Some moments of love ~ Azura & Aerion [FB - 7 ans plus tôt]

Somme moments of love

L'innocence même d'un amour de jeunesse

Le grognement d'Uther illumine mon visage d'un sourire ravi, sautant à bas de la charrette tiré par Bando je donne une caresse à ce dernier avant de piquer un sprint à travers les bois. Prenant perpendiculairement à la route que nous empruntions, je devrais arriver bien plus vite à Yggradsil en coupant à travers la forêt. Ne pouvant pas se frayer un chemin entre les racines, les fossés et les arbres, avec la charrette, le guérisseur et son âne devront faire le tour en continuant de suivre la route qui mène à la ville. Comme à son habitude, à chaque fois que nous nous rendions à Yggradsil, Uther ira directement à la taverne pour s'en jeter une et prendre la température de la région auprès des clients et consommateurs. Fût un certain, moi aussi je l'y accompagnais avant de quitter l'ambiance alcoolisée de la taverne pour aller explorer les environs. Cependant, cela faisait plusieurs fois que mes plans divergeaient des siens lorsque nous venions. J'avais d'autres choses en tête.

Sautant par dessus un ruisseau, les yeux rivés vers quelques nuages de fumées qui s'élèvent au dessus des arbres, je laisse mon esprit vagabonder sur ce qu'il s'était passé il n'y a encore que quelques semaines. La découverte de mes pouvoirs, capacités, avait été un grand choc pour moi et le vieux. Cependant, j'en avais été tout excité. Après tout, pouvoir voir dans le noir pouvait s'avérer très utile parfois. Une fois, la lisière de la forêt atteinte, j'en profite pour cueillir quelques fleurs qui poussent un peu partout, par-ci par-là. Des roses, des rouges, des violettes et autres plantes de couleurs. Ce n'est que lorsque j'obtiens un bouquet suffisamment imposant et garnis à mon goût que je reprends mon chemin. Yggradsil ne ressemblait en rien aux autres villes et cités du territoire romain, en fait, elle était son exact opposée. Elle avait plus l'aspect d'un simple village qui n'avait cesser de s'agrandir et qui communiait parfaitement avec son environnement et la nature sauvage qui l'entoure. Ici, pas de quartier parfaitement organisés, de rues pavés ou autres architectures dans ce style purement romain. Non, chacun avait construit sa maison comme bon lui semblait sans soucier de respecter telles ou telles règles sans intérêt. A certains endroits, les arbres et la végétation s'étaient taillés une place au sein de la ville.

Le bouquet en main, j'entre pour de bon dans Yggradsil, laissant la plus grosse partie de la forêt derrière moi. Aussitôt, je sais où me rendre. Prenant le parti pour les habitations, je grimpe sur une caisse pour escalader un mur et me servir du toit d'une maison comme d'un point d'observation ou une tour de guet. Un léger sourire se dessine lorsque je repère la raison qui m'a fait devancer Uther et Bando. Après m'être laisser glisser de la toiture, je foule de nouveau le plancher des vaches pour rejoindre mon objectif. Dissimulé derrière un muret, j'observe une jeune femme s'éloigner d'un groupes de personnes pour venir dans ma direction. Avant qu'elle n'atteigne ma position, je contourne le muret pour venir me faufiler derrière la demoiselle sans qu'elle ne m’aperçoive. Délicatement, je viens poser mes mains sur ses yeux pour lui obstruer la vue tout en approchant mes lèvres de son oreille.

"J'espère que je t'ai manqué..."

Mes paroles sont aussi faibles qu'un murmure. Souriant, je m'écarte d'elle en lui présentant le bouquet de fleur.

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Ma mère m’avait dit que Uther et Aerion venaient pour quelques jours. J’avais réussi à me contenir pour ne pas bondir de joie. Ma mère savait que j’avais un tendre faible pour Aerion, mais je n’aimais pas beaucoup en parler, l’important selon ma mère était de profiter et elle me donnait toujours de quoi empêcher une potentielle grossesse. Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas en profiter largement ? Nous ne faisions rien de mal et j’étais toujours très attentive avec mes leçons… J’espérais donc bientôt le voir, il me manquait quand il n’était pas là… Je remuais le nez, mes frères trop occupaient par leur propre vie, n’avaient rien compris à tout cela. Heureusement d’ailleurs.

Je passais une jolie chemise bleu foncé avec un pantalon tout aussi joli. Je tressais et repoussais en arrière mes cheveux pour dégager un peu mon visage. Quoi que… Après réflexion, je crois que mes frères savaient… Mais ils ne faisaient comme-ci ils étaient aveugles. Peut-être avaient-ils compris que j’étais trop têtue pour eux ? Je ne savais pas, mais j’étais heureuse de le voir enfin. Cela faisait si longtemps que je ne l’avais pas vu. Ma mère n’aimait pas réellement que je sois trop distraite pendant les cours. Elle me répétait que bientôt j’aurais mon commerce… Mais quand même ! J’avais encore au moins deux ans ! Je savais très bien que je devais apprendre… Mais aujourd’hui je n’en avais pas l’envie. Je voulais Aerion et ses bras, sa bouche et ses baisers.

Je me redressais en entendant le bruit habituel d’une petite charrette. Je descendis en trombe, Aerion n’était pas là. Il devait se cacher. Mais je saluais poliment Bando et Uther avant de me diriger vers une petite ruelle en cherchant mon amant des yeux, laissant ma famille avec le vieux guérisseur. Je sursautai quand je sentis des mains couvrir mes yeux mais la voix me rassura et dessina un beau sourire sur mon visage. Je me retournai quand il s’écarta, comme toujours il avait un magnifique bouquet. Je me glissai contre lui, passant mes bras autour de son cou pour l’embrasser avec tendresse.

« Beaucoup trop Aerion. Et moi ? Je t’ai manqué mon beau prince ? »

Je pris les fleurs et plongeais mon visage dedans avant de revenir me nicher dans ses bras.

« Elles sont magnifiques, merci… »

Je reviens l’embrasser en gardant les fleurs contre moi. Je n’avais pas envie de quitter ses bras. Je glissai ma main dans la sienne.

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L'innocence même d'un amour de jeunesse

La toute première fois que j'avais vu Azura, je devais avoir dans les treize ou quatorze ans. Cela n'avait été qu'un simple contact visuel de loin. Ce jour-ci, nous n'avions fait que passer par Yggradsil pour permettre au guérisseur de se ravitailler en baumes, onguents et autres mixtures médicinales. J'étais resté sur la charrette en compagnie de l'âne gris tandis qu'Uther avait fait le plein chez l'apothicaire non loin de l'échoppe de la guérisseuse d'Yggradsil. De cette échoppe, en était sorti une adolescente brune, à peine plus âgée que je ne l'étais. Au début, je ne l'avais pas remarqué mais lorsqu'elle s'est mise à rire en compagnie de deux jeunes hommes, j'ai posé mon regard sur elle. Nous avons échanger un regard puis un sourire avant que le vieil Uther ne grimpe à côté de moi et fasse claquer les rênes de Bando pour nous faire reprendre la route. Ensuite, nous avions rejoins un autre village et j'ai complétement oublié la fille.

Ce n'est que l'année dernière, où Azura et moi nous nous sommes rencontrer pour de bon. Avec mon père adoptif, nous séjournions en ville depuis deux ou trois jours et ne devions pas repartir avant plus ou moins une semaine. J'avais fini par recroiser le regard de jolie brune et nous avions sympathiser rapidement. Quelques jours plus tard, je n'ai pu résister à l'envie irrépressible de l'embrasser. Et, à mon plus grand bonheur, Azura ne s'était pas enfui, bien au contraire. Depuis ce jour, à chaque fois que nous repassions par la route d'Yggradsil, je coupais à travers la forêt pour venir rejoindre celle qui fait battre mon cœur.

Lorsque je la libère de mes mains, Azura pivote sur ses talons pour venir glisser ses bras autour de mon cou et m'embrasser. Le sourire aux lèvres, je lui rend tendrement son baiser. Par tous les dieux, que cela m'avait manqué !

"Chaque jour, loin de toi fut un véritable supplice."

Mon sourire s'agrandit encore en voyant la brune plonger son visage dans le bouquet de fleurs que je venais de cueillir il y a peine quelques minutes. Ses lèvres et son sourire. Cela m'avait énormément manquer. Azura m'avait manquer. Pour m'excuser de ces jours loin d'elle, j'avais décidé qu'à chacune de nos rencontres, je lui offrirais des fleurs. Tendrement, je viens entrelacer ses doigts avec les miens, scellant nos deux mains. De mon autre main, je viens délicatement replacer plusieurs mèches de ses longs cheveux avant de l'embrasser tendrement de nouveau.

"Comment se passe les leçons avec ta mère ?"

Aux dernières nouvelles, sa mère, la guérisseuse d'Yggradsil, lui enseignait tout ce qu'il faut savoir concernant la médecine. Selon moi, il ne faisait aucun doute qu'Azura serait la digne fille de sa mère et ferait une excellente guérisseuse.

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Oh que j’aimais être dans les bras les bras d’Aerion. Je m’y sentais tellement bien ! Dès qu’il partait c’était un crève-cœur et il me manquait… À chacune de ses visites, j’avais le droit à un bouquet de fleur et je gardais la plus belle fleur que je faisais sécher avant de la glisser dans un carnet avec les indications du jour où il me l’avait donné et la composition précise du bouquet. Et quand il me manquait trop je regardais toutes les belles fleurs et cela allait un peu mieux parfois. Même s’il ne connaissait pas les langages des fleurs, elles étaient offertes avec amour et c’était le plus important. J’aimais le sentir répondre à mes baisers et je souris de plus belle à sa remarque. Je serrais ses doigts quand il les glissa aux miens et le laissai me recoiffer avec tendresse, je lui rendis son baiser. Je souris à sa remarque sur mes leçons :

« Toujours très bien, je m’amuse vraiment et j’ai même le droit de l’assister sur le terrain. Et elle me laisse même soigner, en surveillant, mais quand même ! »

Ma mère voulait que je sois prête, alors elle m’incluait toujours volontairement dans la pratique pour que je mette tout en œuvre. Ça aussi c’était une fierté. Et je savais aussi qu’elle fournissait Uther pour qu’il puisse soigner. J’invitais Aerion à me suivre dans notre jardin que nous avions. Quelques plantes pour manger au besoin quelques arbres fruitiers, mais surtout des plates-bandes entières d’herbes médicinales. Je m’assis avec Aerion sur un petit banc en pierre, nous serions à l’abri des regards ici. Je posai ma tête sur son épaule.

« Et toi ? Avec Uther ? Ça se passe comment ? Il refuse toujours de t’enseigner quoi que ce soit ? Raconte-moi tes derniers voyages ! Falcon et Osmon le font, mais jamais aussi bien que toi ! »

Falcon et Osmon étaient mes deux frères, ils parcouraient déjà le monde pour ramener herbes et ouvrages Layndos. Même si ils restaient toujours de longues périodes à la maison. Mais vraiment Aerion avait un don de conteur que nul n’égalait à mes yeux. Je serrais toujours ses doigts entre les miens.

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L'innocence même d'un amour de jeunesse

Le simple fait de voir Azura sourire me comblait de joie, j'étais heureux qu'elle l'était, elle aussi. Un sourire se dessine sur mes lèvres en l'écoutant me raconter son avancement dans l'étude de la médecine. Visiblement, cela se passait à merveilles pour elle. Sa mère l'autorisait à l'assister et même à prodiguer, elle-même, quelques soins sous sa surveillance. Je lui répétais souvent, mais Azura avait un véritable don pour rétablir la santé des gens. A mon humble avis, dans l'avenir, elle sera capable de surpasser sa mère et Uther, tout deux de grands guérisseurs.

"Je suis heureux d'apprendre que cela se passe pour le mieux !"

Je serre brièvement ses doigts un peu plus fort avant qu'elle ne m'emmène dans le jardin de sa famille. Le questionnement de la jeune femme me fait de nouveau sourire. Azura, trouvait que j'avais un don pour raconter les choses. Peut-être était-ce vrai car lorsque j'étais lancé dans un récit, les mots me venaient naturellement et l'inspiration ne me manquait jamais.

"Oh non ! Ce vieux singe préférerait enseigner son art à son âne plutôt qu'à moi ! D'après ses dires je ne suis bon qu'à taper sur le système des pauvres gens !"

C'était sans doute sa manière à lui de me dire de ne pas le déranger lorsqu'il exerce son art. Parfois, je le soupçonne même de me dire qu'il m’apprécie à travers ses petites piques habituelles. Je prends un moment pour réfléchir à ce qu'il c'était passé depuis la dernière fois que j'avais rendu visite à Azura. Hum. Pas grand chose et en même temps beaucoup. Mes yeux se posent sur les arbres fruitiers, les plantes médicinales et autres végétaux avant que l'inspiration ne vienne.

"Il y a plusieurs semaine de cela, près de Capua nous traversions un pont de bois en piteux état. Il faisait gris, le vent sifflait entre les roues de la charrette et Uther et moi, étions en train de manger une miche de pain un peu trop sèche à notre goût. Au loin, surgit alors une masse difforme et grouillante dans un nuage de poussière. Elle se rapprochait rapidement et dangereusement de notre position. La masse était en réalité, une dizaine de cavaliers juchaient sur des chevaux. L'un d'eux se détacha du troupeau pour venir nous demandait qui nous étions et où allions-nous. Après quelques mots échangés, le groupe nous emmena dans une sorte de clairière où un campement s'était établi. Là, au milieu des tentes, des cris inhumains se faisaient entendre."

Je marque une petite pause avant de reprendre.

"En réalité, ces cris étaient poussés par un homme souffrant le martyr. Le pauvre homme avait était attaqué par une bête des bois alors qu'il allait se soulager la vessie. L'animal lui avait lacérer le dos, si profondément qu'on en voyait les os. Uther prit rapidement les choses en main pour atténuer les souffrances du pauvre homme. En échange de ses services, le reste du campement nous offrit le gîte et le souper pour la nuit. Ils nous ont servis un ragoût succulent mais je jurerai y avoir vu une griffe d'ours énorme dans la marmite."

A peu de choses près, cela s'était déroulé de la sorte.

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Je restais tout contre Aerion, buvant ses paroles, j’adorais qu’il me raconte des histoires. C’était une joie simple pour moi. Vraiment, je trouvais ça agréable. Alors je gardais sa main dans la mienne, serrant tout doucement ses doigts, j’étais bien, ses mots faisaient naître de belles images pour moi. Enfin belle… c’était à voir bien sûr, mais c’était toujours fascinant de le voir faire. Je glissai une mèche derrière mon oreille avant de poser ma tête sur son épaule. Un ours… C’était toujours dingue, je le savais qu’il adorait exagéré. Mais c’était autre chose. Je ris doucement en secouant la tête avant de lui embrasser doucement la joue.

« Quel courageux tu fais. Un ours, rien que ça. J’espère que l’homme va bien maintenant. Mais c’était calme donc. Tant mieux. »

J’inspirais profondément en restant tout contre lui. C’était toujours bien qu’il soit bien. J’entendis frapper au carreau à côté de moi. Je me tournai pour voir ma mère qui me sourit, elle ouvrit la fenêtre et sourit à Aerion avant de me demander où j’avais rangé quelques plantes, je fronçais les sourcils à sa demande. C’était pas des plantes communes quand même. Enfin, je lui indiquai et elle referma soigneusement la fenêtre, avant de la rouvrir pour me dire que nous mangions tous dans une vingtaine de minutes. J’observais Aerion avec attention, et quelques inquiétudes quand même :

« Jure-moi que tu restes quelques jours ! Tu ne peux pas rester juste aujourd’hui et repartir trois mois ! C’est pas assez juste que quelques heures entre nous. »

Je lui fis les yeux, doux, même si je savais que ce n’était pas lui qui choisissait, mais peut-être que ma mère pourrait convaincre son maître de rester quelques jours, non ? Ce n’était pas très… grave qu’il puisse rester ! Après tout il avait tant à apprendre auprès de ma mère. Et Aerion pouvait bien se reposer aussi, non ? Après tout, lui aussi faisait beaucoup d’effort.

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Il n'y avait pas à dire, Azura était vraiment un bon oratoire. Elle buvait mes paroles en silence, écoutant chacun de mes récits du début à la fin. Parfois, elle retenait son souffle ou éclatait de rire face à certaines des situations que je lui décrivais avec un soin tout particulier. J'y mettais toute mon imagination pour retranscrire mes "aventures", je voulais qu'elle les vive comme si elle s'était trouvé à mes côté lorsqu'elles se sont déroulées. Certaines étaient plus passionnantes que les autres, mais intrigante ou non, la jeune guérisseuse, les suivait toutes avec la même passion. Etait-ce par amour pour moi ou par un réel engouement ? J'aimais à croire que c'était uniquement parce que mes récits lui plaisaient. Avec le temps, j'avais appris à poser une atmosphère sans trop en faire, laisser des questions en suspensions et n'y apporter des réponses qu'à la toute fin, ainsi qu'à doser l'exagération de mes propos, ni trop peu, ni pas assez, juste ce qu'il fallait pour une bonne histoire.

Un sourire étire mes lèvres lorsqu'Azura vient embrasser ma joue. De mon côté, je glisse mes doigts entre les siens pour les entrelacer ensemble, unissant nos mains. La mère de la jeune femme fit son apparition à la fenêtre et je lui rendis son sourire. J'étais heureux d'apprendre que le vieux et moi allions dîner avec ma petite-amie et sa famille. Plus je passais de temps avec Azura, plus j'étais heureux.

"Je pense que nous resterons plusieurs, combien je ne saurais te le dire maintenant mais au moins deux. Cela fait un certain temps que nous ne nous sommes pas posés et je me doute que le vieux voudra prendre quelques jours de repos."

Plongeant mon regard dans celui d'Azura, je viens tendrement remettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant l'embrasser du bout des lèvres.

"Ce qui nous laisse tout le loisir de passer du temps rien que nous deux.."

Je lui fais un clin d’œil malicieux signifiant beaucoup. Cependant, il y a une chose important que je devrais lui annoncer mais j'attendrais le moment opportun, pour le moment l'heure était aux retrouvailles.

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J’aimais sentir sa main dans la mienne, ses doigts entre les miens, c’était si rassurant pour moi quelque part de l’avoir contre moi. Et j’étais soulagée de savoir qu’au moins il resterait deux trois jours. Mère ne laisserait jamais partir son vieil ami si facilement. Il allait sûrement devoir passer une petite visite de santé avant qu’elle ne le laisse partir rien qu’un peu. Je gloussai quand il m’embrassa et lui souris à nouveau avec tendresse. Ses lèvres et ses caresses et lui-même me manquaient quand il était si loin de moi. Je gloussais à sa remarque et viens à nouveau l’embrasser en douceur avant de me nicher dans ses bras :

« J’adore ce programme. »

Je restais contre lui jusqu’à ce qu’on nous demande de rentrer pour manger. Ma mère nous sépara quand même pour le repas, histoire qu’on ne paraisse trop collé et engagea rapidement une conversation vive avec le vieux que je suivis avec autant d’attention que possible jusqu’à ce qu’on sonne. Ma mère me regarda :

« Azu. »

Je hochai la tête, repoussai la chaise et me dirigeai vers la salle e soin en fermant la porte derrière moi. Je recousis tranquillement la personne avec calme comme-ci tout était normal, après tout j’étais là pour ça. Je me nettoyais jusqu’à ce que ma mère vienne vérifier et rassurer l’homme. Tout irait très bien. J’avais juste fini de manger plus tôt. Je souris à Aerion en me nettoyant les mains avant de lui faire signe et de monter à d’étage tranquillement. J’avais vu mes frères sortirent avec mon père. Nous serions tranquilles pour quelques heures. J’entrepris de finir de me nettoyer lentement les mains dans a chambre avant de sourire à Aerion.

« Petit incident, il s’était juste ouvert en partie le bras. Rien de bien compliqué. »

Je ne savais pas encore ce que nous pourrions faire aujourd’hui.

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L'innocence même d'un amour de jeunesse

Tandis qu'Azura vient se pelotonner contre moi, je glisse mes bras autour d'elle, l’étreignant tendrement dans un geste affectif et protecteur. J'ignore combien de temps nous sommes restés ainsi en silence dans les bras l'un de l'autre mais j'avais profité de chacune des secondes qui s'étaient écoulées. Si cela n'avait tenu qu'à nous, nous serions restés dans cette position encore pendant des heures mais lorsque la mère de la jeune femme nous appela pour passer à table, nous n'avons eu que d'autre choix que de mettre fin à ce doux moment de tendresse retrouvée. Souriant, je suivis la jolie brune dans sa maison en la tenant par le bout des doigts. A table, sa mère nous sépara rapidement m'envoyant à l'autre bout de la table entre ses deux fils. Non pas que les frères d'Azura m'impressionnait mais nous n'avions que peu de choses en commun et la discussion du repas ne dura pas bien longtemps. Mon vieux, quant à lui, était en pleine discussion avec la guérisseuse tandis que mon aimée buvait littéralement leurs paroles. Lorsque des coups furent donnés à la porte de la maisonnée, ce fut Azura qui se leva et cette dernière disparût bien vite de mon champ de vision. Le repas se termina quelques minutes après le départ de la brune et j'en profitais pour remercier nos hôtes en aidant à la vaisselle.

Azura fini par réapparaître avec un sourire aux lèvres et elle m'enjoignit de la suivre d'un simple signe de la tête, ce que je fis. Là haut, je l'observe donc se nettoyer les mains de toutes traces d’impuretés. Un sourire admiratif étire mes lèvres lorsqu'elle m'apprend avoir recousu le bras d'un homme. Je viens prendre tendrement ses mains dans les miennes en m'emparant d'un torchon et doucement, je me charge de les essuyer. Puis, lui souriant, je porte ses mains à mes lèvres où je viens y déposer un tendre baiser en la regardant dans les yeux. Me plongeant dans l'océan de son regard, je reste ainsi durant quelques secondes avant d'éloigner mes lèvres de sa peau.

"J'aimerais te parler de quelque chose."

Mon cerveau fonctionnait à plein régime, la plupart des habitants d'Yggradsil n'ont aucun problèmes avec les gens dotés de pouvoirs magiques et j'espérais qu'il en était de même pour Azura. Je voulais tout lui dire, tout lui révélait. S'il y avait bien une personne à qui je pouvais me confier c'était bien à elle. Alors, la regardant doucement, je viens m'assoir sur le lit parfaitement fait de la jeune femme. Cette dernière vient prendre place juste à côté de moi en m'observant, silencieuse.

"Je... Il y a plusieurs semaines, j'ai.. Il s'est passé quelque chose. Il m'est arrivé quelque chose."

Par tous les dieux grecs, romains ou provenant du Valhalla, pourquoi est-ce que je n'arrive pas à lui en parler ? C'est bien la première fois que je n'arrive pas à trouver mes mots. Me maudissant intérieurement, j'essaie de me forcer mais rien n'y fait. Alors je décide de lui en parler autrement. Prenant une grande inspiration, je ferme les yeux en relâchant l'air avant de les ouvrir lentement. Une sorte de vague légère mais bien présente me parcourt le corps jusqu'à atteindre mes mains. Ces dernières, paumes ouvertes vers le ciel, commencent à blanchir plus que de raison avant qu'une pellicule plus ou moins grosse de givre ne vienne les recouvrir. Un léger volute glacé s'en échappe comme pour témoigner de l’authenticité de la chose.

Je n'ose pas croiser le regard d'Azura, ayant bien trop peur d'y voir du dégout, du rejet ou de l'avoir effrayé.

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Je rosis légèrement quand Aerion vient prendre mes mains pour les nettoyer et les baiser. Je lui souris avant de l’embrasser à nouveau. J’étais si bien avec lui… Je le laissai me mener sur le lit sans résistance, curieuse de le voir si timide. Je ne l’avais jamais vu ainsi. Je fronçais légèrement les sourcils avant de regarder et d’écarquiller les yeux. Aerion était un sorcier ?! C’était… Je regardais son pouvoir la bouche entrouverte, étonnée, et simplement subjuguée par ce que je pouvais voir, un large sourire étira mes lèvres, suivit d’une peur furieuse pour lui. Si Rome le voyait… il le tuerait ! Il ne fallait pas… que ça se sache. Je glissai ma main sur son genou et viens l’embrasser.

« C’est magnifique Aerion ! Mais par les dieux… jure-moi d’être prudent ! Si Rome l’apprend ils te tueront. Et ça c’est hors de question ! Sois prudent… d’accord ? Tu me le jures ? »

Je lui tendis mon petit doigt pour qu’il me le serre pour me le promettre. Je viens passer mes bras autour de son cou et je viens l’embrasser à nouveau avec toute la tendresse du monde. Je viens même lui embrasser le bout du nez avec un rire.

« Mon sorcier… J’espère que tu auras toujours les mains fraîches pour me masser quand j’aurais trop chaud. »

J’eus un rire avant de revenir l’embrasser doucement. Tout ce que je voulais surtout, c’est qu’il soit très prudent avec ses pouvoirs. C’était le truc, le reste je m’en fichais… J’étais juste… fière de lui même si je n’étais pas sûre de lui faire comprendre. Alors j’essayais de lui montrer, je lui fis un large sourire simplement et caressai doucement sa joue sans rien dire de plus. C’était mon sorcier à mon, j’étais contente pour lui et j’étais fière d’avoir sa confiance pour qu’il m’en parle.

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L'innocence même d'un amour de jeunesse

Silencieusement, je fixe mes mains recouvertes de givre en m’efforçant de ne pas regarder Azura, ne voulant pas y lire le rejet ou le dégoût. Honteux, je ferme les mains et serre les poings pour faire cesser l'afflux de magie. Cependant, et contre toute attente, la jeune guérisseuse vient tendrement m'embrasser. Je sens mes yeux s'emplirent de larmes et je les retiens de justesse. J'étais si soulagé, un poids énorme s'était envolé. Hochant la tête, je viens accrocher mon petit doigt au sien en la regardant dans les yeux.

"Je te le promets."

Uther m'avait déjà mis en garde contre Rome. Il l'avait fait dès que je lui en avais parler. Je ne l'avais encore jamais vu aussi sérieux et inquiet. Je n'avais pas osé le questionner plus qu'il n'avait voulut m'en dire mais je me doutais bien que je n'étais pas le premier sorcier qu'il avait côtoyer. Et, je n'ose imaginer le sort des autres qu'il avait connu.

Savoir qu'Azura continuerait à m'aimer et non à me voir comme une aberration de la nature me rassurait. La jeune femme serait encore plus inquiète qu'avant mais je ferais tout pour me montrer prudent. La chaleur de ses lèvres chassent toutes les pensées négatives que je peux avoir, instillant un peu de soleil parmi les ténèbres qui peuvent désormais m'assaillir à tout moment. C'est avec la même tendresse, si ce n'est plus, que je viens lui rendre son baiser en lui transmettant tout l'amour que j'éprouve à son égard et même plus. Je lui transmets mes sentiments, mes craintes, mes rêves. Je ne m'étais encore jamais sentis aussi vulnérable et pourtant, cela ne me dérangeait pas. L'entendre rire me fait un bien fou et mes lèvres s'étirent en un léger sourire niais qui se transforme lui aussi en rire sonore face à ses propos.

"Azu !"

En réalité je suis faussement indigné. La belle demoiselle vient doucement caresser ma joue du bout des doigts, me faisant légèrement frissonner. Je me perdis dans son regard magnifiquement attrayant en profitant de ce contact contre ma peau. Souriant, je viens déposer un tendre et chaste baiser sur ses lèvres en fermant les yeux avant de me plonger de nouveau dans les siens. Puis, je viens poser une main sur la sienne et la caresse doucement.

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Je souris doucement à sa promesse. Il avait promis, je savais qu’il tiendrait parole. Sinon j’allais le manger ! J’y tenais à Aerion… Je souris à son baiser en passant ses bras autour de son cou. Je le laissais me caresser les mains sans rien dire posant juste mon front contre le sien avec un petit sourire. Je finis par nicher contre lui avec ce petit sourire aux lèvres. J’aimais juste être dans ses bras, profiter de sa chaleur, de sa présence… Déjà que je ne côtoyai jamais assez à mon goût… Alors je profitais de chaque seconde lorsqu’il était à mes côtés, rester dans ses bras, sentir son odeur… Un sorcier… Est-ce que je pouvais dire que je l’aimais plus maintenant ? Non, je l’aimais toujours autant, mais j’allais sans aucun doute bien plus m’inquiéter. Mais il m’avait promis d’être prudent…

« Je t’aime Aerion. »

Je posais une main sur son torse en souriant. Mon Aerion… Mon mien. Je souris tout doucement en me laissant bercer par les battements de son cœur.

« Je pourrais rester éternellement dans ce moment. Enfin… toi est-ce que tu me supporterais l’éternité sur tes genoux ? Je dois peser lourd au bout d’un moment non ? »

J’eus un rire léger, j’étais toujours moqueuse envers moi-même. Sauf quand il s’agissait de soigner quelqu’un d’ailleurs un sourire après cette pensée :

« Tu me laisses t’examiner ? Que je m’assure que tu ailles bien. »

Et je lui fis un petit sourire en coin. Quoi ? C’était purement médical cet examen. Qu’est-ce qu’il pouvait penser. J’étais sûre d’avoir une auréole au-dessus de la tête, Quoi ! Aerion ne pouvait pas être le seul à avoir le droit d’être taquin et séducteur. Mais mon but était aussi, et totalement, médical et m’assurer qu’il allait bien. Ça me permettait de m’entraîner également et de surtout vérifier qu’il allait bien.

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L'innocence même d'un amour de jeunesse

Deux mots. Deux petits mots pour une si grande chose. Deux simples mots pour l'un des sentiments, si ce n'est le sentiment, le plus fort et le plus puissant qui puisse exister. Par tous les dieux, à quel point pouvais-je l'aimais ? Je ne saurais le dire mais cela n'est plus à prouver. Je l'aime de toute mon âme. Les battements de mon coeur semble être en entrer symbiose avec les siens, ils battent à l'unisson, ils ne font plus qu'un. Ils se sont unis à la manière des deux faces d'une même pièce, différentes mais pourtant identiques. Alors, avec un immense sourire je réponds à sa déclaration avec sincérité.

"Je t'aime Azura."

Sa main sur mon torse vient se positionner juste à l'emplacement de mon cœur. Et ce simple geste lui offre l'opportunité de battre davantage, de tambouriner dans ma poitrine de manière à lui faire ressentir chaque vibration et impulsion. Je ris de bon cœur avec l'apprentie guérisseuse, il est fort probable qu'à un moment où un autre je ne puisse plus la porter sur mes genoux mais pour moi la réponse était tout autre. C'était sans appel un gigantesque oui, un oui éternel.

"Et toi ? Tu supporterais de laisser s'échapper ta liberté pour rester sur mes genoux pour le restant de tes jours ?"

Répondre à une question par une question, l'une de mes réponses favorites. D'une certaine manière cela permettait de pimenter un peu les choses ou de relancer la discussion. Cependant, avec Azura il ne s'agissait ni de l'un ni l'autre car mes questions n'attendais pas réellement de réponse. De plus, la suite que semble avoir prévu la jeune femme ne lui laissera point l'occasion de me répondre.

Un sourire amusé vient étirer mes lèvres. Je serais bien simplet de me laisser penser que la demoiselle ne souhaite m'examiner uniquement mettre en pratique ses compétences de guérisseuse fraichement acquise au cours des derniers mois. Il ne faut pas se leurrer, nous sommes tous deux, deux jeunes gens amoureux avec hormones en ébullitions. Des humains qui se comportent comme des lapins quoi, comme dirait le vieux.

"Je dois avouer que je n'ai pas un sou sur moi jeune guérisseuse alors j'espère que vous acceptez les paiements en... nature."

Je ne peux réprimer un léger rire en la regardant dans les yeux, une petite lueur au fond du regard.

love.disaster

Je me sentis rougir, comme à chaque fois qu’Aerion disait qu’il m’aimait. Je ne me lasserais jamais de l’entendre dire ça. Je lui tirais la langue pour répondre à son rire. Je ris à mon tour avant de lui pincer le nez tout doucement à sa question :

« Répondre à une question par une autre question… Tu es intenable Aerion. Mmmh… Je crois que je pourrais oui rester juste dans tes bras toute ma vie. »

Et bien évidements, les envies de jeunesse, de fougue, mais surtout de s’assurer que l’autre allait bien reprirent le dessus. C’était tout à fait et purement médical ma demande, bien sûr ! J’étais tout à fait innocente à toute autre pensées. J’embrassais doucement Aerion avant d’éclater de rire. Le Paiement en Nature.

« J’accepte mais uniquement avec toi. Il ne faudrait pas couler mon commerce ! »

J’eus un rire avant d’aller vite donner un petit coup de clés dans la serrure pour éviter une visite impromptue de qui que ce soit. Je me nettoyais à nouveau les mains avant de revenir vers Aerion. Je rejetais ma chevelure brune en arrière d’un geste de tête avant de lui ôter sa chemise et le repousser en arrière sur le lit avec un rire. Je m’assis sagement près de lui avec un petit sourire en coin avant de prendre sa main et la manipuler toute en douceur.

« Il faut me dire où tu as mal… ou si je te fais mal. »

J’étais à moitié sérieuse dans ma manière de faire. Je faisais très attention à mes gestes et aux douleurs, mais c’était aussi pour profiter de lui. Le descendis lentement en tâtant doucement son bras, son épaules, son torse. Je baissais les yeux sur ses jambes.

« Va falloir l’enlever pour continuer la visite médicale. »

J’eus un rire et viens l’embrasser doucement.

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