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[Octobre 902] Festin doux-amer (Tarquin - Ulter)

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Ulter Hërling
Ulter Hërling
Humain
☾ ton métier : Archiviste
[Octobre 902] Festin doux-amer (Tarquin - Ulter) Tk5o
☾ tell us : Mémoire d'Yggradsil, gardien des écrits de la ville. Son corps estropié - et sa condition de simple mortel au milieu des Sorcières - ne lui permettent pas d'aider les siens dans les combats. Mais son savoir et ses conseils sont écoutés. Il a donc constitué une proie stratégique pour les Romains, qui l'ont capturé et le gardent comme otage politique - objet d'une certaine pression sur Yggradsil.

[Octobre 902] Festin doux-amer (Tarquin - Ulter) 75yu
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répondu : [Octobre 902] Festin doux-amer (Tarquin - Ulter) EmptyLun 9 Nov - 19:36
Festin doux-amer [Octobre 902]Ulter Hërling x @Tarquin Valerius Caerulus x Tiberius Genitius Sapiens
La lumière tournoyait aux quatre coins du triclinuim : des bataillons de chandeliers éclairaient la table de marbre, gorgée de mets aux multiples saveurs et des meilleurs vins de l'Empire en leurs aiguières d'or. L'après-midi durant, les esclaves étaient allés, venus, disposant la vaisselle, déployant la nappe brodée d'argent, tapotant les coussins de satin, remplissant les carafes de sirops et alcools parfumés aux épices. Puis étaient arrivés flûtistes et harpistes, aussitôt envoyés vers un coin discret depuis lequel ils joueraient un délicat fond sonore. Enfin, les fumets de faisans, perdrix, brochets grillés avaient commencé à embaumer l'air. L'éclat des œufs de canne et des confiseries dorées au four semblait décupler les scintillements déjà nombreux que les bougies projetaient çà et là.
Tout était en ordre. Ulter avait suivi les préparatifs depuis le banc où il s'était installé pour dévorer le troisième tome de L'Institution oratoire de Quintilien, emprunté à la bibliothèque du Consul. Magnanime, le patricien lui avait toujours laissé le droit de déambuler dans les pièces principales de la domus, de profiter du jardin et des rouleaux que le jeune homme aimait tant lire. Après tout, la politique de Rome concernant les otages voulait qu'ils soient acculturés et goûtent aux bienfaits de l'Empire. Ulter ne crachait pas dessus – loin s'en fallait : bien que Rome soit leur adversaire, il n'avait jamais rechigné à reconnaître ce que cette civilisation avait de grand, en matière de politique, de philosophie, de stratégies militaires, d'arts rhétoriques. L'infirme ne manquait pas d'aller et venir à travers la domus, tant qu'il ne pénétrait pas – selon la consigne – dans les salles de travail, ni ne se présentait sans autorisation lorsque les Genitii recevaient du monde. Dans ces cas-là, il devait regagner sa chambrette. Que lui ordonnerait-on ce soir ? De demeurer en compagnie de Tiberius et de son mystérieux hôte, ou de se retirer prendre un repas modeste avec le personnel ?
L'Yggradsilois avait cherché à savoir qui venait ce soir. En vain. Tiberius ne s'était pas montré de la journée, trop occupé par de nombreux travaux. Il ne sortirait que d'une minute à l'autre en entendant arriver son invité. Ulter avait tendu l'oreille auprès des serviteurs et contremaîtres, sans résultat. Eux-mêmes ne savaient peut-être pas. Ils n'avaient qu'à assurer la logistique. L'otage déduisit seulement que l'hôte serait une relation professionnelle du Consul : sa femme Cornelia et ses enfants étaient sortis ; ce ne serait pas une réception mondaine. Il se replongea d'ici-là dans les arcanes du discours épidictique, exposées au fil des lignes courant le long du volumen que ses mains déroulaient à mesure. Un sourire flotta à ses lèvres tandis qu'il mémorisait les concepts. Ulter renouait avec les grisantes sensations que lui générait l'assouvissement de sa curiosité. À Yggradsil, quand il ne tenait pas les comptes et registres, ou qu'il ne s'occupait pas à lettrer puis enluminer les légendes et textes rituels, le jeune archiviste se plongeait dans les nombreux traités ou ouvrages littéraires que lui et sa famille avaient le privilège – il fallait bien le reconnaître... – de s'offrir auprès des itinérants.

Puis ce fut le branle-bas-de combat. L'approche d'une litière, au rythme militaire des pas frappés par les gardes qui l'encadraient. Tiberius arrivant le pas vif dans la salle des fêtes. Il portait une toge rouge, sobre, élégante, dont les plis tombaient autour de lui tels ceux qui vêtaient la rangée de statues. Il ne repéra pas Ulter, logé derrière une colonne du corridor, sur son banc. Le Consul se tint devant l'entrée, on ouvrit la porte sculptée. L'otage leva la tête mais ne put voir encore qui venait. Il n'en eut cependant pas besoin pour se tendre d'un coup comme au glas d'une mauvaise nouvelle, car Tiberius déclara en s'accompagnant du viril geste de politesse romaine, poing frappé à la poitrine, puis main tendue : « Je vous salue, Tarquin Valerius. Bienvenu. Il me tarde d'entendre vos dernières opérations tandis que nous profiterons du festin. Entrez. » Un esclave prit le manteau de l'hôte, tandis que quatre autres se pressaient à amener sa litière à l'abri. Les deux patriciens entrèrent.
Dents serrées, Ulter inspira lentement, drainant en lui toute la sérénité nécessaire. Par les Dieux. Il ne fallait pas céder à la colère de la dernière fois. Il lâcha d'une main Quintilien pour passer les doigts sous sa tunique, là où étaient cachées les amulettes d'Azura et qu'il effleura. Que Eir et Mimir protègent son amie. Au moins elle ne souffrait pas quand Tarquin était à Rome. Il adressa pour elle une prière muette, avant de rajuster son vieil habit sur les deux pendentifs à dissimuler.
Alors seulement, en arrivant au triclinium, Tiberius et Tarquin pourraient repérer Ulter, adossé au mur, ses yeux de nouveau rivés au parchemin. Ne rien dire. Ne pas bouger. Attendre les ordres du Consul. Tel fut le parti qu'observa le jeune homme. Filer doux. Il gardera les pupilles baissées sur le texte, et prendra néanmoins soin d'incliner le buste devant les nobles. Ses traits se fermèrent, sa posture se fit des plus neutres pour ne rien trahir des angoisses qui lui remontaient le long des tripes : comment allait Azura ? Que savait Tarquin à propos des gens d'Yggradsil ? Quand Ulter trouverait un moyen de faire prévenir ses compatriotes qu'un espion vivait parmi eux ? Il ne savait pas ce qu'il redoudait le plus : être expédié dans sa chambrette, ne pouvant pas entendre des nouvelles d'Yggradsil... même dans la bouche de Tarquin, c'était toujours utile à prendre... ou qu'on lui ordonne de rester, avec tous les risques, toutes les paroles à devoir supporter qu'il entrevoyait déjà.
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Tarquin Valerius Caerulus
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répondu : [Octobre 902] Festin doux-amer (Tarquin - Ulter) EmptyDim 13 Déc - 22:06
Le cortège battait le pavé à travers les rues de Rome. Cette soirée était propices aux libations, des retrouvailles qui nous tardaient de combler de paroles cérémonieuses, pompeuses et solennelles. Mais et surtout rendre compte à Tiberius de ce que j'avais pu voir chez ces sauvages. Le monde du paganisme germanique dans lequel j'avais passé des mois vêtu telle une bête avaient encore bien des mystères à ma connaissance. Me revoilà dans ma citée, celle qui comptait si chèrement à mes yeux. Elle qui nourrissait mes ambitions, mes désirs les plus fou. Rome était celle qui apaisait tout mes maux, mes craintes. Elle était le symbole de l'avenir, du futur de cette nation notre nation. En traversant le mont Palatin je pouvais entrevoir toute la splendeur de cette citée et de ces nombreux palais. Ils reflétaient à mon regard céruléen la grandeur, la prospérité et la richesse de cet Empire.
Cette balade au beau milieu de la soirée m'avait secrètement manquée, j'avais oublié à quel point il était bon de rentrer chez soi. Cette sensation de plénitude, il ne la retrouvait véritablement qu'ici entre ces murs.

La lectica s'arrête progressivement au devant de la demeure de Tiberius. Mon corps se relève dans un geste ample je réajuste ma toge d'un bleu prussien aux bordures pourpres. Mes serviteurs m’emboîtent le pas jusqu'à la porte et le vestibule. Je suis accueilli par l'hôte et très vite je reprend mes marques auprès de mes semblables. On m'invite rapidement à profiter du banquet et de toutes les autres joyeusetés que Rome et les hauts citoyens comme vous et moi ont à offrir.

« Je suis honoré Consul Tiberius Genitius, merci de votre invitation. »

Lançais-je dans un sourire dévoilant une mâchoire carnassière aux dents acérées. Je laisse tomber le manteau couvrant mes épaules auprès d'une servante et me joint à lui en laissant vagabonder mes yeux de part et d'autres de l'atrium.  Bien des convives et des invités dont je percevais plus les esclaves étrangement. Peut-être que la vue de ces êtres inférieurs avait prit le dessus au fur et mesure que je passais du temps dans les cahutes et masures de notre ennemi commun. Je n'en faisais aucune remarque, seul face à moi même cela ne me dérangeait pas plus que ça pourtant je notais bien un changement en moi. Je fus sorti de mon esprit quelques instants et j'acquiesçais à la vue d'une coupe vin qu'on me portait agrémentée d'épices l'odeur enivrait déjà mes narines et je me laissais tenter à grappiller quelques raisins jouant quelques peu avec entre mes doigts.

« C'est la raison de ma venue Consul, vous me voyez ravi et soulagé d'être ici. Que c'est bon d'être à nouveau auprès des siens, dans son foyer. »

Je ne voulais pas précipiter les choses, la plupart des gens qui nous entouraient n'avaient pas à savoir ce que je me félicitais d'accomplir pour la grandeur de l'Empire. Après de nombreuses acclamations et des sourires faussement dissimulés je me laissais tenter de porter cette coupe à mes lèvres. Ce n'est qu'à cet instant que je croisais son regard. Au départ j'ai cru à un mirage, une forme de subterfuge que me jouait mon esprit ou peut-être le vin. En revanche la deuxième fois que j'ancrais mes yeux rivés sur son visage il n'y avait plus de doute possible. Mon faciès se raffermit, d'un air dédaigneux je plantais la conversation que j'avais avec d'autres convives et grommelais dans ma barbe.

« Que fait-il ici ? »
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