueront. '' . Je pousse vers lui la nourriture ''Ils ne sont pas seulement ennuyeux. Cette salle de réception est un nid de vipère. Ils s'offrent des compliments pour mieux s'empoisonner à la moindre occasion. Seul le pouvoir et l'argent leurs importent. Et, permettez-moi de parler franchement puisque une dame bien née se devrait d'être plus délicate, ils se vautrent dans une luxure répugnante, se moquant de leurs partenaires et de la propreté de ceux-ci. Comment peut-on se laisser toucher par un sénateur à la toge recouverte de vin et autres mets étalés dessus? '' . J'esquisse une grimace avant de prendre un petit four. "Veuillez me pardonner, je ne parle guère d'habitude mais il y'a une forme de magie en vous qui donne envie de discuter. Un art que j'aimerais maîtriser. '' . Depuis combien de temps n'ai je point été aussi à l'aise pour parler avec un autre humain? Autre que Skot. Je ne me confie et parle ni à ma nourrice ni à ma dame de compagnie, je sais qu'elles iraient parler de mes secrets à mes parents. ''D'ailleurs veuillez m'excuser. Je ne me suis pas présentée. Opsia Sollemnis, fille du gouverneur de Lugdunum. Et vous? Sachez que je vous interdis de me traiter avec des honneurs que je n'ai pas mérité. Nous respirons le même air, je ne vaux guère mieux que vous. '' .

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répondu : Tous les chemins mènent à Rome [ft. Opsia Sollemnis] EmptyDim 11 Oct - 14:38


Tous les chemins mènent à Rome

@Opsia Sollemnis et Ulter Hërling
À peine Ulter s'était-il redressé qu'il vit la patricienne lui rendre sa révérence, comme en miroir. Surprenant. Se conduisait-elle ainsi avec tous les êtres prétendument inférieurs dans la hiérarchie sacrée de l'Empire ? Et chez elle, avec ses serviteurs ? Si tel était le cas, un pareil choix devait faire parler d'elle ! L'otage se demanda quel fut le passé de cette jeune fille et à quoi ressemblait sa vie actuelle, pour se distinguer ainsi. Il commençait à avoir une idée de pourquoi elle était à l'écart.
« Comme vous voulez, Opsia. » répondit-il à sa demande. Quand bien d'autres de ses pairs aimaient arborer leurs titres, leur nom de famille, elle, elle s'en défaisait ainsi que l'on quittait une parure trop lourde. Pour ne conserver que son prénom, marque de singularité. L'érudit savait combien à Rome le choix des prénoms s'avérait restreint. Et davantage pour les femmes ! On leur donnait souvent une version féminine du nom du père, suivi du chiffre de leur ordre d'arrivée. Opsia, pour le coup c'était original. Comme celle qui le portait. Elle s'appartenait, à elle. « Je m'appelle Ulter. » rendit-il.

Sa remarque sur la nourriture maltraitée parut amuser la noble. Elle ne manqua pas d'assortir son rire par son propre commentaire des beuveries romaines. L'otage acquiesça : oui, il comprenait sa fuite. « C'est étrange. Ils sont si propres par ailleurs : thermes, toilettes irréprochables, toges immaculées au Sénat, les cheveux ras, nulle barbe. Faut-il qu'ils compensent par le relâchement lors des soirées ? » Un nouveau sourire mutin lui vint : « Le barbare que je suis a besoin d'explication. » Son expression joueuse s'éteignit cependant aussitôt à la confidence d'Opsia, qu'il accueillit avec le sérieux qui s'imposait. Prisonnière de sa condition. Une telle remarque le fit songer à sa propre situation. Sans doute était-ce d'ailleurs parce que la demoiselle avait devant elle quelqu'un qui n'appartenait pas à la citoyenneté de Rome qu'elle s'était lâchée à avouer cela si frontalement. Ulter acquiesça, sobre, mais le regard chargé d'émotion. D'autres à sa place se seraient moqués : que venait donc se plaindre une pauvre fille riche ? Elle était fortunée, de haute naissance, avait voyagé. Pourtant, l'érudit ne jugea pas. Depuis qu'il se trouvait à Rome, il avait eu le loisir d'observer que rien n'était simple. Que des hommes libres pouvaient être plus pauvres, en danger et à plaindre que certains esclaves hauts placés et bien traités en de bons foyers. Qu'à l'inverse être riche n'empêchait pas le malheur – il n'eut qu'à se souvenir de sa conversation avec Freya, honnie de sa belle-mère.
« Captive de stratégies que d'autres contrôlent. Je comprends. » dit-il, plein de sincérité dans la voix mais sans en rajouter, par pudeur. Inutile de remuer la lame dans la plaie, de disserter davantage de la condition des femmes : il avait saisi ce qui se jouait et la gravité de son regard sera éloquente. Il fut tenté d'ajouter que lui aussi servait de monnaie d'échange – otage, son corps achetait une relative tranquillité. Qu'en cela il compatissait au sentiment d'être la pièce d'un contrat, en l'occurrence de mariage pour les femmes. Il se ravisa néanmoins : donner l'impression d'amener la conversation sur lui serait indélicat, alors qu'Opsia se confiait comme elle devait rarement le faire.

La jeune femme s'assit sur le banc, déposa le plateau de petites pièces, puis invita Ulter à s'installer et à participer à la dégustation. Il clopina jusqu'à sa place et déposa ses cannes contre le muret dès qu'il aura pris ses aises. « Vous serez en effet plus discrète que moi. » glissa-t-il en même temps qu'une oeillade vers ses béquilles de fer. Alors que la demoiselle lui approcha le plateau, il osa picorer un premier canapé – au bon goût d'épices que l'Empire devait importer de Perse ou de l'ancienne Carthage. Il goûta au vin, non sans avoir au préalable levé son verre à destination d'Opsia qu'il regarda dans les yeux. Grâce à elle, ce serait une bonne soirée. En prenant le temps de déguster sa boisson, il l'écouta préciser le bien qu'elle pensait des Messieurs restés dans le triclinium.
« Erk ! » se permit-il de lâcher en une brève grimace accompagnant celle de la noble, à sa peinture des habits ornés des exactions de ces soirées. Faisant tourner son verre entre ses doigts, Ulter aura poussé un bref soupir lorsqu'il fut question de, comme le disait la jeune femme, ce nid de serpents en atours d'apparat. « Je crains malheureusement qu'il y ait les mêmes partout sur terre – y compris chez moi – même si cela prend d'autres formes. » Rivalités et jeux de puissance étaient universels. « Où il y a du pouvoir à prendre il y a stratégies et dupes. Mais je veux bien vous croire quant au fait qu'ici, cela prenne des proportions importantes et des formes bien... sophistiquées. » Une pointe d'ironie enroba ce mot. Même à l'échelle d'un village, Ulter savait que la rivalité jouait. Cependant, le voisinage du Capitole, avec ses richesses, augmentait encore ce trait de la nature humaine. Il haussa les épaules. « Je me demande si un jour cela changera, ou du moins sera contrôlé à des proportions plus... vivables. » Le masque social et l'ambition étaient humains, mais comment les tenir en bonne mesure ? Vivable, actuellement pour trop de gens cela ne l'était pas : le peuple parfaitement exclu du jeu social, des esclaves... et des femmes comme Freya ou Opsia.

Une forme de magie en lui ? La formule orna les lèvres d'Ulter d'un sourire ému. Une image d'autant plus savoureuse quand on savait qu'il venait d'Yggradsil, la cité des sorciers... mais que lui-même n'avait jamais disposé de don surnaturel. Encore que, parfois il aimait croire que sa mémoire, son goût pour le savoir et la transmission étaient ses pouvoirs à lui. L'archiviste rentra légèrement la tête dans ses épaules et avala un autre petit four. Il n'avait jamais trop su répondre aux compliments. « Oh, détrompez-vous, » enchaîna-t-il « je trouve que vous maîtrisez un art non négligeable : celui d'avoir conscience des dysfonctionnements du monde alors que tant d'autres en sont les jouets. Vous n'êtes pas dupe, c'est déjà beaucoup. Et après tout, en ce moment même vous aussi, vous n'êtes pas ce qu'ils voudraient que vous soyez. Vous parlez librement. » Un temps. Le bleu profond de ses iris rencontrèrent celles d'Opsia. « C'est loin d'être facile j'imagine... mais vous avez vos armes : un esprit indépendant, un verbe sûr. » Oh ! Pourvu qu'elle ne perde jamais cela ! Qu'elle ne se fasse pas étouffer mais trouve à jouer sa propre partition, à se rendre maîtresse des codes, non les subir.
« Je reçois avec joie cette interdiction. » répliqua-t-il, complice, après qu'elle se fût présentée plus en détail que précédemment – tout en rappelant l'égalité qu'elle souhaitait entre eux. « Ulter Hërling. Archiviste d'Yggradsil. » Un suspend. Il eut aimé s'arrêter là. Sur les origines et la profession qui étaient ses fiertés. Cependant il lui sembla devoir expliquer pourquoi et comment un membre de ce village adverse se trouvait ici. Le jeune homme compléta donc : « Otage de Rome. » Et pour ne pas s'appesantir là-dessus : « Lugdunum ? J'imagine que votre famille voyage souvent entre ici et la Gaule. Je connais pour ma part assez peu cette contrée. » Et de fait, la curiosité s'était allumée dans son regard : il pourrait en apprendre un peu plus sur cette province grâce à Opsia.
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