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Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902]

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Freya Mjolgnürd
Freya Mjolgnürd
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☾ pouvoir : Freya est une sorcière possédant un pouvoir basé sur des facultés entièrement psychiques. Elle use de télékinésie, c'est à dire la faculté de bouger les objets par la force de la pensée.
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyLun 11 Mai - 0:41
Une fête en grandes pompes Toute la villa Mancini était en effervescence. On s'activait ça et là pour clôturer les derniers préparatifs pour ce grand jour. Les fourneaux tournaient depuis l'aurore et les cuisiniers n'en finissait plus de pétrir, cuire, couper, remplir, touiller, assaisonner les différents plats et déserts. Les domestiques s'affairaient à nettoyer les dernières statues de marbre et installer les décorations restantes. Tout devait être parfait. Absolument parfait. "Les derniers tonneaux de vin sont arrivés, l'intendant les a fait installer dans les caves pour qu'ils restent au frais jusqu'à ce qu'ils soient servi aux invités." Freya qui supervisait également une partie des préparatifs, fixa Lucius son frère aîné, d'un oeil inquiet. "J'ai l'impression que c'est l'anniversaire de l'Empereur lui-même que nous sommes en train d'organiser." ne put s'empêcher de soupirer Freya tant la tâche était stressante et harassante. "Je suis certain qu'il aurait été moins compliqué de s'occuper de l'anniversaire de l'Empereur que de celui de notre mère." reconnu bien volontiers Lucius. Leur belle-mère était tellement exigeante...

Caecilia ne saurait tolérer le moindre impaire durant cette réception car tout le gratin de Rome sera présent ce soir. Cette fête, voilà des mois qu'ils la préparaient. Caecilia avait voulut quelque chose de mémorable pour célébrer ses quarante-trois ans. Les Mancinis étaient si riches qu'ils avaient les moyens d'organiser cette réception dont les fonds utilisés auraient pu mettre le pays à genoux, financièrement parlant. Mais selon Lucius, rien n'était assez beau pour Madame la comtesse. Aussi, toute la bourgeoisie de Rome avait été convié. On avait fait venir des produits provenant de tout l'Empire et même d'Egypte! Des danseuses devaient se produire devant la "reine" de la soirée, ainsi que des musiciens. Pour chaque invité, des couronnes végétales incrustées de feuilles d'or et de perles avaient été confectionnées avec soin par des artisans. Des braseros avaient installés un peu partout dans la villa et également dans le grand jardin pour permettre à ceux qui le voulaient, de pouvoir se détendre sous la voute du ciel. Et pour plus de confort, des couches ainsi que des tapis de sols et coussins avaient été ajoutés dans l'espace vert mais également dans la grande salle à manger et un peu partout dans les couloirs. Partout des tentures exquises avaient été étendues, se mariant parfaitement bien avec le reste de la décoration. Tandis que la jeune sorcière observait le résultat final, elle se surpris à se demander ce que Ulter pourrait penser de tout ce luxe ostentatoire. Car tout ceci, cet...étalage de richesse n'avait autre but que de montrer à tous la puissance et la fortune de cette famille. Cherchait elle à acheter quelconque alliés? Sans doute que la comtesse voulait montrer sa force malgré son statut de veuve?

Est-ce qu'il y avait autant de faste dans la Cité Diamant? Est-ce qu'il était courant pour les habitants d'Yggradsil de faire pareils étalages? Son court séjour là-bas ne lui avait pas permis de pouvoir constater ce fait. Freya n'avait malheureusement pas pu revoir Ulter depuis leur dernière rencontre il y avait maintenant deux semaines de ça. Et Dieu sait qu'elle aurait voulu le revoir et parler de nouveau mais entre son escapade qui avait faillit mal tourner et les préparatifs, Freya n'avait pas eu une minute à elle pour pouvoir s'éclipser comme elle avait tant l'habitude de le faire. Que pouvait-il donc bien faire en ce moment même? Allait-il toujours bien?

"Freya? Qu'est-ce que tu fais? Viens nous devons nous préparer!" Les mots de sa soeur la sortirent de sa rêverie, la faisant sursauter légèrement. Sulpicia était agitée comme un essaim d'abeilles. Elle adorait les mondanités et la tirait à présent par le bras pour qu'elle aille enfiler ensemble leur nouvelle toilette confectionnée spécialement pour cette occasion. Freya s'avoua vaincu et n'opposa aucune résistance , découvrant cependant avec plus de retenue, les magnifiques robes que sa mère avaient fait venir pour elles. "Regarde!!!! Freya! Ces robes sont magnifiques! Et ohhh!! Le tissu est tellement doux et léger." Pour une fois, la sorcière devait bien avouer que ces robes étaient très belles. D'un pourpre magnifique avec des broderies en fis d'or et d'argent. Freya enfila sa robe qui lui allait comme un gant avant qu'une domestique s'occupe de la coiffer. Avec une infinie précaution, celle-ci rassemblait sa longue chevelure sombre en une longue tresse (clic clic ^^) dans laquelle elle inséra quelques perles et fleurs blanches. Sulpicia resta un instant bouche-bée en apercevant sa cadette...elle était si belle! Le pourpre de la robe faisait ressortir le blanc velouté de sa peau nue. "Comme tu es belle ma petite soeur. Pauvre mère, tu vas lui voler la vedette ce soir!" Plaisanta la soeur de Freya. En guise de réponse la concernée pouffa de rire, pensant que Sulpicia exagéra les choses comme à son habitude. Néanmoins, son aînée n'avait pas tort. Elle était à couper le souffle et ne s'en rendait même pas compte.

Lorsque les deux jeunes femmes furent prêtes, elles descendirent rejoindre le reste de la famille pour accueillir les premiers invités. "J'ai entendu dire que mère avait invité également le Consul Tiberius." Informa Lucius, attisant subitement la curiosité de la jeune bâtarde. Cela voulait dire que peut-être...peut-être viendrait-il avec Ulter? Soudain, son esprit se mit en branle, élaborant divers scénarios que la jeune femme espérait plausibles! Ulter n'était qu'un "prisonnier" aux yeux des mondains romains aussi, il n'avait rien à faire dans une villa comme celle des Mancinis. Cependant, Ulter possédait quelque chose en plus: Son intelligence. Alors peut-être que le Consul Tiberius voudrait montrer à Ulter combien Rome était riche! Riche de trésors mais aussi riche de raffinement, de faste que ne le sera jamais Yggradsil! Cette réception serait l'occasion de lui montrer combien l'Empire lui était supérieur en tout. Freya faillit laisser échapper un petit rire nerveux tandis qu'elle accueillait les convives en les invitant à rejoindre le grand salon. Elle se trouvait ridicule de penser ainsi.

"Consul Tiberus! Nous sommes heureux de vous accueillir. Comment vous portez-vous cela fait longtemps que nous ne vous avons vu à la Villa!" Comme une prophétie sortie tout droit d'un vieux grimoire, le Consul se tenait devant la fratrie, accueillit en grandes pompes par Lucius. "Vous vous souvenez de mes soeurs!? Voici Sulpicia et Freya." Tout en s'inclinant respectueusement, les deux jeunes femmes saluèrent le nouveau venu. "Bonsoir Consul Tiberius et bienvenue à la Villa Mancini." Freya aurait tellement voulut que son père soit encore parmi eux, ils étaient bons amis. Mais ce n'était pas vraiment la présence du Consul qui faisait pétiller les yeux de la jolie jeune femme. Elle caressait l'espoir de voir apparaître Ulter. Discrètement, elle le chercha du regard...mais ne le vit pas de suite. Freya arriva à dissimuler la pointe de déception qui naquit en elle. A quoi s'attendait-elle?

C'est alors qu'un silence de plomb s'abattit sur l'assemblée. Ce silence criant attira l'attention de la fratrie Mancini. "Oh mon Dieu." murmura Sulpicia qui, comme frappée d'horreur, plaça sa main devant sa bouche. "Sulpicia s'il te plait." prévenait Lucius qui trouvait la remarque de sa soeur, fort déplacée. Un jeune homme, assez grand pourvu de béquilles, était apparut. C'était Ulter! Freya pinça ses lèvres entre elles, essayant de contenir la joie de revoir enfin un visage qu'il lui tardait de revoir enfin! "Est-il avec vous Consul Tiberus?" Demandait alors Lucius, prêt à faire débarrasser le plancher à cet intrus. Freya aurait voulut dire à son frère que oui, qu'il était effectivement avec le Consul mais elle n'était pas censé le connaître. Freya regarda son ami et fut surprise. Elle n'avait pas réalisé à quel point Ulter était grand, immense même par rapport à Freya. Et...elle ne s'était pas non plus rendu compte de l'infirmité dont était affublé son ami. Mais...difficile de se rendre compte de bien des choses lorsqu'une fenêtre vous barrait partiellement la vue. Freya sentit un pincement enserrer de nouveau son coeur. Elle espérait seulement que ce dont il était atteint ne le fasse pas souffrir. Quoi qu'il en soit, la jeune femme était heureuse de le voir ici, avec ou sans jambes, cela ne changeait en rien l'opinion qu'elle avait de lui.

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Ulter Hërling
Ulter Hërling
Humain
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyLun 11 Mai - 19:34
Une fête en grandes pompes !@Freya Mjolgnürd - Ulter Hërling
Ulter n'en revenait pas. Le consul Tiberius l'invitait réellement à une grande réception mondaine, en compagnie des plus éminents patriciens de Rome ? Une foule d'émotions se bousculait dans l'esprit de l'otage et il ne saurait dire laquelle dominait. Joie immense d'abord : celle de certainement revoir Freya. Aussitôt accompagnée cependant d'une aigre frustration... L'un comme l'autre ne pourraient rien montrer de leur amitié. S'imposait aussi l'excitation générée par une vive curiosité. Le natif d'Yggradsil allait découvrir une autre domus, et retenir une infinité de choses quant aux hôtes présents, aux coutumes romaines, aux actualités politiques et culturelles. Oh ça ! Ni son ouïe ni son excellente mémoire n'en perdraient miette ! Et pourtant, une certaine tension venait accompagner aussi ce lot de sentiments à vif : Ulter ne devrait pas commettre le moindre faux pas. Il était bien conscient que cette soirée serait d'une part un test... et d'autre part l'occasion de lui étaler toute la supériorité Romaine. Peut-être même que certains patriciens ne se priveraient pas de le prendre de haut. Il restait en outre un otage – et en tant que tel il ne serait qu'un invité de dernière zone, n'ayant à prendre la parole que si on l'interrogeait, à participer aux agapes et jeux que si on l'y conviait, et devant se faire discret. Oh cela ne dérangeait pas Ulter outre mesure : il savait se taire, il avait toujours été solitaire, habitué à la fréquentation de ses parchemins plutôt que de ses camarades. Savoir écouter relevait pour lui d'une véritable occupation, laquelle pouvait être passionnante.
Aussi prit-il le parti de l'optimisme et du contentement : il aurait été malhonnête de ne pas s'estimer heureux d'une telle invitation. Encore une fois, Tiberius lui témoignait par là de l'estime. Il ne la lui ferait pas regretter. Quant à revoir Freya... même s'ils ne pouvaient parler, ce serait déjà une telle joie ! Ulter avait d'ailleurs composé son poème. Intégralement de tête. La nervosité lui venait, rien qu'à y penser ! Mais aurait-il seulement, ce soir, une occasion de le lui déclamer ? Une autre crainte le saisit : son ami allait le voir. Pas derrière une fenêtre. En entier... Il porta un regard honteux vers ses jambes inertes, traînant comme deux poids, entre ses béquilles.
Ulter inspira. Il résolut de ne pas laisser ce sentiment l'envahir. Et s'il se mettait plutôt au meilleur de lui-même ? L'idée à peine surgie, le natif d'Yggradsil se retourna sur son lit et entreprit de tirer quelques ficelles d'un bout de couverture. Il ramena son épaisse tignasse en arrière et entreprit de la tresser, de cette manière si sophistiquée dont les sauvages qu'ils étaient avaient le secret. Sous ses doigts agiles, un complexe motif jaillit de la racine de ses cheveux jusqu'à la naissance de ses épaules. Il y mit la dernière main en clôturant les nattes par les ficelles qu'il s'était dégotées.

L'heure du départ arriva. Cornélia sourit à la vue de sa coiffure et Tiberius s'en montra agréablement surpris : ils savaient reconnaître – eux aussi – les talents chez l'adversaire politique et pour cela, Ulter les appréciait. On monta dans l'attelage. Le long du chemin, le jeune homme enregistra une fois encore autant de détails que possible. Des conversations au coin d'une rue, des costumes, les annonces du crieur public, l'architecture dorique ou corinthienne des édifices... jusqu'aux graffitis qui s'étalaient le long de certain murs. Se déployaient aussi dans les airs une infinité de fragrances. En notant toutes les différences avec Yggradsil, l'otage ressentit à nouveau son manque... mais sa curiosité pour Rome le portait tout autant. Tiberius parlait avec son épouse. On ne jugea pas utile de donner la moindre consigne à Ulter : le consul faisait tout confiance à son intelligence quant à ce qu'il serait bon de dire ou ne pas dire. L'otage avait su faire montre de son raffinement.
Devant la villa Mancini s'entassaient calèches, carrosses, litières à porteurs... Ulter commença à se sentir intimidé en voyant rentrer tant de personnages aux luxueuses tenues. D'autant que certains d'entre eux le regardaient avec insistance. Il fallait dire qu'il jurait tant, appuyé sur ses cannes, avec sa coiffure ''barbare'', son allure d'étranger et sa taille imposante ! Un instant, il voulut disparaître. Surtout qu'il entendait déjà murmurer ici et là du ''sauvage'' ou de ''l'éclopé'' à son attention, malgré la mine navrée de Tiberius. Aux yeux de quelques-uns, il sentait qu'il ne valait guère mieux qu'un esclave. Mais il fallait y aller. Relever le défi. Ulter adopta une posture digne, une mine tranquille, non sans s'incliner – autant que ses cannes le lui permettaient – quand le protocole le réclamait.

Tout respirait le luxe dans la domus Mancini où ils furent conviés à entrer, du vestibule au péristyle, en passant par l'atrium... et ce même dès les colonnades sur le perron. Les yeux écarquillés, Ulter découvrit des tentures bariolées, des tapis et sofas d'un raffinement inimaginable, ou encore des couronnes de lauriers incrustées d'or que l'on remettrait sûrement aux convives plus tard. Les grands moyens étaient mis pour l'anniversaire de Caecilia ! L'otage n'avait pas oublié le peu de bien que Freya lui avait conté de sa belle-mère et cette débauche de richesse ne l'étonna guère. Il se ferait violence toutefois pour oublier ce qu'il avait entendu et se montrer le plus courtois possible en la présence de cette femme. Or si le luxe des décors était par endroits de trop, le jeune homme devait reconnaître et admirer le talent des artistes à qui l'on devait ces mosaïques, ces sculptures et tapis.

On fit alors entrer le consul et sa famille. Chacun à sa place et à son rang. Depuis le vestibule, Ulter entendit l'accueil fait à ce dernier et la réponse de Tiberius. « Et c'est un honneur pour Cornélia et moi que de se voir conviés ce soir. Lucius, Mesdemoiselles, voilà tant de temps que je ne vous avais vus ! » Et Cornelia d'ajouter à l'attention des deux sœurs : « Vous êtes ravissantes. »
Un contremaître fit signe à Ulter qu'il pouvait se présenter. Les mains fébriles à ses béquilles, il entra, avec le claquement caractéristique de ses cannes au sol et le petit frottement de ses jambes traînantes. Comme en compensation, il mettait un point d'honneur à carrer les épaules, à se tenir droit et digne du haut du corps. Une nouvelle fois, il s'inclina, aussi profondément que possible avec son infirmité. Alors qu'il avait encore les yeux au sol, il entendit ce « Oh ! Mon dieu. » d'une voix claire – probablement la sœur de Freya – suivi du discret recadrage que lui adressa son frère. Son allure faisait-elle à ce point cet effet ? La demoiselle ne devait jamais être sortie de son cocon. Ulter garda un visage neutre. Tandis qu'il se redressait, il entendit le consul répondre à Lucius : « En effet, il nous accompagne. Voici Ulter Hërling, otage, mais que j'ai tenu à faire notre hôte. » Cette formule le toucha et il l'apprécia d'un sourire à peine esquissé, humble.
À peine venait-il de relever la tête que le jeune homme dut retenir une radieuse expression de joie et d'admiration. Freya se tenait là qui les accueillait. Une extraordinaire robe pourpre cascadait autour de sa taille fine ceinte d'or. Et le flot noir de ses cheveux ondulant dans une tresse sophistiquée, rehaussant l'élégance de son port de tête. Ulter mourait d'envie de lui sourire, de lui dire combien elle était belle, mais il demeura neutre et – plus encore – ne la regarda pas plus longtemps que cela afin de n'éveiller nul soupçon. À ses côtés, il découvrit sa sœur et le frère déjà aperçu quelques jours auparavant. Ne manquait que... la reine de la soirée. Celle qu'Ulter s'imaginait bien n'avoir pas plus que cela hâte de rencontrer...
Autour, d'autres nobles présentaient leurs hommages aux enfants Mancini, discutaient, attendaient qu'on les invite bientôt à s'asseoir. Ulter en profita pour adresser tout de même un furtif coup d’œil tendre et complice à Freya, à un moment où personne ne prêtait attention à son cas. Derrière Freya officiaient les musiciens, ce qui fournissait un prétexte plausible à son attention retenue en ce sens.
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyMar 12 Mai - 0:03
Une fête en grandes pompes Cornelia ainsi que le Consul Tiberius étaient de vieux amis de la famille Mancini et pour la belle-mère de Freya, ne pas les inviter à la réception organisée par Caecilia était hors de question. Ils avaient été même les premiers à recevoir leur invitation. Un sourire radieux s'affichait sur le visage des filles Mancinis lorsque l'épouse du Consul flatta leur tenue. Il est vrai qu'elles faisaient grand effet, aussi blonde que l'autre était brune, chacune possédait un charme certain. "Et vous-même Cornelia, vous êtes radieuse. Nous sommes vraiment heureux de vous accueillir." S'exclama Sulpicia. "Vous devriez passer plus souvent à la Villa. C'est toujours une joie de pouvoir passer un moment en votre compagnie. Père aurait en aurait été enchanté de cette idée." Ajouta Freya. En cette soirée si particulière, festive, pleine de monde, la présence du comte manquait cruellement à la jeune femme. Lui et son sourire avenant, qui avait le don de mettre tout le monde à l'aise.

Oui...Absolument tout le monde se serait senti à l'aise en la présence du comte. Elle pensait à cet instant à Ulter dont la présence avait fait son petit effet et qui devait subir les regards lourds de mépris des autres invités, se demandant certainement ce que ce barbare pouvait bien faire ici! Freya pouvait voir et entendre les chuchotements et les mimiques dédaigneuses à l'égard de son ami. Tant et si bien qu'elle sentait une colère sourde lui nouer les entrailles. Elle dut se mordre l'intérieur de la joue pour rester maîtresse d'elle-même. Tiberius expliqua alors la raison de la présence du jeune "barbare" ici même. "Oh eh bien...très bien, montrons à ce barbare que l'Empire sait se montrer magnanime et faire preuve d'abnégation même envers ces sujets les plus récalcitrants."


Son frère avait visiblement la folie des grandeurs ou bien aimait-il croire que Rome était tellement puissante qu'il voyait déjà l'Empire annexer la Cité-Diamant? Freya préféra regarder ailleurs pour cacher l'air agacé qui s'affichait sur son visage de poupée. Lucius pouvait être si présomptueux quand il s'y mettait! Fort heureusement, le Consul et sa femme s'éloignèrent d'eux pour gagner la grande salle de réception et son frère s'en était allé accueillir d'autres convives. Cette soirée aller s'avérer être terriblement longue...Ou pas? Car ses prunelles croisèrent celles d'Ulter. Fugace moment, imperceptible pour les autres, mais pas pour elle. Dès l'instant ou elle croisa le regard complice d'Ulter, elle sentit sa colère s'envoler. Pendant quelques micro-secondes seulement, mais une éternité pour elle, elle échangea un regard complice et malicieux. Puis Freya revêtit un masque de froideur pour ne pas éveiller les soupçons. "Tu peux rejoindre la salle. Il y a de quoi s'assoire là-bas...tu sera plus à ton aise."

Oh comme elle se détestait de devoir lui parler ainsi. Freya aurait préféré lui montrer à quel point elle était heureuse de le voir! Et aussi s'excuser de ne pas être réapparu à la fenêtre d'Ulter pour de nouvelles discussions passionnantes. Elle avait tellement à lui dire...lui raconter comment s'était passé son escapade clandestine à Yggradsil. Mais non, elle ne pouvait pas, le moment ne s'y prêtait pas du tout. La tête haute telle une reine intouchable, elle passa devant Ulter pour aller accueillir le reste des invités tout en lui glissant d'une voix douce, contrastant avec son apparence glaciale "J'ai hâte d'entendre ton poème." avant de s'éloigner. Pendant encore une trentaine de minutes, Freya accueillit les quelques invités retardataires avant de rejoindre la pièce principale. Pendant ce temps, les convives se mettaient à l'aise sirotant le vin ou la bière que leur versaient les serviteurs. Un serviteur s'avança vers Ulter et lui apporta un verre de vin et quelques fruits dans un plateau qu'il laissa à côté de lui. "On m'a demandé de vous servir ceci." Freya avait demandé discrètement à un des domestiques de la villa de s'assurer qu'Ulter allait lui aussi profiter de banquet comme n'importe qui.


Elle pouvait aisément imaginer que la situation pouvait ne pas être simple pour un otage. "Allez à la tienne l'éclopé ! Profite ! Jamais tu ne boiras un vin aussi exceptionnel !" Il faut croire que certains ne manquait pas de temps pour s'aviner ! "D'où tu viens ? T'es...Un Thrace? C'est quoi cette coiffure bizarre ?" Des éclats de rires raisonnèrent ici et là puis soudain, ce fut le silence qui régna. Une grande porte s'ouvrit à l'aide d'esclaves et Caecilia Mancini fit son apparition. Elle portait une robe bleue marine superbement assortie avec son maquillage et les bijoux qui la faisait scintiller de mille feux. Royale dans son allure et arborant un sourire des plus chaleureux, elle s'avança vers ses convives. "C'est un très grand plaisir de vous voir tous réunis ce soir à l'occasion de cette réception que mes enfants ont organisé en mon honneur. Je ne saurais jamais assez les remercier pour cette délicate intention qui me comble de joie." Une servante présenta un plateau d'or sur lequel trônait un calice contenant du vin. Elle leva très haut son verre et tous les invités en firent de même. "A votre santé Dame Caecilia! Et bon anniversaire !" déclara un homme d'un âge assez avancé et tous les convives le suivirent. "Merci à tous ! Profitez de cette fête, amusez-vous ! Je vous promets pleins de surprises au cours de la soirée !"

L'orchestre recommença à jouer de plus bel. Caecilia s'avançait dans la foule pour saluer personnellement tous ses invités, accompagnée de Lucius, son cher petit. C'est alors qu'elle croisa le chemin du Consul Tiberus. "Bonsoir! Je suis tellement enchantée de vous voir. Merci d'être venu." C'est alors que son regard croisa celui d'Ulter. Son visage se figea en un rictus comme si elle venait d'entendre une mauvaise blague, ne sachant pas comment réagir. "Qui est-ce ?" Lucius intervint en expliquant la situation. La maîtresse des lieux ne fit cependant aucun commentaire. Le Consul était un précieux ami de la famille et un allié de poids selon elle. "Tiberus...Vous avez tellement bon coeur que vous espérer sauver les âmes les plus perdues. Je vous admire pour ça. " dit-elle avec une pointe de dégoût dans la voix. Mais en attendant, il semblait être le bienvenu dans la demeure. Suite à cela, la reine de la soirée fut interpellée par d'autres invités.

L'orchestre commença à jouer quelques ballades entraînantes et Freya dansait avec sa soeur et quelques autres invités. Leur robe virevoltant au rythme de leurs pas léger. Elles étaient tels deux papillons insouciants sous les regards parfois lourdement inquisiteurs de quelques jeunes gens charmés. Freya riait aux éclats, se risquant parfois à jeter quelques regards à Ulter, voulant s'assurer que tout allait bien pour lui. C'est...À ce moment-là que la belle se surprit à aimer contempler son visage qu'elle voyait enfin la barrière d'une fenêtre. Le temps passa et le soleil finit par se coucher. La fête était loin d'être terminée, mais tout le monde prenait une pause et buvait, mangeait, certains esprits s'échauffaient gentiment. La jeune femme profita de ce moment pour s'éclipser doucement. Non sans avoir avant capter l'attention d'Ulter, l'invitant à la rejoindre dans le jardin plus loin, calme et à l’abri des regards, derrière un amoncellement de tentures et de végétations. Elle s'assura que personne ne l'avait suivi ou ne traînait dans le coin. Cependant, un détail lui avait échappé...sa belle-mère avait remarqué quelque chose tandis qu'elle dansait.

Freya attendait patiemment que l'otage la rejoigne. L'air frais lui fit le plus grand bien, la foule n'était pas sa tasse de thé. "Ulter..." s'exclama la jeune femme qui voyait son ami arriver, elle pouvait enfin lui sourire en toute liberté. "J'ai cru ne jamais pouvoir m'extirper de cette foule. Je suis vraiment désolée d'avoir à me conduire comme ça ! Si froidement devant tout le monde je déteste ça! Je suis vraiment heureuse de te voir en réalité, tu sais?" Dit-elle en essayant de rester de plus calme possible, contrôlant l'émotion dans sa voix. "J'aurais voulu pouvoir venir te voir à ta fenêtre plus tôt mais, je n'ai malheureusement pas pu. Avec la fête à préparer et mon escapade à Yggradsil... Enfin...tout cela pour te dire que je suis vraiment contente d'enfin pouvoir te parler !" Puis Freya conclue en pouffant de rire, se rendant compte qu'elle était totalement ridicule et qu'Ulter allait probablement la prendre pour une folle à parler aussi rapidement. "Sois le bienvenu à la Villa Mancini monsieur l'archiviste. Je t'en pris assieds-toi. Est-ce que...cette soirée t'es tout de même agréable ?" Malgré les séries de regards lourds ainsi que les messes basses qu'Ulter devait supporter. Elle-même prit place sur un banc fardé de coussins, attendant patiemment que son invité clandestin la rejoigne au son du cliquetis de ses béquilles. Elle pouvait l'observer sans dérobade à présent et trouvait qu'il avait fière allure avec ses cheveux tressés de cette manière. Cela accentuait son côté "guerrier des terres du Nord" et cela, à sa très grande surprise, n'était pas pour lui déplaire. "Je suis heureuse que le Consul ait consentit à t'autoriser à venir ce soir. Cela doit te faire du bien de quitter un peu la domus de Tiberus."  
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Ulter Hërling
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyMer 13 Mai - 11:14
Une fête en grandes pompes !@Freya Mjolgnürd - Ulter Hërling
« Je vous remercie. » sourit Cornelia. « Nous avons moult choses à nous dire depuis le temps ! Comment vous portez-vous, Mesdemoiselles ? » Le couple Genitius s'échangea des regards émus à la mention du défunt chef de la maison Mancini. « Puissions-nous alors honorer sa mémoire, en continuant de nous fréquenter et d'avoir de sages conversations. » assura le consul. Ulter retint un tendre sourire, en songeant ce que Freya lui avait confié de son père la dernière fois à la fenêtre. Il semblait tant manquer ! Et cela ne l'étonnait guère que Tiberius et lui avaient de bons moments.
Tous se dirigèrent alors vers le luxueux triclinium où les attendaient à manger, à boire, et des divans sur lesquels prendre place. L'otage dut serrer les dents, garder la mine humble aux mots méprisants du jeune Lucius. Ne lui restait qu'à prendre cela comme un défi et de faire montre au contraire de son savoir-vivre – autant du moins que le lui permettrait sa position. Tout en béquillant vers la place du festin, il essuya de nouvelles lorgnades pesantes accompagnées de commentaires dont certains lui étaient familiers. « Ne croyez-vous pas que son infirmité annonce un mauvais présage ? » chuchota un tribun. « N'est-ce pas contagieux au moins ? » ricanait une voisine. Ulter prit le parti du silence, préférant cueillir au vol le regard complice et tendre de Freya... Elle dut arborer un masque froid pour l'inviter à aller s'asseoir avec les autres. Il apprécia l'intention, bien conscient que son ami jouait ce rôle à contre-cœur. Le jeune homme inclina la tête : « Merci, Mademoiselle. » Il avança lentement, au rythme de ses cannes, jusqu'à l'un des divans où, cependant, il ne prit pas le luxe de s'y allonger à demi comme les Romains pour festoyer. De toute manière, s'allonger lui demandait toujours des contorsions pour empoigner ses jambes et les hisser à la force des bras. Autant ne pas donner cet autre spectacle... Ulter restera donc assis au coin d'une des banquettes. Alors qu'il prenait place, Freya profitait de passer subtilement auprès de lui pour lui adresser sa hâte d'entendre sa composition. L'otage ne cacha cette fois-ci pas un début de sourire ni le rose à ses joues, qui seraient sa seule réponse possible pour l'instant : ils ne devaient pas être pris à dialoguer.
Il eut l'agréable surprise de voir un serviteur approcher et mettre à sa disposition vin et plateau de fruits. Ulter lui sourit et le remercia chaleureusement, imaginait bien que Freya était derrière cette attention. À peine avait-il saisi la coupe d'alcool qu'un convive le prit à parti. ''L'éclopé a un nom...'' songea-t-il aux paroles de l'individu, tout en se gardant de la moindre réaction négative. Il se força même à lever son verre – dans un geste non dénué de distinction – acceptant le ''à la tienne'' même moqueur, puis répondit de toute la neutralité dont il savait user : « Je suis d'Yggradsil, Monsieur. » Déjà, on riait autour de sa coiffure... mais lequel de ces Romains aux cheveux taillés à raz saurait se tresser le quart de pareils motifs ? « D'Yggradsil ? » réagit un voisin, sifflant puis suspicieux : « Cette cité crasse et de magie noire ?! Dis, serais-tu toi-même sorcier ? » « Je suis aussi mortel et sans pouvoirs que vous l'êtes, Monsieur. Soyez rassuré. » dit Ulter, suave, avec le petit plaisir du double sens de ''mortel'' – un peu de philosophie ne faisait pas de mal – et de l’ambiguïté de ce ''sans pouvoir'' adressé à ce type que l'otage avait saisi n'être qu'un politicien de seconde zone. L'individu sembla se contenter de cette réponse sans en percevoir la filouterie. Tiberius de son côté parut même apprécier la réponse du captif et comment elle avait clôt l'échange sans heurt. Là-dessus, à sa suite, Ulter s'autorisa quelques première gorgées et plusieurs petites bouchées de fruits.

Le temps soudain sembla s'arrêter. La musique se tut. Les hôtes aussi. Et les portes de s'ouvrir cérémonieusement pour laisser apparaître Caecilia. Il fallait reconnaître qu'elle était d'une rare élégance, le port fier, la démarche souveraine dans une robe bleue. Elle offrit son sourire et ses hommages aux convives, ses remerciements à ses enfants, puis tous levèrent leur coupe en son honneur. Ulter suivit le mouvement avec son verre, tout discret dans son petit coin. C'est alors que la Dame approcha de Tiberius. « Je n'allais pas manquer une pareille réception ni la célébration de votre anniversaire, ma chère. » répondit ce dernier... mais déjà l'attention de Caecilia – et du groupe dans sa suite – était posée avec force mépris sur Ulter. Il avait pris soin de poser son verre et fit une profonde révérence. Sa situation fut résumée, et claqua la remarque de Caecilia habilement déguisée en compliment. ''Toute perdue qu'elle soit, mon âme vous remercie d'au moins la reconnaître.'' aurait aimé rétorquer le natif d'Yggradsil, alors que tant de malheureux se voyaient parfois refusée l'idée même de cette âme. Évidemment, il ne dit rien, laissant Tiberius répondre dans une certaine gêne : « Oh, je vous remercie très chère, bien que je ne fasse pas grand chose par bonté mais tout par devoir et par soin de faire pour Rome les meilleurs choix. » Ulter retint un sourire à la finesse de la réponse, la prenant presque comme un compliment... tout en se rappelant de la pression que le choix de prendre un otage mettait sur Yggradsil. « D'ailleurs ! » intervint un légat. « Qu'a fait ce malappris pour se trouver otage à Rome ? » Silence gênant. Que dire ? Le captif prit le parti de répondre en toute honnêteté – la tête haute, sans honte, comme lorsqu'il avait énoncé le nom de sa cité natale dont il n'avait pas à rougir, même si c'était ce qu'on essayait de lui inspirer : « Une femme injustement poursuivie a trouvé asile sur mon lieu de travail. » Il ne servait à rien de mentir, on connaissait sans doute son histoire. « Voyez-vous ça ! » piaffa le légat. « Estime-toi privilégié d'être en vie, là, à une soirée, et pas chargé de chaînes. » Sur ce coup, Ulter n'aurait rien à répondre. Il savait sa ''chance'', même si elle relevait aussi d'une stratégie. Tiberius prit alors soin de dévier sur d'autres sujets.
Dans le tournoiement de la fête, les musiciens reprirent leurs envolées et les convives délaissaient à présent les tables pour quelques pas de danse. L'occasion pour Ulter de bâillonner un peu la tension qui lui était montée, en contemplant le spectacle des chorégraphies. Il suivit des yeux Freya, qui virevoltait avec grâce et dont il aimait la légèreté – comme si ce moment était un instant de pause où tout s'envolait. Les autres danseurs recueillaient aussi ses regards, là encore pour ne pas éveiller quelque soupçons. Le tableau général se donnait à voir comme une œuvre d'art.

Un peu plus tard dans la soirée, Ulter s'étonna de capter de la part de Freya un signe lui indiquant de la rejoindre. Il la vit quitter la piste des danseurs, partir au jardin. Serait-ce bien prudent ? Il se pinça la lèvre. Un moment opportun parut néanmoins se présenter et, alors que tout le monde était concentré sur un spectacle de danseurs, l'otage se leva le plus silencieusement possible. Il béquilla, suivant la route qu'il avait vue empruntée par son amie. Tout concentré sur la nécessité d'avancer discrètement, il ne verra pas les regards scrupuleux de Caecilia dissimulée non loin...
Toute la tension sembla retomber des épaules du jeune homme en entrant dans les jardins et il offrit à Freya son sourire le plus radieux, son regard luisant. Quelques claquements de cannes encore et il lui tint compagnie sur la banquette. La malheureuse se croyait obligée de s'excuser pour sa distance et de réaffirmer sa joie de la voir. « Oh oui, je le sais, et elle est toute partagée. Ta seule présence me rend cette soirée excellente et fait oublier... le reste. » acheva-t-il avec pudeur, avant de murmurer : « Tu n'as rien à te faire pardonner voyons, je sais qu'il nous faut être prudents. » Une bouffée de joie l'envahit quand elle mentionna Yggradsil. À la voir rayonnante, le périple avait dû bien se passer ! Quel soulagement ! Il avait tant prié ! « Tu avais beaucoup à faire, je veux bien te croire. ...Et Yggradsil ? Raconte-moi donc ! » Il avait baissé d'un ton mais sa voix vibrait d'émotion. Freya devait avoir tant à lui dire ! Un petit rire lui vint aux mots de bienvenue que, toute joueuse, lui adressa son amie. Il y répondit d'un révérence galante, main au cœur, avant de hocher simplement la tête en dernière réponse : oh que oui ! Il appréciait cette soirée et tout ce qui pouvait venir nourrir son esprit en dehors de la ville du consul !
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Freya Mjolgnürd
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyJeu 14 Mai - 0:16
Une fête en grandes pompes Freya attendit un certain moment avant d'enfin voir apparaître son ami. Elle était...nerveuse, c'était le moins que l'on puisse dire. Nerveuse car elle se demandait si son ami allait pouvoir la rejoindre malgré le monde qui l'entourait. Pourrait-il se glisser ni vue ni connue à travers la cohorte d'invités, lui qui ne passait pas inaperçue par bien des égards. L'otage, le barbare, le sauvage, l'éclopé. L'éclopé... Ce mot raisonna en elle comme un marteau sur une enclume lui faisant horreur, faisant naître en elle une colère sourde. Elle revoyait les autres le regarder comme s'il n'était qu'une vulgaire bête sauvage. Pourquoi! Pourquoi agissaient-ils de la sorte ? Ulter n'était pas qu'un corps, il n'était pas qu'un physique. Il était quelqu'un d'extraordinaire.

Mais jamais les romains ne chercheraient à comprendre, jamais ils n'essaieraient de voir au-delà de son infirmité et constater qu'Ulter était un esprit brillant. Tandis qu'elle laissait son esprit aller de digressions en digression elle constata que le temps s'écoulait terriblement lentement. Et là encore, Freya constatait que le temps était étrangement relatif...Lors de leur première entrevue avec le jeune homme, le temps avait filé en une fraction de secondes et maintenant qu'elle l'attendait, elle avait l'impression qu'une seconde durait un mois entier. Laissant ses doigts pianoter sur le divan, Freya se détendit néanmoins lorsqu'elle vit enfin Ulter apparaître. Quel soulagement de savoir qu'il avait pu venir sans encombre la rejoindre dans son petit havre de tranquillité.

La demoiselle était tellement heureuse de le voir qu'elle s'était empressée de justifier de son comportement de peste noble auprès de lui. "Je crois que malheureusement nous allons devoir nous livrer à cette mascarade à chaque fois que nous ne serons pas seul." Elle soupira juste un instant à cette triste constatation, mais Freya n'était pas de celles qui se laissait abattre facilement! Faire mauvaise fortune bon coeur était un de ses crédo ! Elle gonfla légèrement les joues en une petite moue adorable en entendant son ami assurer que sa présence ici lui était agréable au point de lui faire oublier les désagréments dont il était affublé. Les compliments envers sa personne étaient forts rares et l'entendre parler de la sorte la toucha beaucoup. "Prenons-cela comme une sorte de jeu. Et surtout, ne prend jamais à coeur ce que je peux dire dans ces moments-là. Sache que je ne le pense pas." Loin d'elle l'idée de croire Ulter idiot, mais elle tenait quand même à le préciser, comme si elle craignait de le blesser malgré tout.

"Je...je sais bien mais je tenais quand même à te le dire." Freya saisit un raisin dans lequel elle croqua puis elle tendit le plateau afin que son invité se serve quelque chose puis le reposa. "Je passe beaucoup de temps ici. Bon bien sûr, ce n'est pas toujours agencé de la sorte, mais ici c'est mon petit coin à moi. J'espère que nous ne serons pas gênés. C'est tranquille ici et paisible." La belle espérait le tranquilliser si d'aventure, le jeune homme craignait d'être vu en sa présence par d'éventuels invités. Et puis Ulter s'anima brusquement, voulant savoir à tout prix ce qu'il s'était passé à Yggradsil, ce qu'elle avait vécu là-bas, ce qu'elle avait vu. Pendant un instant, elle dévisagea son ami, voulant laisser planer le suspens. "Tu voudrais bien le savoir n'est-ce pas??" Un sourire malicieux étira ses lèvres, se faisant désirer. "Par où commencer. Tout d'abord, je tenais à te dire que tu avais raison sur toute la ligne, c'est une ville magnifique. Non...non!! Je me trompe, elle est magique."

Son sourire joyeux s'estompa peu à peu pour devenir mélancolique. Si Freya n'avait rien découvert de probant là-bas, elle s'était néanmoins rendu compte que quelque chose la retenait en ces lieux. Qu'elle était rattaché à cette terre bien qu'elle n'y est jamais grandi. Mais quand bien-même la belle se sentait plus chez elle à Yggradsil qu'elle l'eut été à Rome, elle sentait que jamais elle ne serait réellement accepter là-bas. A cause de cette autre partie d'elle-même. Cette part romaine en elle, cette part ennemie. "Ulter...qu'est-ce que ça fait d'être réellement chez soit? Je veux dire d'avoir le sentiment d'être là où l'on doit être ? Est-ce que tu le sais toi ?" Parce que même si elle sentait qu'elle appartenait à la Cité-Diamant jusqu'au fond de ses tripes, elle sentait encore ce vide perpétuel. Freya était une éternelle moitié, rassemblée pour ne former qu'un corps. Elle était entre le Nord et entre le Sud, n'ayant pas vraiment sa place dans ces deux villes. Et cela provoquait en elle une déchirure.

Se rendant compte qu'elle sombrait dans une sorte de noirceur, Freya se força à sourire à nouveau. "J'aurais voulu rester plus longtemps là-bas, mais cela aurait été trop dangereux pour moi. Et...je n'ai rien trouvé de très probant malheureusement. J'ai bien trouvé ce Mjolgnürd dont tu m'as parlé, mais cela ne c'est pas passé comme je l'ai espéré. Il n'a rien voulu me dire. J'ai tenté d'obtenir de lui quelques informations, mais cet homme...il a commencé par me regarder comme si j'étais un spectre. Et m'a tout bonnement chassé." Et ensuite, elle s'était retrouvé dans un monceau d'ennuis. Des inconnus l'avaient suivit dans les ruelles, probablement interpellés par les questions qu'elle posait aux habitants et si elle n'avait pas rencontré Azura, probablement que les choses se seraient mal terminé. Cependant, elle préféra ne pas évoquer ce fâcheux passage de son périple. Cela aurait probablement affolé Ulter qui se serait maudit de n'avoir pas su tenir sa langue lors de leur première entrevue. "J'ai rencontré cependant une belle personne là-bas, elle s'appelle Azura, peut-être la connais-tu?"

La jeune femme resta un instant silencieuse avant d'ajouter "Finalement, cela n'a pas donné grand chose, mais au moins j'ai pu découvrir la terre ou vie ma mère...Ou tu vies. Oh tiens! J'ai quelque chose pour toi." Malheureusement, Freya semblait croire que sa mère était encore vivante. La jeune femme fouilla dans une poche de sa robe et en sortie un caillou avec un trou naturellement formé en son centre. Saisissant la main d'Ulter, elle y plaça l'objet dedans. "Un petit souvenir de là d'où tu viens. Pour que tu gardes espoir de retrouver un jour les tiens. N'oublie jamais do'ù tu viens Ulter d'accord? Même si Rome peut t'éblouires" Puis elle leva les mains au ciel, souhaitant changer de sujet. Cette escapade fut un lamentable échec. Il y eu un craquement non loin d'eux, mais il semblerait que personne ne vienne dans leur direction. "Mais passons ! Je suis certaine qu'en temps voulut, j'aurais les réponses à mes questions. En attendant...que dirais-tu de me faire part de ton poème?" Freya s'esclaffa d'un rire faussement démoniaque et ajouta "Ne croit pas que tu vas y échapper Monsieur l'archiviste." A présent toute ouïe, Freya attendait avec impatience le récit de son ami.
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Ulter Hërling
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyJeu 14 Mai - 14:44
Une fête en grandes pompes !@Freya Mjolgnürd - Ulter Hërling
Tant de calme régnait en ce jardin, avec pour seule compagnie sa chère amie... ainsi que les plantes, les parfums de fleurs et les gazouillis des oiseaux nocturnes. Ulter appréciait cette pause dans le temps, en havre suspendu au milieu du tournoiement de la soirée mondaine, des mets enchaînés à s'en faire vomir, des danses, des conversations bruyantes. Le visage du jeune homme avait retrouvé toute sa paix alors qu'il se perdait dans le regard de Freya. Il ne prit plus garde aux légères douleurs qui avaient recommencé à venir mordre ses jambes plus tôt. Aussi apprécia-t-il la conversation de son amie, y compris son réaliste constat de devoir s'ignorer à chaque fois qu'ils se verraient en public. Elle en soupirait. Il lui prit la main comme un encouragement et y ajouta une expression paisible : jamais il ne se vexerait de ce qui était obligatoire vue leur situation à tous deux.
« Soit. Un jeu semblable de toutes manières à ceux qu'il faut souvent accomplir en société. » approuva-t-il dans un petit rire. « Se masquer les pensées sous ses propres expressions, se déguiser de sa propre peau aux yeux du monde. » Et Ulter d'acquiescer d'un air entendu quand Freya affirma ne rien penser de ce que lui imposerait son rôle. Il piocha dans la coupelle de fruits qu'elle lui présentait – l'en remercia. Il se régala d'un raisin rouge juteux, puis picora une poignée de noix. « Je comprends que tu aimes ce coin. J'en ai rarement connu d'aussi agréables. Pour ma part c'est à l'orée de la forêt que j'aimais aller me ressourcer quand j'étais à Yggradsil. Il y a là-bas une clairière, des arbres fruitiers et une rivière. Quand le temps le permet... car il fait tout de même souvent frais par chez nous... il m'arrivait de transporter mes livres et mon travail du jour là-bas, sous les sapins. »

Il partagea la malice de Freya alors qu'elle s'engageait à parler d'Yggradsil. Bien évidemment, qu'il voudrait savoir ! Son regard en papillonna d'avance. « Magique ? Dans ce cas le lieu est à notre image... à moins que les Dieux ne nous ait faits à l'image de l'endroit. » Rien que le sourire de son amie lui laissait deviner toutes les beautés qu'elle avait découvert là-bas, au milieu de la nature argentée et des fresques de runes. Vint une question délicate... et triste pour tout ce qu'elle laissait deviner du gouffre toujours présent dans le passé de la patricienne. Elle semblait quêter une réponse auprès de lui. Ulter baissa la tête, mélancolique. Serait-il en mesure de l'aider ? Il aimerait tant... Il souffla : « Je dirais... que se sentir chez soi est un sentiment... ardu à analyser ou verbaliser. Mais pour moi cela tient en une sérénité ressentie dans le lieu, comme si un lien invisible nous y rassurait, nous liait à son atmosphère, sa culture, son quotidien dans sa plus grande simplicité. C'est aussi là où l'on ne se sent pas comme une souche sans racine, mais inclus dans un groupe et une histoire, où on y joue un rôle et où on y est aimé pour ce qu'on est... » Il se trouva maladroit et incomplet dans sa description. Ses mains remontèrent pour se poser aux épaules de Freya. Ulter voulut rassurer celle qui avait dû se sentir étrangère à Yggradsil... alors que cette ville faisait partie de son histoire : « Je crois cependant que rien n'est prédéterminé... Qu'on peut venir à ne faire qu'un avec un endroit où nous sommes arrivés étrangers, si ces racines invisibles grandissent. Si, le moment venu, tu le sens ainsi. » ajouta-t-il, en douceur, ayant rapproché son visage de celui la jeune fille. Lui-même se sentait étranger à Rome. Et pas admis... outre par de rares personnes comme Freya ou le consul.
Il ne cacha pas une légère déception à la frustration qu'exprimait son amie. Quelle peine qu'elle n'ait pas trouvé ce qu'elle cherchait... et ait manqué de pistes. En si peu de temps toutefois, et avec tant de questions à résoudre dans le cœur de la demoiselle, cela pouvait se comprendre. Il faudrait plus d'un voyage et peut-être des années pour percer tout ce qui devait l'être. Il soupira à ce qu'elle dit de Mjolgnürd mais n'en sembla pas surpris. « Voilà qui ne m'étonne guère. Cet homme est assez fruste et taiseux. Je n'ai jamais vraiment su le cerner... Je sais juste que... qu'il... a fait grand tapage dans la cité il fut un temps, accusant une femme d'être une dangereuse sorcière. Ce qui est assez paradoxal pour un natif d'Yggradsil. » Son visage s'illumina cependant au nom de la guérisseuse.
« Azura ? Oh, tu as rencontré Azura ! » se réjouit l'otage. « Oui, bien sûr, je la connais ! Elle m'aide à me soulager de mon infirmité depuis des années... mais c'est aussi une amie. Azura est une femme admirable, d'une grande bonté et très savante. Nous avons de riches conversations. » Plus soucieux, il s'enquit : « Comment va-t-elle, dis-moi ? » Ulter se souvenait de leur dernière rencontre et du soucis qu'il se faisait pour la guérisseuse... Il s'imaginait du reste que Freya avait vécu à Yggradsil tellement d'autres choses qu'elle ne pouvait pas résumer là. Cela leur promettait encore des heures de discussions. Penchant la tête, il sourit à l'entendre conclure sur sa joie à avoir enfin pu découvrir la patrie de sa mère. Ce n'était que le début. Ulter voulait croire de tout cœur qu'un jour ils retourneraient à Yggradsil, ensemble, libres.
Il fut parcouru d'un vif émoi devant le présent qu'elle lui tendait. Une pierre, percée en son milieu, d'un bleu délicat strié de vagues blanches. « M... Merci... Oh, merci Freya. » souffla-t-il en recevant le caillou entre ses doigts qui se refermèrent autour. Les teintes et la brillance de l'objet lui rappelleraient plus encore, chaque jour, l'atmosphère de sa cité. « Aurais-tu... une cordelette ou une ficelle ? » demanda-t-il aussitôt, avec déjà l'idée de se monter la pierre en pendentif, qu'il garderait tout contre lui sous sa tunique. Puis, enveloppant l'amie chère de son regard, il assura : « Je peux te promette, Freya, que jamais je n'oublierai mes origines. Rome m'intéresse beaucoup, je dois le reconnaître. Du point de vue intellectuel et artistique, il serait bête de se mettre des œillères. Mais j'appartiens tout entier à Yggradsil et rien de mon séjour ici ne changera cela. » Un temps. « Tu trouveras tes réponses, et je t'y aiderai. »

Son poème... Il en avait complètement oublié son poème ! Aussi fut-ce d'un bref éclat de rire qu'il accueillit le rappel taquin de Freya, avant de se concentrer pour retrouver chaque mot du texte. Il inspira, s’irriguant de tout le sérieux que réclamait l'instant. « Dans ce cas... » Nerveux, il s'éclaircit la voix et garda les mains jointes entre ses genoux serrés. Mais sa posture était droite, son maintien solide, et Ulter observait son amie. « Je n'ai pas eu accès à de quoi l'écrire, alors voici... À la cité qui nous aura unis... » Là-dessus, il engagea d'une voix distincte, d'abord prise d'un léger tremblement... mais qui s'estompera bien vite, pour ne faire place enfin qu'au plaisir littéraire et à la fierté d'invoquer la mémoire des sages et des sorcières d'Yggradsil dans les dernières strophes :

Puisse cette chanson, mieux qu'armes et forfaits,
Sur ces tapis dorés et au front des palais,
En exotique amie des vins à vos buffets,
D'une Cité-diamant devenir le reflet.

Arrosées de clarté, les frondaisons feuillolent
Et s'entendent danser aux forges mille flammes.
Là bas souffle un air franc, loin des vaines glorioles.
Puisse cette chanson contredire les blâmes.

Amarrez vos regards au crochet de la lune
Ou suivez les chemins de glace tout parés...
Passants, reposez-vous où cent âmes font une.
Puisse cette chanson vous préparer l'entrée.

Autant que je vivrai, je garderai mémoire
Des dons de la Sorcière, des sages au cénacle,
Et des yeux de tous ceux que tant d'épreuves moirent...
Puisse cette chanson les porter au pinacle.

Cinglent en la Cité leurs esprits claire épée
Et leur art sur nos murs, dans les vents, par les bois.
Veillons que notre paix jamais ne soit frappée.
Puisse cette chanson adoucir les abois.

Loin de fureurs armées, de feux et sombres rets,
Vous prions de rester, fiers Romains, nobles dames.
Jamais à vos sillons, le sang versé rendrait
Le grain... Répartir l'or et concilier nos âmes
Puisse cette chanson, mieux qu'armes et forfaits.

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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyVen 15 Mai - 9:38
Une fête en grandes pompes Se cacher, se déguiser, travestir leurs intentions et sentiments réels sous une couche de faux-semblant. Pour lui, pour elle. Pour la pérennité du lien fort spécial que tous deux découvraient à chaque fois un peu plus au fil de leurs discussions. C'était là leur seule option et ils le savaient tous deux pertinemment. Un faussé les séparait, ces deux âmes n'appartenaient pas au même monde et personne ne cautionnerait un lien pareil. Même le Consul dans sa grande bienveillance, leur imposerait une limite à un moment ou à un autre. Alors autant se vautrer dans le mensonge et essayer de tourner cette lourde tâche en dérision, en une pièce de théâtre dont ils seraient les acteurs. Ulter était entièrement d'accord visiblement. De toute façon, les deux jeunes gens devraient s'accommoder de cette triste réalité sans quoi, plus jamais ils ne se reverraient s'ils affichaient leur sympathie l'un pour l'autre. Pour l'Empire, il n'y avait pas de place pour l'amitié entre une "Fille de Rome" et un "Fils d'Yggradsil". "Ils ne permettront jamais qu'une amitié puisse naître entre nous. Alors embrassons la clandestinité si tel est notre destin. Je n'ai jamais été très bonne pour suivre les règles de toute façon."

Freya ne tirait pas forcément de fierté à être comme ça. Mais c'était un fait. Depuis l'enfance, la jeune femme a toujours été ce clou qui dépasse. Difficilement contrôlable tel le vent. Jamais vraiment sage, toujours décevante, jamais impeccable mais toujours prompt à la rébellion. Ulter pouvait certainement entrevoir à présent ce côté guerrier d'elle. Regardant autour d'elle, la jeune femme inspira un grand coup en fermant les yeux et jetant la tête vers l'arrière, comme si elle savourait pleinement cet instant. "J'aime le monde. J'adore le voir grouiller autour de moi et sentir la vie qui se dégage des mouvements de chacun. Mais...j'aime aussi me réfugier dans mon petit repère. Tu sais au début, il n'y avait pas tout ça. Avant, il y avait pleins de petits arbustes plantés en arc de cercle. Je me cachais pendant des heures ici, à même le sol. Un jour, je me suis endormie là, j'étais encore enfant. Toute la villa m'a cherché durant des heures." Freya riait en se souvenant de cette histoire. "Mon père a été à deux doigts de faire appeler des soldats pour me faire retrouver. Quelle histoire! Alors depuis ce jour il a fait aménager cet endroit pour que je puisse me sentir bien dans un endroit où il pourrait me retrouver."

Elle écouta Ulter lui parler de l'endroit où il aimait s'isoler. En pleine nature. En entendant son ami parler du temps parfois capricieux qui sévissait dans sa ville, Freya ne put qu'être d'accord avec ses dires. "Frais? Hummm ce n'est pas vraiment le mot que j'aurais employé. Froid! FROID! Il fait froid." Elle ria en se rappelant son périple. "Ne te moque pas de moi hein? Mais moi, j'ai cru que mes doigts allaient tomber tout seul tellement le froid est mordant dans tes contrées !" Assura-t-elle en montrant ses mains à Ulter. C'est juste qu'elle n'avait pas du tout l'habitude de telles températures. Ici, le temps était ensoleillé la plupart du temps et en hivers, la température ne descendait que rarement en dessous de zéro. "Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion d'aller au-delà des murs de la ville. Mais je suis persuadée qu'aller s'asseoir sous les pins que tu me décris doit être très agréable ! Y allais-tu seul? "

Ce fut l'occasion de parler un peu plus du périple dans lequel la belle s'était lancé seule, sans aucun filet de sécurité. Elle l'écouta attentivement, buvant ses paroles pleines de sagesses. S'il y avait bien quelqu'un avec qui elle devait se lancer dans cette quête ahurissante, c'était bien Ulter. Sans doute qu'il réussirait à calmer le tempérament fougueux de la sorcière. Ulter qui lui avait saisi une de ses mains plus tôt, remonta celle-ci jusqu'à son épaule tandis qu'il lui expliquait ce que la notion d'appartenance à un endroit. Par réflexe, la jeune femme tourna légèrement les yeux pour fixer la poigne amicale sur elle. C'était étrange...Est-ce que tous les habitants d'Yggradsil étaient aussi tactiles ? Les romains ne se conduisaient pas de cette manière avec les jeunes femmes aussi elle en fut quelque peu...déstabilisée.

Déstabilisée, car au lieu de chasser ce bras qui touchait sa peau nu sans y avoir été invité comme il aurait été convenu de le faire, Freya ne fit rien. Elle le laissa faire, trouvant un grand réconfort en ce geste et une proximité qui ne la laissait pas indifférente si elle se référait aux battements un peu plus puissant de son coeur. Ulter était doux dans ses gestes, alors que tout dans son apparence trahissait la rudesse lié à ses origines. Mais à chaque fois qu'il avait pris ses mains, c'était comme s'il tenait un oisillon entre elles. "Heu...une souche sans racine ?" Freya papillonna des yeux lorsqu'elle se rendit compte que pendant un instant, celle-ci s'était retrouvée complètement perdue dans ses pensées. "Et si...de par la nature de cette souche, elle n'arrive jamais à planter ses racines nulle part ?" Ulter était adorable à essayer de la rassurer. Cependant la crainte persistante que jamais elle ne puisse être accepté nul part l'attristait bien qu'elle n'en montra rien. Lorsque l'otage approcha son visage un peu plus près du sien, Freya pu en découvrir avec plaisir les traits. Son regard happa le siens. Il était si bleu que s'en était impressionnant. Elle baissa les yeux, voulant masquer son trouble.

Que lui arrivait-il? "Tu sais que tu es plutôt doué pour rassurer les gens ?" Cela, Freya devait bien le lui concéder. Peut-être que finalement, trouver sa place dans ce monde semblait tellement important pour Freya qu'elle se mettait une pression énorme sur les épaules, alors que finalement, ses racines prendraient pied lorsque le moment sera venu. Elle eut un rire nerveux s'empara de la jeune femme à l'évocation du caractère de Mjolgnürd. C'est le moins que l'on pouvait dire ![color=#993399 "Qu'est-ce qu'il a fait ? Que s’est-il passé ?" [/color] Demandait Freya avant d'ajouter presque aussitôt "Non je ne veux rien savoir. En tout cas pas maintenant. Je préfère passer un bon moment avec toi plutôt et penser à autre chose." De plus, en entendant son ami évoquer que sa mère avait été accusée de sorcellerie -ce qu'elle était réellement- Ulter pourrait potentiellement avoir des soupçons concernant sa nature de sorcière également. Et cela, Freya ne le voulait pas. Il fallait que cela reste secret.

Lorsqu'elle évoqua le prénom d'Azura, le visage d'Ulter s'éclaira. "Oh! C'est une amie à toi ? Le monde est vraiment très petit. Eh bien, oui, elle va bien, je l'ai rencontré totalement par hasard en fait! C'est une personne très gentille et elle m'a beaucoup aidé !" Elle passa sous silence les circonstances de leur rencontre pour éviter des inquiétudes à Ulter. La belle regarda alors les jambes de son ami prise d'une soudaine inquiétude. Elle ignorait complètement de quel mal est-ce qu'il pouvait souffrir. Cependant, elle se voyait pas affubler Ulter de questions gênantes pouvant le mettre mal à l'aise aussi elle se contenta simplement de demander "Tes jambes te font souffrir?" Si tel était le cas, comment allait-il pouvoir gérer ce problème en étant à Rome ? Elle espérait de tout coeur que le Consul prenait également soin de ce problème. Elle n'en doutait pas, mais est-ce qu'Ulter osait se plaindre? Soudain, une idée naquit dans l'esprit de la jeune femme. Il existait des sources thermales à Rome et dans tout le pays. Certaines sources étaient réputées pour soulager les douleurs musculaires et osseuses peut-être qu'il serait aidant pour le jeune homme d'aller s'y baigner ? "J'espère que tu n'hésites pas à en parler au Consul ou tout du moins à l'intendant de sa domus?" Elle se doutait bien qu'en tant qu'otage, Tiberus ne pouvait se permettre de négliger la santé de son captif mais bon...

Ulter fut visiblement ému par le présent que venait de lui donner Freya. Ce n'était rien qu'un petit caillou sans valeur aucune cependant, la jeune femme l'avait trouvé fort joli ! De plus, le trou en son centre le rendait unique. Freya se réjouissait d'avoir pu faire plaisir à son ami de la sorte. Quand Ulter lui demanda si elle disposait d'un support sur lequel il pourrait monter sa trouvaille, la belle porta les mains à son cou pour en retirer une petite cordelette de cuire à laquelle était accroché un pendentif qu'elle avait mis pour la soirée. "Tiens, prends-ça. Demande-moi si tu veux que je l'attache. Ce sera assez solide." Et puis Ulter lui assura que jamais il n'oublierait sa ville natale. À la bonne heure. Freya opina du chef. Cette dernière avait préféré le prévenir, car cette ville avait parfois le don de faire tourner des têtes.

Freya laissa Ulter réciter le poème que le jeune homme avait créé à l'occasion du petit défis qu'elle lui avait donné il y a quelque temps. Elle était silencieuse comme une roche, incapable de prononcer le moindre mot une fois la récitation terminée. Si Freya était toujours assise et semblait paisible, en elle, c'était une tornade qui venait de se déclencher. C'était si magnifique. Comment avait-il pu douter ne serait-ce qu'une seule seconde de ses talents de poète ? Le message et l'hommage qu'Ulter rendait à cette cité à travers ses lignes lui serra la gorge et lui noua les entrailles. Soudain, elle eut envie de tout lui révéler concernant sa nature de sorcière. Car de toute évidence, ce poème finissait de lui confirmer ce que le jeune homme pouvait penser d'elles. Cependant Freya avait peur...si peur! Jamais elle n'en avait parlé à quiconque! N'aurait-il pas peur d'elle? Est-ce qu'il le rejetterait en découvrant ce qu'elle était ? Le rejet. Si elle l'avait subi au sein de sa propre famille et accepté, Freya sentait qu'elle n'aurait pas la force de subir cela venant d'Ulter.

Que lui arrivait-il? Pourquoi aurait-elle peur d'être rejeté par ce jeune homme qu'elle ne connaissait que depuis deux semaines ? Comment avait-il pu prendre subitement autant d'importance dans sa vie ? Freya sentait encore une fois son coeur s'emballer et le rouge lui monter aux joues en réalisant que sans doute...Ulter n'était pas qu'un simple ami. Sans doute qu'il devenait plus que ça. La demoiselle tendit la main pour la poser sur la joue de son invité en une douce caresse. "C'est...je n'ai pas les mots." Les mots lui manquaient, elle était sous le coup de l'émotion, cela se voyait à ses yeux brillant d'émotions. "C'est si magnifique Ulter. Je crois que...tu as remporté ce défi haut la main. J'ai rarement entendu une aussi belle création. Tu peux être fière de toi. Tu sais, tu as réussi un exploit! D'ordinaire la poésie n'a que très peu d'impact sur moi mais toi tu as...réussit à me chambouler." Comment aurait réagit Freya si ce fut sur le parchemin de son prétendant que furent inscrit pareils vers? La réponse est simple, elle aurait succombé. Son pouce caressa furtivement la joue subtilement rugueuse de son ami avant qu'elle ne réalise ce qu'elle faisait et s'éloigne. A regret, car si elle avait envie d'une chose en ce moment, c'était d'être encore plus proche du jeune homme. Se raclant doucement la gorge pour se donner un minimum de prestance, Freya ajouta "Eh bien, je t'ai promis quelque chose si jamais tu gagnais ce pari alors je t'écoute ? Que souhaites-tu ?" Freya serait heureuse de pouvoir offrir quelque chose à son ami. Faire plaisir, elle adorait ça. Se régaler de la joie d'un visage heureux la comblait de bonheur. Freya ne s'était jamais sentie aussi bien que maintenant, en compagnie d'Ulter. Elle savourait chaque minute qui passait, espérant que cela durerait toujours.
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Ulter Hërling
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyMer 20 Mai - 12:14
Une fête en grandes pompes !@Freya Mjolgnürd - Ulter Hërling

Freya, destinée depuis toujours à ne pas suivre les règles ? Ulter accueillit la remarque d'un sourire amusé. Lui, au contraire, était quelqu'un que l'on disait rigoureux – un peu trop, même ; faisant ce qu'on lui demandait, organisé dans son travail et ses journées comme du papier à musique... sortant parfois tardivement des archives où il s'oubliait dans les parchemins et comptes. Mais il aimait de qu'il faisait et avait trouvé sa place. Différence notable avec ce qu'avait vécu son amie. Comment se serait-il construit au fil des années, comment se serait-il comporté s'il n'était pas aimé d'une belle-mère, rejeté par une infinité de signes subtils, ennuyé au milieu de conversations de salon ? Ulter pouvait en revanche comprendre pleinement la peine de la différence, en cela que l'état de son corps l'avait toujours tenu à l'écart de l'immense majorité des activités physiques de ses comparses.
Il porta ses mains devant sa bouche et ravala un rire tandis que la jeune fille lui confiait ses exploits d'enfance, l'imaginait grimper aux branches, se cacher, mettre toute une ville après elle. Il plaisanta sans même s'imaginer toucher un point juste : « Grands Dieux ! Ne t'a-t-on jamais soupçonné de posséder quelque magie, à disparaître ainsi comme par enchantement ? » Puis son rire éclata cette fois franchement à l'appréciation bruyante par Freya des températures d'Yggradsil. « Ha ! Je veux bien croire que ce qui est frais pour moi... pour toi est.... Brr ! » fit-il, mains serrées autour de lui et à imaginer la surprise que cette météo avait causé à la Romaine. Lui-même, arrivé à la capitale de l'Empire, s'était défait des trois couches d'habits – sans compter un épais manteau encore par-dessus – qu'il portait en la Cité-Diamant. Depuis sa capture, Ulter revêtait ses braies, une tunique modeste et parfois juste une cotte supplémentaire, Rome lui semblant chaude... au moins de climat. Comme tous ses compatriotes, il s'était forgé une certaine résistance physique et avait le cuir dur.
« Eh... oui, j'y allais seul la plupart du temps. Presque tout le temps, en fait. » confia-t-il au sujet de ses sorties sous les pins. « Je n'ai jamais été un grand sociable. » La compagnie de son imagination et de ses ouvrages lui allait. Oh, il avait quelques bons amis dans Yggradsil, mais en somme assez peu – et qui s'occupaient souvent depuis tout petits à des choses qu'Ulter ne pouvait faire. Très tôt, il s'était fait à la solitude et celle-ci ne lui déplaisait guère... mais par moments il n'eut pas été contre plus de proximité, surtout à l'adolescence où se nouent les premières bandes et émois amoureux. Les filles de la cité avaient tant l'embarras du choix en beaux et solides gaillards pleins de fougue... qu'il ne semblait pas à Ulter qu'une se soit jamais intéressé au timide infirme dans ses manuscrits.

Au fil des confidences de Freya, il s'aperçut avoir porté doucement la main à son épaule et que son geste la troubla. Aussitôt, le jeune homme rosit et ramena vers lui ses paumes. Peut-être en effet que ce mouvement n'était pas correct... surtout envers une demoiselle noble, sur des épaules nues et à Rome où tout semblait codifié. Quel abruti. Il fallait dire qu'à Yggradsil on avait le geste aisé : bourrade complice, tape à l'épaule, embrassade... même les empoignades de taverne étaient monnaie courante. Toutefois, en regardant de nouveau son amie Ulter fut rassuré de voir qu'une fois passée la surprise, elle n'avait pas détesté le contact. Elle aurait pu le chasser ou grimacer. Au lieu de cela elle semblait en émoi et le cœur du jeune homme aussi avait accéléré, tandis qu'il cherchait à tâtons les mots devant les inquiétudes de Freya quant à ses racines – crainte d'une éternelle errance. « L'avenir le dira... » murmura-t-il : il ne voulait pas lui servir de mièvreries si le futur n'allait pas comme elle voulait. Autant ne pas tendre un faux espoir qui ne ferait que donner des déceptions. « Mais quoi qu'il arrive je peux t'assurer d'une chose : maintenant que nous nous sommes rencontrés tu pourras toujours compter sur moi. Soyons ensemble deux souches déplacées. » glissa-t-il dans un sourire.
Doué pour rassurer. « Vraiment ? » s'étonna-t-il d'une petite voix. Il allait répondre au sujet de l'époux Mjolgnürd, mais Freya refusa d'en entendre davantage parler. Elle avait raison : l'heure n'était pas à ces considérations – pas lors d'une entrevue clandestine au milieu d'une soirée et qui risquait d'être interrompue à tout moment. Il acquiesça et s'empressa de répondre au sujet d'Azura, la voix pleine d'enthousiasme : « Oh, cela ne m'étonne pas qu'elle t'ait été d'un grand secours ! Elle a le cœur sur la main. » ...Au point de s'oublier elle-même, songea tristement Ulter, se rappelant des révélations quant aux violences qu'elle subissait sans rien montrer. La guérisseuse n'avait du reste pas rechigné à aider une Romaine, ce qui toucha l'archiviste. « Azura venait régulièrement me soigner à Yggradsil. » précisa-t-il puisque le sujet arrivait. « Mes jambes ? Oh... non, tout va bien. » répondit l'otage aux inquiétudes de son amie. Cela tirait un peu parfois. Il subissait de temps à autre des raideurs que d'habitude, grâce aux potions d'Azura, il n'avait quasiment jamais. Oh rien de trop douloureux. Ulter les surmontait sans se plaindre. Et puis... si désormais Freya et Azura étaient en contact et que la patricienne retournait à Yggradsil... peut-être serait-elle en mesure de revenir à Rome avec un flacon de la guérisseuse ? « Je n'ai jamais eu – Dieux merci – de douleurs qui nécessitent que j'en parle au consul. » Cela tirait parfois la nuit... Rien de grave cependant.
En répondant ces mots, il tendit la main pour recevoir la solide cordelette que lui confia la jeune fille et l'en remercia. Tandis qu'elle rangeait le pendentif dont elle venait d'ôter le cordon, Ulter s'occupa à monter en médaillon la petite pierre puis pencha la tête pour se nouer le bijou autour du cou. Il se redressa, adressa un sourire complice à Freya avant de cacher son cadeau sous sa tunique.

Quand il lui eut dit son poème, un silence troublé s'installa. Timide, l'otage se mordilla la joue et son cœur battait à vive allure tandis que son amie restait sans dire un mot, prunelles luisantes et comme subjuguée. Était-ce possible ? Pour... ce qu'il avait composé ? Il baissa les yeux, puis les laissa errer ici et là, à tâtons. Voir Freya si transportée lui provoquait un tournoiement d'émotions qu'il n'aurait pas su décrire et qu'il préférait voiler derrière ses regards discrets. Lui qui n'avait jamais tracé que des récits d'histoire d'Yggradsil, des chiffres, des rapports politiques ou de denrées dont disposait la Cité. Il venait de se découvrir un passion pour l'écriture littéraires, l'évasion qu'elle procurait, les sentiments qu'elle mettait à vif. Un léger tressautement à la gorge de Freya lui laissa deviner une déglutition, et avec elle son bouleversement, au moment où il évoqua les sorcières. Se pourrait-il... Ulter chassa vite cette idée pour ne rien laisser voir de son questionnement furtif – rien qui gênât la jeune femme. Lui-même, à ce passage, s'était retrouvé le cœur serré à la mémoire de Tatiana et de tant d'autres martyrs des purges. Et lui qui était là... à servir de moyen de pression à l'Empire...
La rougeur aux joues de Freya lui fit aussitôt oublier toute autre considération. À sa tendre caresse, son cœur fit un bond en lui et il se sentit entièrement parcouru d'un frisson qui n'avait rien de désagréable. Il en resta immobile, lové dans ce moment, à chérir ce contact en se demandant si cela ne ressemblait pas à ça, ce que ressentaient ses pairs auprès de celles qu'ils chérissaient. Il cilla, retenant le voile humide au bord de ses yeux. Il se sentait infiniment bien près d'elle ! En confiance, léger, comme hors de sa captivité autant que de son corps-tombe. Affranchi. Il entrouvrit les lèvres mais rien ne sortit. ''Merci'' lui eut paru trop faible pour l'intensité de cet instant et presque déplacé devant ce que Freya transmettait. Ce fut de sa main qu'il répondit, la laissant recouvrir de toute sa douceur celle de la demoiselle alors qu'elle parcourait sa joue, avant de l'accompagner dans son geste de retrait avec la symbiose d'une danse à deux. Ulter aimait infiniment ce contact et avec une joie immense, à présent que, par ses geste, Freya avait confirmé qu'elle le chérissait autant.
« Ce que je souhaiterais... » murmurait-il, ayant encore du mal à atterrir et à retrouver ses mots. Que pourrait-il bien vouloir de plus que sa présence et ce qui arrivait en ce moment ? Que lui demander qui ne leur fasse pas prendre des risques à l'un et à l'autre... Tiberius ne devait voir aucun objet qui n'appartiendrait pas à l'otage dans sa chambrette. « Oh, si... je sais. » sourit-il, malicieux. « Juste une feuille de parchemin et de quoi écrire la prochaine fois que nous nous verrons. Ainsi pourrais-je te le retranscrire, ce texte, afin que tu repartes avec. » L'otage n'avait pas accès à ce matériel. Le seul support d'écriture qu'il se voyait remettre étaient les tablettes de cire et le stylet utile à dresser les comptes qui lui étaient réclamés et qu'un contremaître venait récupérée une fois la tâche faite. « Et pouvoir entendre à mon tour des poèmes, des idées, des morceaux de récits qui te plaisent. » puisque le goût pour la culture les avait réunis.

Les éclats de rire dans le triclinium le rejetèrent subitement dans la réalité. Quelqu'un devait venir de raconter une plaisanterie... Ulter se rappela de la soirée, des hôtes, de la prudence à garder. Fixant la sortie du jardin, il glissa à regret : « Freya, nous devrions... » Elle comprendrait sitôt la suite. « Toi d'abord, peut-être. Et moi un tout petit peu plus tard. » Revenir séparément éviterait trop de questions suspicieuses. Et si la patricienne occupait toute l'attention – sûrement bienveillante – des invités à son retour à table, Ulter pourrait se glisser à son tour sans qu'on ne prêtre garde à lui. D'un regard interrogateur, il consulta Freya et la laissa agir comme elle l'entendrait.

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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyJeu 21 Mai - 0:45
Freya ne put s'empêcher de rire lorsque Ulter lui annonça que dorénavant, ils seraient deux souches déplacées. Son soutien lui fit chaud au coeur. C'était agréable de pouvoir compter sur quelqu'un. La jeune femme, habituée à être seule et à devoir se débrouiller, oubliait parfois le bien-fondé de l'utilité de se reposer sur quelqu'un. Et ce quelqu'un c'était lui, un jeune homme qu'elle ne connaissait pas depuis longtemps, mais qu'elle aimait déjà beaucoup. Leurs échanges étaient fluides, naturels, comme s'ils se connaissaient depuis toujours ! Jamais à un seul instant, la belle ne s'était sentie gênée par leurs échanges et leur complicité crevait les yeux. "Un jour peut-être...si Rome décide de te relâcher et que tu retournes à Yggradsil, peut-être que tu pourrais me montrer cet endroit ? J'aimerais beaucoup que tu me le montres." Après tout, peut-être qu'ils ne le garderont pas indéfiniment ici ? C'est ce que Freya espérait de tout son coeur en tout cas. Qu'il puisse rentrer chez lui, là où est sa place, auprès de sa famille. Sa place. Loin d'ici. Loin d'elle.

Mais à quoi pensait-elle au juste ? Son égoïsme lui faisait horreur à cet instant. Ulter lui confia qu'il n'avait jamais été un grand social. Hum. Le contraire de Freya qui aimait beaucoup la compagnie des autres. C'était une extravertie de nature joviale, qui avait tendance à se faner lorsqu'elle ne pouvait échanger avec autrui. Elle ne put s'empêcher de vouloir lui demander s'il avait choisi ce tempérament de solitaire ou bien s'il y avait été forcé à cause de son infirmité. Après tout, Ulter n'avait certainement pas pu participer à autant d'activités lorsqu'il était enfant. La jeune femme s'en abstint, ne voulant pas se montrer maladroite. Freya n'éprouvait cependant aucune pitié à l'égard du jeune homme. Elle ne se sentait pas "triste" pour lui, car ce handicap est ce qui l'a construit. Ce qui lui a permis de nourrir son esprit pour devenir brillant. Qui sait ce qu'il serait devenu si il avait été en possession de deux jambes valides?

Serait-il devenu un de ces individus qui pensent que la valeur d'un homme se mesure au tranchant de son épée ? Fanfaronnant de leurs exploits sanglants ? Si cela avait été le cas, alors sans doute qu'elle ne l'aurait pas laisser la toucher ainsi, lui permettant d'effleurer sa peau. Sans doute n'aurait-elle pas ressentit ce qu'elle éprouvait là, maintenant, à ce simple contact. "Oui...vraiment. Et ne voit pas cela comme de la simple flatterie." Laissa échapper la jolie brune du bout des lèvres, insistant sur le fait qu'Ulter se révélait être plutôt doué pour rassurer. En tout cas, il avait réussi à la rassurer elle. Son trouble était immense et sans doute qu'elle le cachait très mal ! Car Ulter retira sa main de son bras, rompant ce contact bien trop fugace au goût de la jeune noble. Mais elle se devait de se conduire comme une "dame" de son rang n'est-ce pas ? L'étiquette était souvent trop lourde...

"Un grand coeur, cela est certain ! Azura n'a pas hésité une seule seconde à me venir en aide avec son frère sachant que j'étais romaine. C'est une vraie soigneuse...de celles qui sont capables de faire preuve d'abnégation et qui voit au-delà des différences. Elle était inquiète pour toi d'ailleurs et m'a demandé de tes nouvelles. Je lui ai dit que tu allais bien si tu veux tout savoir et qu'on s'occupait bien de toi." révéla Freya en toute franchise. Certes Azura semblait être plutôt brute de décoffrage cependant, comme le soulignait Ulter, elle possédait un coeur en or. Jamais la romaine n'oublierait ce qu'elle avait fait pour elle tandis que le danger l'encerclait de toute part. Ulter manquait à des gens, c'était une évidence. Et cela lui fit grande peine. Freya hocha doucement la tête lorsque son ami lui assura qu'il ne souffrait pas et que cela ne nécessitait pas de prévenir le Consul. Elle en fut heureuse et soulagée.

Finalement, Freya regarda Ulter passer la cordelette qu'elle lui avait tendu, dans la pierre avant de passer le bijou autour de son cou. Il cacha ensuite ce bijou naturel sous son vêtement afin qu'il ne soit vu par personne...au même titre que leur lien naissant. Lien que venait de tisser un peu plus la romaine en se laissant aller à poser sa main sur la joue du poète. De par se geste, Freya souhaitait transmettre à Ulter combien elle avait aimé sa création et combien elle l'avait touché. Freya frémit à son tour lorsque son ami posa à son tour sa main par-dessus la sienne. Encore une fois, son coeur s'emballa de nouveau. Elle aurait tellement voulut que le temps s'arrête ou tout du moins ralentisse, pour pouvoir lui laisser le temps de savourer ces nouvelles sensations qui s'emparaient d'elle en cet instant. Émotions partagées vraisemblablement, par Ulter, dont le regard brillait. Freya ne manqua pas d'écarquiller les yeux d'étonnement lorsqu'il lui demanda ce qu'il souhaitait en guise de récompense. "Une feuille et de quoi écrire...rien que ça ? Tu es certain de ne pas vouloir autre chose ?"

Alors qu'il pourrait lui demander tant d'autres choses. Freya hocha la tête en acceptant bien évidemment sa requête. "C'est d'accord, je t'apporterai tout ça. J'aurais l'extrême plaisir de pouvoir garder ta création et de pouvoir la relire encore et encore." A tous les coups, la demoiselle en prendra grand soin, comme un précieux trésor. Malheureusement, la réalité les rattrapa de nouveau et Ulter ne manqua pas de le la prévenir que leur absence à tous les deux pourrait éveiller quelques soupçons. Sans parler de l'éventualité d'être découverts là, tous les deux en tête à tête. Ce fut plus fort qu'elle, la jeune femme ne pus cacher sa déception aux yeux du jeune homme cependant, ils n'avaient pas le choix. Opinant du chef, la jeune femme se leva "Ce moment fut bien trop court...j'espère que nous en repartagerons de nouveau. Et si possible rapidement." Lui glissa t-elle en posant une main sur son épaule. "Il va y avoir un spectacle de danse dans un peu moins de trente minutes. Une représentation en l'honneur de ma belle-mère. Je...te conseille de regarder le masque doré incrusté d'améthystes." Indiqua la jeune femme sur un ton bien mystérieux. Suite à cette révélation, Freya lança un sourire étrange à son ami avant de disparaître pour rejoindre le reste des invités.

"Freya! Freya bon sang! Cela fait des heures que je te cherche partout! Allez viens te préparer tu es très en retard!"
S'égosillait sa soeur qui la tirait par le bras pour l'accompagner dans sa chambre pour l'aider à se préparer. "Tiens enfile cette robe, je vais te maquiller un peu. Tiens ton masque ! Bon tu te rappel bien des pas que tu dois effectuer ?" "J'étais...dans le jardinet. J'avais besoin de prendre l'air avant la représentation. De toute façon à quoi ça sert de se maquiller ? Nous portons des masques!" Une fois après avoir revêtu une magnifique robe beige et or et s'être maquillée, Freya fixa le loup incrusté de pierres d'améthystes sur son visage et ficha quelques plumes d'oiseau exotiques dans ses longs cheveux. Fin prête, elle rejoignit avec Sulpicia, une troupe d'autres jeunes danseuses. Freya n'avait guère été emballé par l'idée de danser pour sa belle-mère. Mais sa grande soeur avait tellement insisté qu'elle avait fini par céder. Lorsque la troupe de demoiselles firent irruption dans la grande salle de réception, la foule poussa des acclamations. "Et voici le clou de cette soirée ! En l'honneur de notre mère et pour vous chers invités, ces charmantes créatures vont se livrer à une danse endiablée tout droit venue d'Egypte!" Annonça Lucius Mancini avant de rejoindre sa mère dont les yeux pétillaient.

Les gens se turent et une musique tout droit inspirée du pays des pyramides et des pharaons s'éleva dans la pièce. Freya inspira et regarda dans la pièce si Ulter s'y trouvait. Lorsque ses yeux croisèrent ceux du jeune homme, elle commença à danser, enchaînant quelques mouvements lents et harmonieux. La jeune femme essaya de se concentrer sur la chorégraphie. Mais petit à petit, son attention fut de nouveau happée par Ulter et c'est alors qu'elle se focalisa sur lui, plongeant son regard sans le sien tout en prenant garde à ne pas éveiller les soupçons. Elle se laissa habiter par la musique laissant son corps exécuter chaque mouvement avec une grâce envoutante. Freya s'appliquait. Oh oui, elle faisait de son mieux cependant, ce n'était pas pour sa belle-mère qu'elle se donnait tout ce mal. C'était pour Ulter qu'elle dansait...s'était sa manière à elle de le remercier pour le poème et...peut-être un peu plus? Pour donner le change, la jeune femme souriait aux autres invités ainsi qu'à sa belle-mère. Lorsque la représentation se termina, Freya salua les invités et Caecilia. Puis, elle regagna ses appartements afin de se changer une nouvelle fois.

Côté fête, Caecilia commençait à escorter ses invités souhaitant quitter la réception. Elle faisait bonne figure devant tout le monde, mais à l'intérieur, elle bouillonnait. La noble s'était bien rendu compte des jeux de regards que se lançaient sa belle-fille et ce sauvage d'éclopé qu'avait ramené le Consul. Cela avait été furtif mais...Caecilia avait vu...tout vu. Avant de rejoindre ses invités encore présent, la noble dame alla trouver son intendant et lui murmura "Va chercher Castius et Darius...tout de suite." L'intendant s'exécuta et alla trouver les hommes en question chez leur propriétaire. Il était hors de question que ce qu'elle soupçonne, se passe entre les deux jeunes gens. Elle était une femme et savait pertinemment qu'il y avait anguille sous roche. Et il était hors de question qu'elle laisse les choses évoluer ! Cependant, la noble avait les mains liées. Elle ne pouvait rien faire de son propre chef car étant une proche du Consul et voulant rester dans ses petits papiers...alors elle allait faire appel à deux gladiateurs pour résoudre son problème.

Lorsque les deux montagnes de muscles se présentèrent dans l'entrée réservée aux serviteurs, Caecilia alla s'entretenir avec eux. "Bonsoir messieurs. J'ai un petit service à vous demander. Soyez certains que vous en serez récompensés. J'ai besoin que vous me débarrassiez d'un de mes...invités. Vous attendrez dans une pièce loin de la grande salle. Un de mes serviteurs l'amènera jusqu'à vous. Faites-lui peur, malmenez-le brutalisez-le bref faites ce que vous voulez, mais ne le tuez pas. Il doit rester vivant. Est-ce que vous avez bien compris ?" Les deux coloss acquiescèrent et attendirent dans une pièce loin des autres invités. Caecilia appela un de ses serviteurs et lui ordonna d'aller chercher Ulter. Le serviteur s'exécuta et alla trouver l'otage. Il se pencha à son oreille et lui murmura le message suivant "Maîtresse Freya demande à vous voir. Elle se trouve dans la quatrième pièce à droite." Puis le serviteur s'inclina avant de partir.
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyDim 24 Mai - 12:06
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¤ Ce que j'ai écouté pour le passage de la danse ¤
["Marcus and Poppea", Quo Vadis soundtrack ...TMTC ;) ]

Retournerait-il à Yggradsil ? Les yeux d'Ulter se perdirent dans le vide. Certains otages le restaient jusqu'à la fin de leurs jours : ils achetaient une relative paix entre Rome et ses provinces les plus récalcitrantes. Un vertige saisit le jeune homme : passer le reste de sa vie à Rome... S'y ferait-il un jour ? Si l'empereur décidait de ne jamais le relâcher... Au moins, la présence de Freya dans la Cité Éternelle lui redonna courage. Auprès d'elle, sa captivité serait infiniment plus douce, même s'ils devaient vivre leur relation en secret. Mais s'il rentrait à Yggradsil... pourrait-il l'inviter à l'y suivre ? Sa vie était à Rome. Elle serait mariée, engagée dans les affaires de sa famille – peut-être contre son gré... Ah ! Si Ulter pouvait le moindre geste pour elle, il le ferait. Pour l'heure son avenir ne lui appartenait pas mais il lui tint à cœur de jurer : « Je t'y emmènerai, Freya. C'est promis. Et tu seras aussi mon invitée d'honneur aux archives. Je suis sûr que tu y trouverais des dizaines d'ouvrages qui te plairont. Oh ! Et tu verrais mon travail de copiste, les lettrines, les parchemins ornés... »
En attendant de savoir s'il reverrait sa terre natale et sa famille – et si dans le meilleur des cas il pourrait y convier la jeune femme – Ulter savoura les quelques souvenirs qu'elle lui en rapportait, après son voyage. Surtout ses paroles si enthousiastes et élogieuses au sujet d'Azura. L'archiviste sourit en croyant revoir son amie grâce aux mots de Freya. Il imaginait sans peine les soins qu'elle avait mis à accueillir la voyageuse et lâcha un « Oh » ému quand la demoiselle lui confia l'attention qu'avait mis la guérisseuse à s'inquiéter de lui. Au moins, elle avait pu recevoir de bonnes nouvelles d'Ulter grâce à la rencontre. L'idée lui mit le baume au cœur. Mais qu'en était-il de son couple ? L'otage serra les dents : juste avant sa capture, il s'était promis d'aider Azura à se débarrasser du salaud qui la battait. Qu'en était-il depuis ? Vivait-elle encore avec ? Ulter priait souvent les Dieux pour qu'Azura ait pu quitter son bourreau. L'idée lui vint de poser à Freya des questions susceptibles de lui donner des indices... avant de se rappeler que la guérisseuse lui avait fait promettre de ne rien dire. Dans ces moments-là, il sentait de plein fouet combien Yggradsil et les siens lui manquaient. Ne plus rien partager de leur quotidien, ne plus rien savoir, ne pas pouvoir aider qui que ce fut...

La félicité qui les saisit alors tous deux à leurs contacts, à leur brèves caresses, l'enivra et lui fit oublier un temps tout le reste. Ce petit bijou offert par Freya tout contre son torse, et surtout la chaleur si tendre de sa présence, de ses mains... il resterait là encore des heures, ignorant leur rang respectifs et leur clandestinité. « Je m'en réjouis déjà. » murmura-t-il tandis que la jeune femme accepta de lui montrer à son tour des textes, des vers... autant de beautés qu'il mémoriserait pour les garder en son cœur tout comme elle allait bientôt garder son poème. Dès qu'il pourrait le lui écrire.
Voilà qu'il fallut interrompre ce trop de bonheur. À regrets, Freya se leva et Ulter se prépara aussi, saisissant ses béquilles abandonnées contre le banc. Il arqua un sourcil d'abord suspicieux à l'idée d'une représentation en l'honneur de Dame Caecilia : quelle fantaisie pompeuse allait-ce être là ? La précision apportée par la jeune fille le rassura alors, comprenant qu'elle y participait et que ce serait un spectacle de danse. « Je ne le quitterai guère des yeux. » glissa-t-il à la mention du masque doré à ne pas perdre de vue. Il allait donc la voir danser. Ce serait beau, à n'en pas douter. Et cela allait lui réclamer cependant de rester le spectateur distant comme n'importe lequel de ces hôtes.

Comme convenu, Ulter attendit quelques instants après le départ de Fraya pour regagner la salle. Ainsi qu'il le pensait, on ne prit pas garde à lui et il béquilla, tout discret, vers le bout d'une des banquettes où il reprit place en silence pendant que les uns et les autres discutaient et grignotaient encore quelques gourmandises. On annonça alors une danse d’Égypte. Rome avait ce don d'envahir des contrés tout en assimilant à ses festivités les raffinements de ces cultures. Ouverture, diraient les uns ; appropriation pour mieux contrôler, songeraient les autres ; passion orientalise, pensaient les artistes et esthètes... un peu de tout cela peut-être, se disait Ulter. Un instant, il se demanda comment une éventuelle ingestion de la culture d'Yggradsil se traduirait dans les mœurs romaines... Ingestion qui était cependant loin d'être pour demain ! Sa ville natale chérissait l'indépendance.

Le concert s'engagea et résonna à travers les colonnades. L'otage put entendre les sistres d'orient, s'imaginer sentir le grain brûlant de sables lointains sur des peaux burinées de soleil, voir la majesté des pyramides aux pointes noires de lumière devant l'astre de Râ. Et les artistes de serpenter, d'ondoyer, de charmer aussi bien que ces cobras qui, disait-on, jaillissaient des paniers pour capturer l'attention des spectateurs. Au milieu de leurs gestes, ce fut à Freya de faire son apparition, parée du masque d'or et d'améthystes. Leurs yeux se rencontrèrent, à distance ils s'embrassèrent des prunelles entre deux pas de danse. Il sourit, plein d'adoration. Il suivit le tracé du corps aérien, ses courbes chaleureuses, son tournoiement nimbé par les flottements d'un voile si léger qu'il surnageait autour d'elle, au gré de ses gestes. Voguait le tissu plissé à la pharaonne, tintaient les parures, et tournaient les embruns à la ronde affolée. Freya se transfigurait, Ulter ne l'aima que davantage. Son sourire, il le devina pour lui. Qu'importait alors les mépris des autres : il se sentit le plus honoré des hôtes, même si son transport devait rester terré au fond de lui. Il gardait un visage neutre, prudent, et seuls ses yeux bleus parleraient à la belle de ce qu'il cachait par le reste de son attitude. Avec elle il dansait, en communion d'esprit, hors de son corps. Le bourdonnement des applaudissements lui signala la fin du spectacle – trop vite. Freya salua, se retira, laissant dans sa suite un souvenir si vivace que le jeune homme y replongerait sa mémoire autant de fois qu'il le voudrait.

Déjà, certains invités commençaient à se retirer, à présent que le vin avait échauffé les esprits jusqu'à la lie, que tout l'éventail des divertissements prévus s'était déroulé et que les plateaux eurent offerts leur farandole de mets. Ulter était resté discret dans son coin jusqu'à la fin de la soirée. Il écoutait quelques conversations à la dérobée, lorsqu'un serviteur lui annonça que Freya désirait à nouveau le voir en secret. Il arqua un sourcil. Déjà ? Deux fois en une même soirée... n'était-ce pas un peu dangereux et prompt à éveiller le soupçon ? Il hésita une seconde, mais s'en voulut aussitôt : la jeune femme devait savoir ce qu'elle faisait et avoir tout orchestré, il serait grossier de lui poser un lapin. « Très bien, je vais la rejoindre. Merci. » répondit-il au domestique.
Ulter prit soin de vérifier l'absence de regard susceptible de traîner en sa direction. Une fois assuré, il se dressa sur ses béquilles et rejoignit la petite pièce qui lui fut indiquée. Ses yeux tâtonnèrent à la recherche de Freya. Mauvais silence. L'otage fronça les sourcils. Elle attendait peut-être d'avoir la certitude qu'on ne les gênerait pas pour paraître ? Il osa un discret : « Y a-t-il quelqu'un ? »

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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyMar 26 Mai - 19:54
Une fête en grandes pompes Freya avait toujours aimé danser. C'était un moyen d'expression qu'elle adorait. Grâce à elle, la jeune femme pouvait s'exprimer, s'évader. Ainsi, lorsque Sulpicia lui avait soumis l'idée de se joindre aux artistes dansant pour l'anniversaire de Caecilia, avait accepté...plus par égoïsme de pouvoir faire quelque chose qui lui permet de s'évader, que pour faire plaisir à sa belle-mère. Bien plus douée pour s'exprimer avec son corps qu'avec des mots, Freya arrivait à transmettre certaines émotions.

Ulter avait réussi à toucher Freya grâce à son poème et plus encore, lorsqu'il n'avait réclamé qu'une plume et une feuille de papier. Jamais elle n'avait eu l'occasion de voir quelqu'un d'aussi simple que lui. Alors la sorcière avait voulu lui offrir cette danse envoûtante. Chaque mouvement, chaque sourire, chaque regard lui étaient adressés, elle voulait le transporter dans son monde, le faire voyager, quitter sa condition d'otage ne serait-ce que pour un instant. Lorsque la représentation fut terminée, les convives restèrent soufflés par l'ensemble de la représentation et c'est après avoir saluée la "reine de la soirée" que Freya s'éclipsa pour se changer.

"Bravo mes chères soeurs, vous vous êtes surpassées ! le spectacle était magnifique. Mère est ravie!"
Lucius venait de retrouver ses cadettes pour leur offrir à chacune un petit bouquet de roses avant de rejoindre les convives. Freya quant à elle, préféra rejoindre sa chambre pour se changer en toute tranquillité et s'isoler un moment. Derrière les portes close de son antre, la sorcière se laissa choir contre la porte. Elle tremblait. Sa peau était parcourue de frissons et de légers tremblements. Son coeur battait la chamade dans sa poitrine. Jamais elle ne s'était autant donné lors d'une danse...surtout émotionnellement. Un plateau de fruits posé sur le divan de son lit tomba de lui-même sur le sol de marbre, faisant un vacarme de tous les diables. Une servante toqua à la porte pour voir si l'occupante allait bien. Freya répondit que lui.

Sauf qu'un verre éclata également sans qu'aucun objet ne l'ai percuté. Son pouvoir lui échappait encore. Cela arrivait de plus en plus fréquemment, surtout lorsqu'elle se retrouvait bouleversée. Elle ferma les yeux pour essayer de se calmer, respirant profondément pour essayer d'apaiser le monstre d'énergie qui voulait se frayer un passage à travers elle, grattant toujours un peu plus pour essayer de sortir. "Freya?? Est-ce que ça va?" Demanda Sulpicia, que les bruits de casse avait alerté. "Tout va bien Sulpicia. J'ai juste fait tomber malencontreusement un plateau par terre. Je suis tellement maladroite." Les pas de sa soeur finirent par s'éloigner et la sorcière pu enfin respirer. Que lui arrivait-il? Pourquoi avait-elle voulut faire autant impression auprès du prisonnier? Ses grands yeux noisette plongés dans le vague, un doux sourire étira ses lèvres alors qu'elle revoyait Ulter la regarder. Et encore une fois, une vague d'émotions la submergea.

Ainsi c'était cela...elle voulait qu'il la regarde, elle voulait qu'il la trouve magnifique, elle voulait tout simplement lui plaire et briller à ses yeux. Cette évidence la frappa de plein fouet. Lui plaire ? Mais cela ne serait jamais toléré par personne à Rome. Quel destin auraient-ils ? Aucun. Néanmoins, la simple pensée de ne plus pouvoir le revoir lui faisait horreur. Se relevant, la jeune femme alla se changer et retirer les artifices qu'elle avait revêtit pour la fête.

Pendant ce temps, dans la salle où se trouvait Ulter...


Deux hommes entrèrent dans la pièce, l'un avançant vers l'otage et l'autre fermant soigneusement la porte derrière lui. Isolant complètement Ulter des autres invités. "Alors c'est lui?" demanda un des deux colosses à son compagnon de galères. L'autre, esquissait un sourire mauvais. Cela ne présageait rien de bon pour Ulter. "A ton avis Castius...t'en voit d'autres des éclopés ici?" Le dénommé Castius continuait à avancer vers Ulter, sa démarche était menaçante et dominatrice, en complète confiance quant à l'issue de cette entrevue. Une fois à la hauteur du jeune homme, la brute asséna un gros coup de poing dans ses côtes. "Elle est jolie la p'tite hein Castius?" Castius ajouta un "Oh ouai Darius!" bien gras affichant une expression trahissant la probable absence de matière grise. Darius craqua ses vertèbres avant de saisir Ulter par le col pour le projeter sur le sol. Satisfait, il vint s'agenouiller devant le propriétaire des béquilles et ajouta "C'est vrai qu'avec le joli p'tit cul qu'elle a on aurait bien envie de s'la faire hein? Tu voudrais bien t'la faire aussi n'est-ce pas? l'éclopé!? " Brusquement, il saisit l'archiviste par ses cheveux et l'aida à se relever, le plaquant contre un mur pour qu'il tienne debout. "On a un message pour toi le sauvage : Plus jamais tu chercheras à entrer en contact avec la fille de Dame Caecilia. C'est compris ? Sinon on prendra un malin plaisir à te pendre avec tes propres tripes."

Afin d'enfoncer le clou, Darius donna un autre coup de poing dans le ventre du pauvre Ulter cette fois. "Fait attention Darius! On ne doit pas le frapper au visage. Bon laisse-moi m'amuser un peu maintenant!" le gladiateur Castius ramassa les béquilles de l'otage et le lui donna. "Y'a rien de plus désonhorant que de frapper un homme désarmé. Aller le cul-de-jatte défens-toi un peu! J'ai envie de voir comment les fils de putains d'Yggradsil se battent! Pff regarde-moi ça. Je comprend pas pourquoi ta mère ne c'est pas débarassé de toi à ta naissance!" La musique était encore forte et les invités restant, encore occupés à festoyer dignement. Personne ne se doutait de l'horreur qui allait se dérouler en coulisses.

~~~~~~~~~~~

Tandis qu'elle brossait ses longs cheveux noirs, Freya aperçu le reflet du châle appartenant à Azura et contenant tous les onguents nécessaires pour les soins d'Ulter. Il fallait à tout prix qu'elle puisse les lui donner. Attrapant le paquet, la jeune femme quitta sa chambre, espérait pouvoir passer discrètement celui-ci au concerné. Quittant sa chambre, Freya se dirigea vers la salle de réception. Une fois à l'intérieur, la jeune femme ne vit pas son ami. Sa belle-mère était en train de discuter avec le Consul et sa femme, mais aucune trace du jeune otage. Rebroussant chemin, Freya vadrouilla dans les couloirs, espérant trouver son ami. Etait-il reparti à la domus du Consul? C'est alors qu'elle entendit des bruits anormaux provenant d'une pièce en retrait des autres. Poussée par la curiosité, la belle se présenta devant la porte et ouvrit celle-ci. Et la scène qui se déroula dans cette fameuse pièce la remplie d'horreur. En son centre, se tenaient deux géants ainsi qu'Ulter...
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptySam 6 Juin - 0:58
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À peine avait-il posé sa question qu'Ulter eut une mauvaise sensation. Nul mouvement amical dans la pièce. Nulle réponse. Personne pour venir à lui. Il comprit aussitôt que les choses ne tournaient pas à son avantage – ni à celui de Freya ? Sa première pensée alla vers elle : l'avait-on empêchée d'approcher ? Venait-elle de rencontrer un ennui ? Puis Ulter s'en voulut d'être venu dans ce qui avait tout l'air d'un mauvais coup... si le demoiselle n'était pas à l'origine de cette entrevue.
Il comprima un poing rageur au manche de sa béquille et s'apprêta à faire demi-tour sans perdre un instant de plus... quand un colosse surgit de derrière un mur pour aller lui barrer la route et claquer la porte, lui interdisant toute possibilité de sortie. Il n'en fallut pas davantage pour nouer les tripes du jeune homme. Les choses allaient mal tourner. Il serra les dents, inspira, se prépara tout entier à se défendre au besoin. Son regard scrutateur venait de disséquer assez l'individu qui lui faisait face pour comprendre son statut : un gladiateur, ainsi que l'indiquait la boucle portée à l'arrière de sa tête autant que sa tenue et sa musculature rare chez de simples citoyens. Le regard d'Ulter se fit noir et son visage anguleux prit des traits encore plus secs, pleins de rage. C'était clair : quelqu'un l'avait piégé. Et quelqu'un qui avait compris la nature de son attachement à Freya, puisque s'étant servi d'elle comme prétexte pour l'attirer. Tout filait à vive allure sous le crâne de l'otage, cherchant le coupable, mais surtout comment il allait se tirer de ce piège. Un frisson lui parcourut l'échine, des raideurs lui endolorirent les jambes sous le coup de la panique montante. Souffle suspendu, muscles bandés, il préparait ses poings. Hurler serait inutile : l'endroit était très retiré dans la domus et déjà une puissante musique avait repris dans la grande salle pour le plaisir des convives. Ulter était seul. Livide. Mais le regard orageux et le corps empli de colère prête à exploser.

Ce fut à peine s'il écouta les injures des deux gladiateurs – car un autre combattant venait de surgir à de sa cachette. ''L'éclopé'', c'était devenu monnaie courante. L'otage trouva davantage d'utilité à retenir les noms des rustauds. Castius et Darius. Savait-on jamais, pour plus tard. Si le consul devait entendre parler de leurs exploits. « Vous aurez de graves ennuis si vous touchez à un otage politique. » s'aventura-t-il à cracher entre ses dents. Le plus grand renâcla de mépris à la remarque. Fallait-il donc qu'il soit bien protégé par quelqu'un de haut placé, pour n'avoir peur de représailles ! Il avança vers l'infirme comme s'il n'avait rien entendu, comme s'il n'en avait que faire. D'un pas sûr, menaçant. Mais Ulter resta en place et soutint son regard avec sa hargne, appuyé sur ses cannes. Après tout il disposait lui aussi d'une solide musculature et si cet imbécile avait en tête de l'attaquer, il en aurait aussi pour son grade. À Yggradsil, on apprenait à se battre, quelle que fût sa condition ! Un premier coup partit. Très violent. En plein dans les côtes de l'estropié, qui n'avait pas eu le temps de le parer et ravala un râle de douleur. Il tangua de tout son poids sur ses béquilles mais mobilisa pleinement ses forces pour s'interdire de chuter. Ulter put même renvoyer une puissante ruade en avant contre Castius. Il leva une de ses béquilles. Qui lui asséna de côté un coup venant claquer contre lui en un craquement sec, puis le déstabiliser. Peine perdue, cependant. Ils étaient deux contre un et il ne fallut qu'un instant pour que l'invalide se retrouve cerné. Frappé derechef. À terre. Clé de bras dans son dos et genou d'un des adversaires au creux de ses vertèbres.
Ulter poussa un grognement furax. Alors qu'il se débattait, ce furent les insupportables grossièretés proférées contre Freya qui le firent exploser. Davantage encore que les coups. Que les brûlures qui pulsaient entre ses côtes, criaient à ses tempes, mordaient ses articulations. Il hurla à s'en fendre les poumons. De dégoût et de colère plus que par espoir qu'on l'entende – mais si cela pouvait aussi y servir ! Il s'agita, suant, gestes frémissants. Le colosse le saisit à la gorge et le projeta en arrière. Ulter rendit un coup de poing. À terre, il attrapa une béquille pour ruser là où on ne l'attendait pas : la canne partit dans les jambes de Darius, le faisant s'étaler. Les solides poignes de l'otage vinrent au cou du crevard qui avait dit ces insanités. Ulter serra. Serra. Se plaqua de tout son poids contre le gladiateur, roula avec lui jusqu'à lui cogner le crâne à une paroi. Écarlate, enragé, le discret archiviste était méconnaissable. Alors que ce bœuf souillait Freya par ses mots, l'otage visa la mâchoire. Il la lui démit de sa béquille saisie à deux poings – si fort que ses os saillants paraissaient vouloir s'échapper de sous la peau de ses mains. Mais Ulter n'en ferait pas davantage : Castius revint à la charge, écumant. L'empoigna, le traîna, le tordit, jusqu'à dégager son complice.

L'estropié se retrouva plaqué au mur, maintenu aux cheveux serrés par le poing cruel de l'ennemi. Serrés à lui en arracher. Il grinça les dents à s'en fendre. Tout n'était plus que bourdonnement sourd dans ses oreilles qu'il sentait comme percées. Il haletait, gorge perforée de clous. Le message lui parvint néanmoins à peu près. ''La fille de Dame Caecilia... Te pendre avec tes propres tripes.'' C'était donc elle, la belle-mère de Freya, qui avait convié ces deux rustauds ! Ulter ne réagit que d'un sifflement suivi d'un crachat en avant. Première réaction venue. Réaction brute, de répugnance. Il ne se trouvait pas encore en état de penser plus loin, aux prises avec ses tortionnaires. L'otage se débattait toujours, en vain mais furieusement porté par l'énergie de l'amertume. Un énième coup de poing lui démolit le ventre. Ulter s'écroula, essoufflé.
Il n'entendit que vaguement ce qui suivit et sentit toutefois qu'on lui jetait ses béquilles. Aux gestes des gladiateurs, à leurs ricanements, il comprit. On voulait qu'il se batte. Tout était flou devant ses yeux. À ses oreilles la terre tremblait comme cymbale. Ainsi que quelques mots crachés par Castius, dans ce qui parvenait à percer au milieu du flou de l'épuisement. ''Fils de putain d'Yggradsil.'' Ulter puisa dans ses ressources. Yeux furibonds, injectés de sang. Grincement de dents. Il envoya d'autres coups puissants à l'aide de ses béquilles, rampa, se redressa. L'injure à sa cité attisait ses derniers feux. Il laissa cependant croire à un coup de fatigue. Attendit. Guetta comme un loup le moment où Darius baisserait sa garde pour lui éclater en plein dos le manche de sa canne. Passant ensuite sur le côté, Ulter chercha à atteindre son sinistre comparse qui ricanait à l'idée qu'on aurait mieux fait de se débarrasser de lui dès sa naissance. Un classique. Sifflement de mépris entre les dents de l'otage. Il n'abandonna pas, esquiva autant d'attaques que possible et se défendit de toute l'énergie que laissait deviner ses muscles bandés. Des nerfs à vif lui ressortaient à la gorge, aux épaules. Par les Dieux ! Quelqu'un finirait-il par venir ? Ou allait-il crever là, en cette pièce ? Non... Ils ne seraient pas assez bêtes pour le tuer. Combien de temps en revanche durerait ce supplice ?
Ulter haletait. Il arrivait à peine à ravaler sa salive au milieu de la rixe, entre deux battements de son cœur qui cognait à tout rompre. De grosses tâches bougeaient devant ses yeux embués. Ses efforts à se battre devenaient de plus en plus faibles. Ce fut alors qu'il vit apparaître une trouble forme rouge, là, à l'entrée de la pièce... sans parvenir à bien distinguer au milieu de sa sueur – et de ses cheveux à présent complètement défaits qui lui collaient au front.

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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyMer 24 Juin - 22:17
Une fête en grandes pompes Devant ses yeux, se déroulait une scène d'une rare violence. Devant ses yeux un Ulter acculé et à bout de force tentant tant bien que mal de repousser deux assaillants. Castius et Darius, deux gladiateurs à qui sa belle-mère parlait souvent lorsque la famille Mancini se rendait aux tournois de gladiateurs. Freya n'avait jamais échanger une parole avec eux si ce n'était qu'un prompt salut avant de prendre le large. La jeune femme ne supportait pas ces deux combattants bas de plafond, sur lesquels Caecilia s'amusait à parier les victoires. La matriarche avait toujours l'oeil brillant lorsqu'elle leur parlait. Est-ce que cette dernière s'adonnait à quelques aventures licencieuse avec un de ces deux types -voir même les deux-? Freya se rappelle d'un haut-le-coeur en imaginant cette possibilité. Que pouvait-on trouver de séduisant en voyant ces montagnes de muscles rappelant les chevaux de traits. Elle avait chassé précipitamment ces pensées dégoutantes de son esprit pur.

Mais montagne de muscles ou non, le sang de Freya ne fit qu'un tour lorsqu'elle vit que ces deux crétins s'en prenaient à Ulter. Une fois la torpeur passée, la fureur prit le contrôle de son corps. Une fureur toute sauvage, bestiale, de celle qui animait les corps qui lâchait enfin la bride à leur instinct. Freya était douce, gentille, une jeune femme qui préférait faire parler l'esprit plutôt que les coups, mais là, maintenant, poussée par un désir de protection, ne restait plus que la guerrière. Freya lâcha le châle contenant les onguents qu'Azura lui avait donné et elle se précipita à toute vitesse sur le dos de Darius qui pestant de douleur, s'avançait dangereusement vers l'otage pour lui infliger la correction de sa vie. La jeune femme savait que ces types tuaient avec une aisance déconcertante. "Ne t'approche pas de lui espèce de brute!!!" Elle sauta alors sur le dos de ce dernier.


"Lâche-moi petite!"
maugréa le géant qui essayait de se débarrasser de son assaillante qui le frappait de ses poings encore et encore sur sa tête ses épaules, sa nuque! Elle était comme un essaim de moustiques qui piquait sans s'arrêter. Elle lui tira les cheveux avec violence, souhaitant de tout son coeur que son scalp se sépare de son crâne. Elle le voulait mort. Mort! Jamais Freya n'avait éprouvé d'émotions si funeste envers quelqu'un! Pas même sa belle-mère. Mais voir le sang couler sur le front d'Ulter, son épuisement flagrant...avait fait naître en elle la fureur d'une Nemesis. Le gladiateur tourna alors sur lui-même de plus en plus vite, forçant la sorcière à s'agripper de plus belle. "Enlève-là de là Castius!" L'autre colosse agrippa la robe de la noble et tira sans que Freya ne puisse rien faire pour s'accrocher. Elle fut projetée en arrière, contre une poutre de marbre. Son crâne frappa la pierre avec une telle force que la douleur se diffusa jusqu'au bout de ses ongles.

Un goût de sang se répandit dans sa bouche...Elle s'était mordu la langue. Sans doute que le froid de la pierre l'aida à ne pas tourner de l'oeil. Sans doute aurait-ce été le mieux pour eux ? Car la douleur attisa sa fureur. Son coeur se mit à battre beaucoup plus fort et un feu semblait brûler au fond de ses entrailles...comme lorsqu'elle fut poursuivie par les combattants lorsqu'elle était à Yggradsil. "Restez en dehors de ça mademoiselle." prévenait Castius qui entreprenait maintenant d'achever l'otage. "A nous deux, éclopé. On va en finir avec...!!" Mais il ne put terminer sa phrase. Son corps fut projeté sans raison sur le côté avec violence, comme si un taureau furieux venait de l'encorner. Sur son visage flottait l'incompréhension la plus totale. Il chercha de ses yeux l'objet ou la personne responsable de cela. Mais rien...rien! Aucun objet, ou projectile aux alentours pouvant expliquer ce qui venait de se passer.

"Par l'enfer ! Castius aide-moi !" Hurlait Darius qui essayait d'éviter une nuée de projectiles en tout genre ! Corbeilles de fruits, vases, statuettes, oreillers et autres objets contondants qui s'abattaient sur l'autre gladiateur. Castius était pétrifié. Il détourna alors la tête, redoutant un quelconque fantôme ! Mais il n'en était rien. En réalité, c'était Freya. Freya était la cause de ces phénomènes inexpliqués ! Elle agitait les bras semblant diriger les objets par la seule force de sa pensée. Et pour finir, Darius fut projeté avec force contre un mur. Freya, les bras tendus, avait laissé éclater ses pouvoirs au grand jour. "Viens Darius, on se tire ! Laisse tomber Dame Caecilia! Fuyons ! C'est une sorcière !" Penauds, les deux s'échappèrent la queue entre les jambes. Freya avait toujours les bras tendus, tremblant de tous ses membres a la fois effrayée et épuisée. En voyant Ulter blessé, la romaine n'avait pu se contrôler. La jeune femme tituba une fraction de seconde avant de se précipiter vers l'otage. "Ulter!" Se jetant à genoux auprès de lui, Freya ne pus contenir ses larmes devant l'état dans lequel se trouvait Ulter. "Oh Ulter! Parle-moi, je t'en supplie parle-moi ! Attend ne bouge pas, je vais m'occuper de toi."

Elle déchira un lambeau de sa robe et tamponna le front ensanglanté d'Ulter. "Que s'est-il passé? " Son coeur était brisé...Brisé par la terreur de voir qu'on lui avait fait du mal, brisé par la tristesse de n'être pas arrivé bien avant pour pouvoir lui prêter main forte. Ces deux brutes l'avaient bien amoché. Freya tamponna sur ses blessures pour éponger le sang. Pas un seul instant elle n'avait eu honte d'utiliser ses pouvoirs pour sauver Ulter...pas une seule fois. "Pardonne-moi Ulter...j'aurais dû arriver plus vite!" Elle ne savait pas ou donner de la tête. "Où as-tu mal Ulter? J'aurais dû les tuer ces deux brutes!" Elle décolla quelques mèches du jeune homme collées à son front par le sang s'échappant de ses blessures. Heureusement, il était vivant...que se serait-il passé si jamais elle avait tardé ? S'il avait été...tué? Cette éventualité lui brisa une nouvelle fois le coeur. Imaginer Ulter mort là, sur le sol lui donna la nausée. Freya réalisa qu'elle n'avait pas hésité une seule seconde à utiliser ses pouvoirs devant l'otage. Elle se rendit à l'évidence...Ulter comptait pour elle, bien plus qu'un simple ami. Avoir été à deux doigts de peut-être le perdre avait ôté tous les doutes qui pouvaient l'habiter concernant ce qu'elle pouvait ressentir pour le jeune homme. Au loin, la musique de la fête continuait, imperturbable aux événements qui venaient de se produire.
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Ulter Hërling
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☾ tell us : Mémoire d'Yggradsil, gardien des écrits de la ville. Son corps estropié - et sa condition de simple mortel au milieu des Sorcières - ne lui permettent pas d'aider les siens dans les combats. Mais son savoir et ses conseils sont écoutés. Il a donc constitué une proie stratégique pour les Romains, qui l'ont capturé et le gardent comme otage politique - objet d'une certaine pression sur Yggradsil.

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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyJeu 2 Juil - 12:27
Une fête en grandes pompes !@Freya Mjolgnürd - Ulter Hërling

Entre deux ruades qui lui labouraient le dos, Ulter trouva la force se se concentrer sur cette forme rouge qui venait d'apparaître. Il cilla. Tenta de chasser la brume devant ses yeux. C'était... oui, c'était bien elle ! Oh, par les Dieux ! Un frisson le parcourut. Il était aussi soulagé de la voir ici qu'ulcéré de la savoir assistant à tel spectacle. « F... Freya ! » s'exclama-t-il d'une voix tremblante, déchirée de douleurs. Castius et Darius revenaient à la charge, toujours prompts à le rouer de coups. L'otage y répondait de toute sa force, parvenant à déboîter plusieurs fois ses adversaires, mais sa faiblesse grandissait. Son cœur voulut exploser, encore plus maintenant que la jeune femme le voyait ainsi.
Soudain, cette si gracieuse demoiselle, qu'il avait vu danser un peu plus tôt, n'hésita pas à bondir sur les gladiateurs. Elle frappa, hurla, rua contre eux à pleine puissance. Ulter écarquilla les yeux, plein de reconnaissance et d'admiration. Une fois passée la surprise, il retrouva en lui l'énergie impulsée par la présence de Freya. Il ne fallait pas relâcher ! Tenir bon, pour elle ! Il fallait la soutenir dans un tel effort et à deux, ils se battraient mieux ! La noble redoubla de fureur, mordant, cognant, ruant. Elle en arracha presque les cheveux d'un des rustauds. Et c'était pour lui que la patricienne se changeait en une telle lionne ! Ulter découvrait la facette volcanique de sa personnalité et ne l'en aima que plus ! Et le rixe de se poursuivre, où les amants s'unissaient dans la lutte. Heureusement, il sembla évident que les gladiateurs se trouvaient dans une impasse : ils ne devaient pas frapper la fille Mancini. Les injonctions qu'ils se donnaient laissaient comprendre à Ulter que Freya avait sur eux cet avantage non négligeable. Malgré tout, la jeune femme reçut des coups perdus. L'archiviste hurla de rage, à la voir projetée en arrière et ravalant un peu de sang qui lui coulait dans la bouche. Comme un fauve, il voulut tuer celui qui l'avait attaquée. Le bœuf cependant l’immobilisa une énième fois, et dut le frapper à lui en blesser le front tant l'infirme se montrait résistant !
Tout d'un coup le temps s'arrêta. Darius venait de se trouver propulsé sans aucune raison apparente ! Ulter se figea, estomaqué. Avait-il déliré ou cela était-il arrivé ? Comment serait-ce possible ? Le gladiateur était une telle force de la nature ! Qui l'avait poussé ? En voyant Freya agitant les bras, comme dans une danse sauvage, les yeux injectés de fureur, l'otage comprit. Elle était... bel et bien une sorcière ! Jarres, statuettes, dagues volaient de toutes parts à travers la pièce. Elle les dirigeait contre les brutes, aussi tétanisées l'une que l'autre. Mâchoire décrochée, Ulter contempla. Du moins, autant que son corps épuisé et perclus de douleur le lui permettait. Il gisait au sol, essoufflé, inondé de sueur et de sang. Il lui restait toutefois assez de force pour entendre les deux colosses se liquéfier sur place, jurer au ciel... puis déguerpir de frayeur tout en mentionnant ouvertement Dame Caecilia. Ulter comprima les poings au sol. Il en était sûr : la patricienne avait commandé cette abjection. Et maintenant, Freya elle aussi aurait entendu et vu les intentions de sa belle-mère ! Pris de dégoût, l'otage cracha en avant, en direction de Castius et Darius qui prenaient leurs jambes à leur cou et finirent par disparaître hors de la domus, puis bien loin dans la rue. Bon débarras.

Les projections d'objets cessèrent aussitôt. Ulter récupérait péniblement sa respiration, mais ses poumons lui semblaient transpercés de lames. Déjà, la jeune femme se précipitait vers lui. Elle l'appelait, elle sanglotait. La voir ainsi lui était insupportable. « F... Freya » murmura-t-il, avant de l'étreindre de toute sa tendresse malgré le tremblement de ses bras. Les doigts baignés dans le flot noir de ses cheveux, le visage enfoui au le creux de son cou, Ulter s'efforça pour elle à retenir ses larmes, alors qu'il débordait d'émotions plus ardentes les unes que les autres. Son amour à présent sûr et certain, son admiration devant un tel courage... mais aussi son soulagement après avoir crû frôler la mort et sa révolte devant ce que cet événement disait de leur sort : c'était à des menaces de cet ordre qu'allait être vouée leur relation ! L'otage renifla un peu de sang qui lui remontait dans le nez. Il commença à se détendre alors que Freya lui tamponnait doucement le front. Sa tête tournait. La douleur mordait encore ses tempes et il fallut éponger du sang. Les gladiateurs avaient voulu le molester sans laisser de trace... mais l'opération était ratée ! Même infirme, Ulter avait été bien plus tenace que prévu et l'intervention salutaire de la demoiselle avait encore plus fait dérailler les choses. « Que... que v... va-t-on dire aux autres ? » fut la première réaction de l'otage alors qu'il reprenait pied dans la réalité. Il allait falloir rejoindre le reste des convives. Immanquablement, les invités – et le Consul en premier chef – verraient les quelques plaies au visage du jeune homme.
À la question de Freya quant à ce qui venait d'arriver, Ulter articula péniblement : « Ta b... belle-mère... Elle sait, pour nous deux. C'était... sa menace. » Il eut la nausée à ces mots. Après cela, de quoi d'autre serait-elle encore capable ? Il resserra son embrassade autour de son aimée alors que de sinistres perspectives le tenaillaient. Faudrait-il... arrêter de se fréquenter ? Non, ce serait laisser gagner cette mégère ! Et Ulter sentait bien qu'il ne pourrait s'y résoudre. Mais il savait tout autant que leur amour clandestin serait un grand danger pour Rome, pour Freya elle-même ! L'otage frémit à cette seule idée d'imaginer sa si chère dans de graves ennuis. Quant à lui... Lui aussi, on lui avait promis la mort en croix « au moindre problème ». Or aimer une patricienne quand on n'était qu'un barbare – captif de surcroît – c'en serait clairement un ! Qu'adviendrait-il aussi pour Yggradsil ? Tout indiquait que leur relation était folle... mais Ulter ne s'imaginait plus sans elle.
Et Freya de lui demander pardon ? « Non ! » répliqua-t-il avec tendresse. Pardon ? Mais de quoi ? « C'est déjà une telle chance que... t... tu soies passée par ici... » Son visage était maintenant tout contre celui de la jeune femme. « Merci plutôt. Merci, merci... » Il se laissa aller aux gestes tout en douceur avec lesquels Freya lui arrangeait les cheveux. Ses prouesses lui revinrent alors de plein fouet à l'esprit. « Ainsi, tu... tu as bel et bien des pouvoirs. Voilà l'un des précieux héritages de ta mère. Et tant de choses qui s'éclairent. » Ulter prononça ces mots d'une voix toute chaleureuse, sans l'ombre d'un rejet pour ce qu'était sa si chère... bien au contraire ! Les yeux de l'otage luisaient d'émoi, d'admiration, et d'un amour désormais tout à fait clair... et qui voulut se couler tout entier dans les prunelles de la jeune femme. « Je garderai et chérirai ce secret, sois-en sûre. Je t'aime, Freya. » Paroles murmurées. Chaleur d'une main revenue vers la joue de l'élue de son cœur. Une ombre surgit cependant au tableau : Castius et Darius eux aussi, maintenant, savaient... Ces deux-là se tairaient-ils ? Comment être sûr qu'ils ne raconteraient nulle part leur friction avec une sorcière ?

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Freya Mjolgnürd
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☾ pouvoir : Freya est une sorcière possédant un pouvoir basé sur des facultés entièrement psychiques. Elle use de télékinésie, c'est à dire la faculté de bouger les objets par la force de la pensée.
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyLun 13 Juil - 23:34
Une fête en grandes pompes Freya était à deux doigts de l'hystérie, perdue entre les maelströms de l'inquiétude de l'état dans lequel se trouvait Ulter, la terreur que lui inspirait le "spectacle" qu'elle venait de montrer à tout le monde et l'épuisement après avoir usé de tant de pouvoirs. Freya sentait qu'elle venait d'ouvrir une porte...qu'elle ne pourrait plus refermer. Ses petits doigts tremblant comme des feuilles secoués par le vent, s'acharnaient à écarter les mèches en pagailles qui collaient au visage du jeune otage. Qu'allait-elle découvrir ? Fractures ? Plaies ? Hématomes ? Freya était dégoûtée, écoeurée par tant de lâcheté de la part de ces deux brutes. Rien que de repenser à eux, sa rage menaçait de tout détruire autour d'elle. Quelques vases se couvrirent de fêlures alors qu'ils n'avaient subi aucun coup. Tant d'énergie violente ne demandait qu'à exploser que s'en était effrayant.

Mais voilà qu'Ulter la serra contre lui, calmant subitement l'énergie anarchique de la sorcière, la ramenant au temps présent, dans leur réalité. Reprenant petit à petit son calme, Freya serra finalement Ulter tout contre elle avec au moins autant de force que le jeune homme en face d'elle. Et ce fut un tout autre sentiment qui l'envahissait alors. Sa haine sembla fondre comme la neige au soleil pour laisser place au soulagement. Elle était soulagée de le voir encore vivant. Son coeur se réchauffa de le savoir si proche d'elle. Elle était soulagée qu'Ulter ne la rejette pas comme si elle n'était qu'un monstre sorti tout droit de l'Enfer lui-même. Heureusement, elle ne l'avait pas effrayé, qu'aurait-elle fait si son ami l'avait rejeté ? Nichant son visage dans son cou, elle respira son odeur et laissa glisser ses mains dans son dos et lui distribua quelques caresses réconfortantes. "Hum...Tu pourrais dire que tu es tombé, que tu as trébuché ou encore qu'un invité un peu trop éméché t'as malheureusement percuté et tu as perdu l'équilibre." lui soumit la jeune sorcière.

Il est vrai qu'ils allaient devoir retourner rejoindre les convives et que le Consul allait remarquer les marques sur son visage et son air épuisé. Mais peut-être que les conseils prodigués allaient être suffisant!? Après tout, tout le monde était tellement aviné qu'un accident pouvait vite arriver. Mais soudainement, la jolie brune s'arracha à l'étreinte d'Ulter lorsque ce dernier lui révéla que c'était sa belle-mère qui était à l'origine de ce massacre. "Que dis-tu? Ma belle-mère ? Mais...comment..." Ses grands yeux s'écarquillèrent sous la fureur ! "Pourtant nous avons été discrets! Enfin non c'est évidant que non. Cette vipère machiavélique ! Elle laisse traîner ses oreilles et ses yeux partout! Je comprends pourquoi mon père a préféré fréquenter ma mère !" Au comble de la colère, Freya se leva et se dirigea vers une carafe ouvragée contenant de l'eau. Là, elle arracha un morceau de rideau et se précipita vers Ulter après avoir arrosé le bout de tissus d'eau.

Avec douceur, la sorcière essuya des traces de sueur et de sang qui maculaient son visage. Elle s'appliquait, espérant naïvement que tout la volonté dont elle pouvait faire preuve, allait faire disparaître les marques de coups. Freya s'en voulait tellement. C'était de sa faute, elle avait certainement été indiscrète...peut-être lorsqu'elle avait dansé tout à l'heure. Son regard et son attention n'avaient été que pour Ulter. Imprudente qu'elle avait été, voulant à tout prix briller pour lui. Son coeur se serra un peu plus et sa lèvre inférieure tremblait. Tout ceci n'était qu'une démonstration de force pour dissuader Ulter et Freya d'être ensemble...de près ou de loin. Freya n'avait bien évidemment pas envie d'être loin de lui, car il était son ami et...bien plus en réalité si elle devait prendre en compte les battements de son coeur qui s'accéléraient en sa présence, les frissons qui parcouraient sa nuque lorsqu'il discutait avec elle et...ses pensées s'égaraient encore une fois tandis qu'elle s'obstinait à rendre l'otage présentable.

Mais la situation prenait des proportions bien trop dramatiques à son goût. Freya ne voulait pas qu'il lui arrive malheur, elle l'avait bien prouvé en n'hésitant pas une seule seconde à lui venir en aide. Devrait-elle disparaître de sa vie pour mettre le jeune homme à l'abri ? "Ma mère belle-mère n'a jamais supporté de ne pas pouvoir me contrôler. Elle peut faire ce qu'elle veut de Sulpicia, de Lucius...mais pas de moi. J'imagine qu'elle pense à son image et à ce que pourrait penser les autres en me voyant juste te parler. Alors imagine si je tombe..." mais elle se tut subitement. Comment réagirait Caecilia si elle savait que Freya tombait amoureuse d'Ulter? Leur relation pouvait être considérée comme de la haute trahison pour l'un comme pour l'autre ! Elle entacherait définitivement le nom de sa belle-mère et ça, c'était hors de question. La patricienne sursauta lorsque le jeune homme rejeta en bloc ses excuses. Elle le regarda et arbora un timide sourire, baissant un peu les yeux alors que son ami approchait son visage du sien. Il était si proche à présent...qu'elle en arrêtait de respirer. Son corps la trahissait à présent, comme s'il était engourdi, englué dans une matière invisible confortable. C'était peine perdue d'essayer de cacher le rose qui teintait à présent ses joues pâles. "Je...j'aurais tellement voulu arriver plus tôt." Murmurait-elle alors de plus en plus confuse par ce qu'elle pouvait ressentir présentement.

Elle l'écouta faire cas de ses pouvoirs et il semblait qu'il en tirait un certain bonheur. Chose que la romaine ne comprenait pas forcément étant donné le lourd fardeau qu'il était pour elle. Mais elle était heureuse qu'Ulter ne la fuit pas. Qu'il ne prenne pas la fuite. Enfin...le contraire aurait été étonnant puisque c'était le fait même d'avoir aidé une sorcière qui l'avait mené tout droit sa condition actuelle. "J'ai voulu t'en parler au moins un million de fois mais j'avais peur que tu ais peur de moi. Alors que c'est complètement stupide je te l'accorde! Tu as toi-même aidé une sorcière. Mais...j'imagine qu'avec la menace qui planait au-dessus de ma tête depuis toujours, le simple fait d'en parler n'était pas envisageable." Elle soupira un peu en secouant la tête "Personnellement, j'ai le sentiment de nager encore et toujours en plein brouillard. Comme tu le vois, je ne contrôle pas mes pouvoirs." Murmura la jeune femme en levant les yeux vers Ulter. Il la regardait, les yeux emplis d'une émotion si forte qu'elle en fut toute retournée...encore une fois !

Freya sentit alors son coeur fondre, littéralement. Le regard intense du jeune otage lui fit baisser les yeux. Elle se retrouva bien désarmée devant ce regard océan. La chaleur envahissait de nouveau son visage aussi sûrement que le jour se lève chaque jour et un doux frisson parcourait son échine jusqu'à la racine de ses cheveux. Que faisait-elle ? Elle n'avait pas le droit de ressentir...ça! C'était dangereux. Dangereux pour Ulter, dangereux pour son peuple également ! Cela lui faisait mal d'imaginer devoir s'éloigner de l'otage pour le préserver cependant, lorsque ce dernier lui avoua qu'il l'aimait, cela acheva d'ébranler l'âme de Freya. Il l'aimait ? Avait-elle bien entendu les mots d'Ulter? Les battements de son coeur s'accélérèrent alors d'un coup, tambourinant furieusement dans sa poitrine. Ses yeux se fermèrent au contact tellement doux de la main d'Ulter sur sa joue. Encore une fois son coeur s'emballa tandis qu'elle plaçait sa main contre celle de son ami. Elle n'avait plus du tout envi de s'éloigner de lui à présent et ne souhaitait qu'une seule chose, être avec lui. Jamais encore elle n'avait ressentit quelque chose d'aussi fort pour quelqu'un auparavant.

Freya aussi voulait faire part de ses sentiments, cependant les mots lui manquèrent soudainement. Bien que n'étant pas de nature timide, la jeune femme sembla tout bonnement incapable d'articuler le moindre mot. Cependant, rien de ce qu'elle pourrait dire n'aurait été assez fort, ou assez puissant de toute façon. Alors elle prit son courage à deux mains et plongea son regard noisette dans celui d'Ulter avant de déposer ses lèvres sur celles de l'otage, timide premier baisé auquel alla rejoindre un deuxième puis un troisième beaucoup plus sûr et ardant. "Je t'aime Ulter et...je te fais confiance, je sais que mon secret est bien gardé avec toi." Posant son front contre le siens, elle caressa en douceur sa joue. "Nous allons devoir retourner dans l'arène. Cela ne m'enchante pas, mais le Consul va finir par se poser des questions s'il ne te voit pas revenir. J'aimerais tellement pouvoir rester loin d'eux...Est-ce que tu vas pouvoir te lever ? Je vais t'aider."
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyMer 15 Juil - 16:20
Une fête en grandes pompes !@Freya Mjolgnürd - Ulter Hërling

Secouée de spasmes, Freya ne parvenait pas à maîtriser l'énergie débordant d'elle. Sa magie vibrait de toutes parts dans la pièce et Ulter suivait des yeux les mouvements frémissants de bibelots prêts à se fissurer. Comment pouvait-il en être autrement ? La patricienne ignorait tout de la sorcellerie, du moyen de la dompter, des doses à impulser aux pouvoirs. La cascade d'émotions la bouleversait, la faisait vrombir comme un volcan en éruption. Toujours au sol, l'otage prit sitôt soin de l'enlacer. Il fallait l'apaiser. L'idéal serait que Freya apprenne à utiliser sa magie en compagnie d'une véritable sorcière... Lui, il n'était qu'un mortel, mais en tant qu'archiviste il se promit de faire de son mieux pour apporter à son aimée de quoi se réconcilier avec elle-même. Ulter ne jouissait pas des pouvoirs nécessaires à user lui-même d'incantations, mais il avait toujours mis un point d'honneur à connaître les formules, prières, invocations utile à être transmises ou à apaiser des sorciers en apprentissage.
La demoiselle commença à se calmer, toutefois son souffle battit encore la chamade. Elle tremblait. Il devait faire quelque chose... L'aider à se recentrer. Ses mains caressèrent sa chevelure de jais. Il murmura lentement : « Respire... Respire... Doucement... » Il cala son souffle sur un rythme ténu, telle une ondée que Freya était invitée à suivre. L'otage leva les yeux et dit pour la sorcière une mélopée rituelle de méditation. Il parla en langue traditionnelle – la Romaine ne comprendrait pas, mais plus tard il lui apprendra – pour un mantra au mélodieux roulis de vague, prompt à rasséréner. Sa voix était grave et profonde, comme puisée au plus loin de son être. Force tranquille, elle disait :

ᚱᛊᛋᚾᛊ, ᚹᛜᚴᚵᛜᛁᚱ, ᚴᚺᛊ ᚱᛁᚵᛁᛊᚱᛊ ᛊᚺ ᚹᚣᛁᚸ ᚣᚴ ᚲᚱᛊᚴᚸ ᚦᛊ ᛋᛜᚺ ᚳᛁᚾ
ᛊᚾ ᛟᚴᛊ ᛒᚣᚳᚦᚱ ᚾᛊ ᚵᛊᛁᚳᚳᛊ ᚦᛊ ᛋᛊᛋ ᚱᚣᛘᛜᚺᛋ.
ᚦᛜᛖᚹᚾᛊ, ᚹᛜᚴᚵᛜᛁᚱ, ᚾᚣ ᚵᚣᛈᚴᛊ ᚹᛜᚴᚱ ᛖᛁᛊᚴᚸ ᚦᛊᚨᛊᚱᚳᛊᚱ ᛟᚴᚣᚺᚦ ᛁᚳ ᚨᚣᚴᚦᚱᚣ
ᛊᚾ ᛟᚴᛊ ᚨᛜᚱᛋᛊᚾᛁ ᛖᛊ ᚱᛊᚲᛜᚺᚲᛁᚳᛁᛊ ᚣᚵᛊᚲ ᚾᛜᛁ.
ᚳᚣᛁᛋᛋᛊ, ᚹᛜᚴᚵᛜᛁᚱ, ᛖᚣ ᚵᛜᚳᛜᚺᚾᛊ ᛋᛊᚴᚳᛊ ᚾ'ᛁᛖᚹᚱᛁᛖᛊᚱ ᚾᚣ ᚦᚣᚺᛋᛊ
ᛊᚾ ᛟᚴᛊ ᛜᚦᛁᚺ ᚳᛊ ᛋᚣᛈᛊ ᚦᛜᚺᚺᛊ ᚳᛊ ᚱᛘᚾᚻᛖᛊ.
ᚹᚣᚾᛁᛊᚺᚾᛊ, ᚹᛜᚴᚵᛜᛁᚱ, ᛢᚴᛋᛟᚴ'ᚣ ᛋᚣᚵᛜᛁᚱ ᚹᚣᚱᚳᛊᚱ ᛊᚺ ᚣᚦᚴᚳᚾᛊ ᛋᛊᚺᛋᛊ
ᛊᚾ ᛟᚴᛊ ᚨᚱᛊᛘᛢᚣ ᚳᚣ ᚨᛊᚱᚾᛁᚳᛊ ᛊᚳᛊᚵᛊ ᛋᛜᚺ ᛊᚺᚨᚣᚺᚾ.
ᚲᚱᛜᛢᛋ, ᚹᛜᚴᚵᛜᛁᚱ, ᚲᛜᛖᛖᛊ ᚳᛊᛋ ᚵᛊᛁᚺᛊᛋ ᚳᛊ ᚳᛜᚺᛈ ᚦᚴ ᚾᚱᛜᚺᚲ ᛖᛁᚳᚳᛊᚺᚣᛁᚱᛊ
ᛊᚾ ᛟᚴᛊ ᚨᚱᛊᛘᚱ ᚾᛊ ᚦᚱᚣᛁᚺᛊ ᚦᛊᛋ ᚱᚣᚲᛁᚺᛊᛋ ᚣᚴ ᚲᛁᛊᚳ. (1)


Le volcan s'apaisa enfin, la tornade redevint brise entre les lèvres de Freya. Et les vases de taire leur tremblement. Ulter s'abandonna à la tendre étreinte de son aimée, profitant de tout son être d'un tel instant de bonheur où rien d'autre ne comptait. La chaleur du visage chéri dans le creux de son cou fit battre tambour à son cœur. Il fallut cependant vite renouer avec la réalité et trouver que raconter aux convives d'ici très peu de temps. « Une... Une chute ? Oui, tu as raison, vu l'état d'ébriété de beaucoup des invités, on croira aisément à une rencontre... malheureuse au détour d'un couloir. »
Avec leurs efforts conjugués, le secours d'un mouchoir et des mains à son front, l'otage redevint présentable. Se plaies étaient visibles mais plus une goutte de sang n'en coulait. D'un sourire, il remercia Fraya pour ses soins. La mention de Caecilia jeta un voile sinistre sur ce moment et la patricienne resta d'abord sidérée, prenant conscience du mal que leur voulait sa propre belle-mère. Ulter baissa les yeux. Il se rendait bien compte que dans cette famille, il constituerait toujours un problème... Et moi je ne comprends pas comment un sage comme ton père s'est trouvé en seconde noces avec cette gorgone... eut-il envie de rétorquer, cependant il se retint. Il savait ô combien l'amour pouvait berner, ou que parfois il fallait attendre des années pour qu'un être vile révèle son vrai visage. Azura en était la preuve : comment aurait-elle pu augurer ce que lui réservait Roland après avoir été un parfait chevalier ?
« Je... vois son style. Nous... voilà avertis... » Il serra les dents sur sa colère : quand avaient-ils manqué de prudence ? En s'isolant ? Ou lors de la danse... Si Ulter avait laissé échapper des regards trop grossier, ils s'en voudrait terriblement – et ne s'en résolut que plus fermement à en tirer les leçons. « Surtout reste ce que tu es, unique et indépendante. » souffla-t-il tandis que Freya confiait être différente de ses frères et sœurs. « Puisse cette mégère jamais ne te contrôler ! Elle ne le vaut pas. » Ses lèvres tremblotèrent à l'aveu retenu par sa si chère. Si elle tombait amoureuse de lui... C'était bien cela ! Des sentiments partagés. Les battements fous du cœur de Freya avaient déjà donné de sérieux indices, et à présent elle confirmait cet émoi. Ulter ne sut dire alors s'il débordait de bonheur ou de douleur. Le délice de se savoir aimé de celle qu'il adorait. La tragédie de l'entendre retenir ce constat – et surtout, à travers cela, de prendre la mesure de la terrible situation qui les attendrait. Ils ferait face. L'otage voulut l'apaiser d'un sourire.

« Stupide ? » fit-il comme elle lui confiait ses hésitations à avoir évoqué sa magie. « Non, voyons, tu es à Rome, au cœur d'un empire hostile à la sorcellerie... Il y a de quoi comprendre ton silence. De moi, tu n'as pas à avoir peur, mais autour... tant de murs entendent, de rumeurs circulent. » Ses mains logées dans celles de Freya, il promit : « Puisque me voici informé, disons qu'à deux nous nous rendrons forts. » Un temps. « Oui, j'ai vu. Mais tu n'as jamais eu personne avec qui travailler sérieusement tes pouvoirs. Qu'ils t'échappent encore, c'est normal. Je... ne pratique pas la magie, je ne peux malheureusement pas de miracle. Par contre... » Il se redressa, le regard luisant, plein de la résolution qu'il se tiendrait chevillée au cœur : « Si tu souhaites mon aide, sois sûre que je te ferai découvrir la langue traditionnelle, celle de nos rituels et formules. Ainsi que les incantation, l'histoire de notre magie, tout ce qui pourra te guider ! » Il parlait avec passion, renouant avec son goût de la transmission – redoublé du plaisir de pouvoir offrir cela à celle qu'il aimait.
Plaisir qui ne fut rien à côté de celui de l'instant qui suivit. Il y eut d'abord sa déclaration. Jaillie d'un coup, sans préparation, telles des touffes fourbues dont le jeune homme n'avait pas pris le temps de faire un bouquet. Quelques secondes durant, Ulter attendit, pétrifié, la réaction de Freya. Elle rougit, trembla, baissa les yeux. Et si... si elle écoutait la voix de la raison, écartait ses avances... Lui aussi frémit. Il s'était engagé trop avant. Ne se trouvait cependant plus l'énergie de reculer. En si peu de temps elle était devenu tout – et l'absence de ce tout ne laisserait qu'un grand rien. Puis son baiser vint. Timide et tendre. Discret pépiement d'oiseau mais où Ulter lut l'amour se découvrant. Baiser qui l'électrisa. Lui coupa le souffle dans le suspend de cette promesse. Baiser libérateur. L'otage s'abandonna à son aimée, crut avec elle qu'ils feraient face quoiqu'il adviendra. Bras enlacés autour de Freya, il cueillit le don de ses lèvres, s’y enivra, et sa propre bouche rendait aussi l'offrande.

Il fallut que les corps s'arrachent... Lentement. Se tenant le plus longtemps possible par les lèvres, puis par les bras, et enfin seulement par les yeux. Le jeune homme flotta en un vague indéfinissable, plein du regard de sa belle, alors qu'elle l'invitait à se relever. Il accepta son aide, s'appuya d'un bras sur elle et de l'autre, empoigna une de ses béquilles. Ulter se redressa, grimaçant aux douleurs que les attaquants lui avaient laissées. Assuré sur ses deux cannes, il se tint prêt à affronter l'arène.
Il allait falloir agir comme à l'aller : se déplacer séparément pour ne pas éveiller de soupçons autres que ceux de Caecilia. Sur un dernier sourire à Freya, Ulter passa la porte et traversa le couloir jusqu'à la salle de fête.

Une flopée de buveurs dont certains tenaient à peine debout erraient autour, lui faisant se demander qui était le plus infirme ! Son regard pour eux fut distant. Soudain, il attira l'attention du Consul : « Ulter ! Enfin tu es là ! Je m'inquiétais de ton absence et... » Il remarqua les plaies au front du jeune homme, ainsi que sa posture bancale générée par les coups à son ventre, à ses bras. « Par les Dieux, qu'est-il arrivé ? » « Oh... Ne vous inquiétez pas, Consul. Les latrines sont très occupées par des gens dont je vous laisse imaginer l'état et qui m'ont bousculé. Je suis tombé. Rien de cassé, je vous assure. » Il força un sourire. Rassuré, Tiberius hocha la tête.
Le bref échange s'était déroulé sous les yeux de convives toujours trop curieux de l'otage – certains étaient juste outrés de sa présence. Et surtout, sous l'œil rapace de Caecilia. Une fraction de seconde, Ulter croisa ses yeux à l'abri des attentions environnantes et lui renvoya un regard polaire. Lourd de tout ce qu'il ne pouvait dire mais qui était limpide entre eux. Heureusement, cela ne dura pas : Tiberius invita l'otage à se rasseoir, le temps de se remettre avant que la soirée ne s'achève et qu'il faille reprendre la route. L'infirme ne se fit pas prier, retint un grognement de douleur alors que ses muscles le lançaient. Il s'interdit le moindre regard vers la colonnade par laquelle Freya allait revenir, malgré son envie de ne voir plus qu'elle en ces lieux. Plus qu'elle à Rome... puis plus tard de rentrer avec elle à Yggradsil.

__________________________________

(1) Reste, pouvoir, une rivière en paix au creux de son lit
Et que Baldr te veille de ses rayons.
Dompte, pouvoir, ta vague pour mieux déferler quand il faudra
Et que Forseti me réconcilie avec toi.
Laisse, pouvoir, ma volonté seule t'imprimer ta danse
Et que Odin le sage donne le rythme.
Patiente, pouvoir, jusqu'à savoir parler en adulte sensé
Et que Freyja la fertile élève son enfant.
Croîs, pouvoir, comme les veines le long du tronc millénaire
Et que Freyr te draine des racines au ciel.


[Je ne garantis absolument pas l'exactitude des runes xD J'ai passé mon texte dans un petit convertisseur en runes sur Google, juste pour le fun et l'exotisme du passage ~]

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Freya Mjolgnürd
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☾ pouvoir : Freya est une sorcière possédant un pouvoir basé sur des facultés entièrement psychiques. Elle use de télékinésie, c'est à dire la faculté de bouger les objets par la force de la pensée.
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyDim 19 Juil - 22:35
Une fête en grandes pompes Le pouvoir, quelle chose étrange. Il avait pourtant toujours fait partie d'elle et elle ne pouvait en ressentir la vigueur et la brutalité que maintenant. Son père l'avait tellement prévenue lorsqu'elle était enfant "Ne montre à personne tes pouvoirs magiques sinon il pourrait t'arriver des choses très graves." Lui avait récité inlassablement son père bien avant qu'il ne disparaisse dans des circonstances bien étranges. C'était à la fois grisant, électrisant et effrayant à la fois. Pour la première fois, Freya réalisa qu'elle pourrait faire de grandes choses avec tant de capacités. Mais pour l'instant, l'heure n'était pas à la révolution. La jeune sorcière devait à tout prix se calmer avant que quelqu'un d'autre n'entende le tumulte qui venait d'avoir lieu.

Elle avait peur, elle était terrifiée. Les pupilles de ses grands yeux noisette étaient à peine plus grosses q'une tête d'épingle. Sa magie était partout, autour d'eux, manquant de faire exploser les objets les plus fragiles. Freya essayait de respirer, de s'apaiser, mais elle n'arrivait pas à calmer ses halètements saccadés. Mais fort heureusement, Ulter n'était pas loin, il était même tout près d'elle, prenant les choses en mains pour espérer apaiser la jeune sorcière. D'une voix parfaitement calme et maîtrisée, le jeune otage souffla à la patricienne de calquer son souffle sur le sien. Ses prunelles fixèrent alors sa bouche, comme si le fait de voir les lèvres d'Ulter bouger ancrait un peu plus la jeune femme dans le présent, bouées salvatrices lui permettant de ne pas se laisser complètement avaler par les vagues de ses propres pouvoirs.

Puis, son regard s'abaissa sur sa cage thoracique et son abdomen afin qu'elle puisse suivre le rythme des respirations d'Ulter. Mais c'était dur ! Tellement dur ! Un petit gémissement plaintif s'échappa de la gorge de la jeune femme et l'un des vases qui avait commencé à se fissurer plus tôt, se fendit en deux. Ils allaient se faire prendre. On allait tout découvrir les concernant ! Elle...ses pouvoirs...On allait l'arrêter et que dire d'Ulter? Tandis que Freya s'imaginait le pire, Ulter lui, était en train de réciter quelque chose dans sa langue maternelle. Ulter, semblait habité par ce qu'il prononçait. Et si Freya ne comprenait pas ce langage, elle en ressentait vite les effets. Peu à peu, son énergie s'apaisa et le torrent agité de ses émotions, redevint une petite rivière calme. Lorsqu'enfin elle se calme, Freya se sentit complètement vidée de ses forces et elle se serait probablement écroulée sur le sol si elle n'était pas déjà sur le sol, dans les bras d'Ulter. "Merci Ulter. Heureusement que tu étais là. J'ai cru ne jamais arriver à me calmer. Qu'était-ce donc que ces mystérieuses paroles ?" Demandait la sorcière.

Son mantra était diablement efficace ! Presque tout autant que la solution qu'elle donna à Ulter pour qu'il puisse expliquer au Consul l'état dans lequel il était. Pourrait-elle lui apprendre ce texte un jour? "Hum...il arrive dans certaines réceptions, que les festivités tournent au cauchemars avec joutes verbales et parfois pire. Alors que tu te sois fait bousculer au détour d'un couloir n'a vraiment rien d'extraordinaire, je peux te l'assurer. Mais Rome ne doit pas être une exception ? J'imagine que les banquets à Yggradsil doivent parfois avoir leurs lots de bagarres ?" Freya porta ses doigts à sa tête pour masser ses tempes douloureuses. L'utilisation intensive de ses pouvoirs l'avait complètement épuisée. Et la colère qu'elle ressentait présentement à cause du get-apens qu'avait tendu sa belle-mère à Ulter l'achevait en lui vissant une migraine. "Merci Ulter je te fais la promesse solennelle de toujours exceller dans l'art de lui rendre la vie difficile me concernant. Et si un jour, je ploie sous le poids de cette charge, s'il te plaît, aide-moi à me relever et à continuer." Les mots d'Ulter étaient comme un baume sur son coeur. Comment ne pas tomber amoureuse face à tant de gentillesse ? Comment ne pas tomber amoureuse face à cet esprit si brillant ? Ulter n'avait pas la capacité d'utiliser ses jambes, certes, mais Ulter était tellement plus! Freya voyait bien au-delà de ça et ne se sentait nullement gêné par son état. N'en déplaise à Rome.

Ulter était brillant ! Vif il était, piquant comme une abeille drôle, intelligent...elle se souvenait encore de leur première rencontre, lorsqu'il avait eu l'audace de lire le poème qu'un prétendant lui avait écrit. Leurs discussions clandestines avaient été tellement plus enrichissantes et passionnantes que n'importe quelle ballade à cheval ou autre ! Il avait cette flamme au fond des yeux, qui l'intimidait ! Grand homme qu'il était. Elle ne voulait que lui, lui, le désossé. Et personne d'autre. On disait parfois que certains destins étaient gravés dans les étoiles...peut-être était-ce le cas pour ces deux êtres ? Tout les opposait et pourtant rien pouvait visiblement, les empêcher d'être ensemble. Freya savait bien qu'elle s'enliserait dans les ennuis, mais qu'importe! Elle préférait toujours écouter son coeur plutôt que la raison. Voilà pourquoi elle l'avait embrassé, voilà pourquoi elle lui avait avoué qu'elle l'aimait également. "S'il te plaît, apprend-moi ! Je sais que tu n'es pas un sorcier, mais je suis certaine que tu pourras me transmettre beaucoup de choses concernant la sorcellerie. Je veux tout apprendre, tout connaître !" Elle avait tellement d'années à rattraper ! Plus vite elle pourrait acquérir des connaissances plus vite Freya pourra maîtriser ses pouvoirs...et plus vite elle pourrait protéger ceux qu'elle aimait. Mais en attendant que ce jour arrive, Freya et Ulter durent se séparer.

La sorcière avait prit soin de glisser dans une poche de la tunique du jeune homme, les onguents qu'Azura lui avait confié lors de son périple à Yggradsil. Ces remèdes semblaient être très importants et pour rien au monde Freya n'aurait manqué à la promesse qu'elle avait faite à la guérisseuse. Freya regarda Ulter disparaître et chacun devait remettre de nouveau le masque de leur comédie pour pouvoir jouer leur rôle à la perfection. La jeune femme sentait encore le goût des lèvres du jeune homme sur les siennes, ressentait la sensation et la chaleur de ses bras autour d'elle. Amer constat voir douloureux même, Ulter lui manquait déjà terriblement. Pendant un moment, elle resta seule pour pouvoir se recentrer, elle ne devait pas faire les mêmes erreurs que plus tôt dans la soirée. Elle quitta au bout de dix minutes la pièce et monta dans sa chambre pour changer de robe, ce qui expliquera son absence si longue. En rejoignant les convives, son coeur n'était plus à la fête. Épuisée, son frère ne manqua pas de lui faire remarquer que la soirée allait bientôt se terminer et qu'elle pourrait bientôt aller se coucher. Les invités ne semblaient pas avoir remarqué quoi que ce soit concernant le grabuge qui s'était déroulé quelques pièces plus loin. C'était tant mieux.

Caecilia quant à elle, était verte de rage. Et si elle continuait de sourire pour faire bonne figure, cette dernière aurait voulut étrangler de ses propres mains ce sauvage qui osait revenir sur les lieux de la fête en prétextant une simple chute qui expliquerait ses blessures. Il n'y eu qu'un seul regard...un seul échange et tous deux comprirent. La comtesse allait devoir admettre qu'il faudrait employer les grands moyens pour se débarrasser de ce maudit gamin. Mais elle allait devoir réfléchir à un plan bien plus machiavélique. "Mon Dieu, je suis vraiment navrée pour ce petit incident. Je pourrais faire venir un de mes médecins pour faire ausculter votre...invité! Je me sens responsable." Mais le Consul chassa cette idée d'un revers de main, assurant que ce n'était en rien sa faute. Les invités partirent les uns après les autres, remerciant chaleureusement la reine de la soirée pour ce fabuleux moment. Freya de son côté, s'éclipsa sur la pointe des pieds et se dirigea vers sa chambre. Se laissant tomber sur son lit, elle ferma les yeux. Mais ses pensées et ses rêves allèrent tous dans une même direction, celle de l'être aimé.
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répondu : Une fête en grandes pompes [Ulter ¤ Juin 902] EmptyMar 21 Juil - 11:02
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Le regard dilaté de Freya finit par s'apaiser, revenir à l'état normal. Les tremblements abandonnèrent les membres de la noble et Ulter accueillit d'un sourire cette vision rassurante. Son aimée avait en elle la force pour s'apaiser, il le savait. Elle poussa un petit gémissement, témoin de la fatigue qui la terrassait après une telle éruption de sa magie. Mais tout redevint0 calme. « C'est un de nos mantras ancestraux » expliqua l'otage. « Nous le prononçons en méditation, et il est aussi réputé aider les sorciers à canaliser leur énergie. » Et tandis que l'un comme l'autre se relevaient, achevaient de se rendre à nouveau présentable, Ulter lui répéta les quelques vers qu'il traduisait en langue courante.
La lucidité piquante de Freya quant aux états d'ivresse prompts à survenir lors des banquets romains fit lâcher un rire franc au jeune homme. Il dut avouer à son tour, avec un ton et un air malicieux : « Tu as tout juste ! La taverne d'Yggradsil est aussi le théâtre de bagarres et en matière d'alcool, nous n'avons rien à envier aux Romains ! » Lui-même buvait peu. De nature timide et peu fêtarde, il fallait vraiment que des amis le poussent pour qu'il se laisse aller aux réjouissances tardives et aux coups dans le nez. Un instant, l'otage revit avec nostalgie les soirées arrosées auxquelles il avait participé avec les frères Layndos. D'après eux, Ulter ne se souvenait pas toujours, les lendemains de cuite, qu'il dansotait sur ses béquilles et blaguait tout seul en grec, runes et latin mélangés ! Un pli à la fois amusé et mélancolique lui étira les lèvres... Revivrait-il ces moments à Yggradsil ?
« Jamais elle ne te fera céder. Ni moi non plus. Nous continuerons ensemble, toujours. » lui promit-il en retour avec la même intensité au fond des yeux. Caecilia pouvait bien tenter tout ce qu'elle voulait contre lui, elle ne le ferait pas ployer. Quant à Freya... qu'elle s'amuse à faire du mal à sa belle-fille et Ulter se jurerait de l'abattre.
Le jeune homme prit appui sur ses cannes et, après quelques étirements certes douloureux, parvint à retrouver le rythme de marche convenable avec lequel il allait rejoindre les invités. Il hocha la tête à la demande de son aimée, pleine de sa volonté de renouer avec ses origines. Dans un large sourire, aussi enthousiasmé que la sorcière, il assura : « Bien sûr que je le ferai ! J'espère de tout cœur qu'un jour, nous serons à Yggradsil, et alors tu pourras lire tout ce dont tu as besoin dans la tour ! D'ici là... je pense pouvoir te donner de tête des éléments. Des vers, des rites, notre alphabet, les versets de conseils élémentaires que nos Anciens ont légué aux sorciers pour apprivoiser leur nature. » À l'entrain qu'il y mettait, on sentait qu'Ulter composait des plans dans sa tête. Il lui faudra du papier. De quoi le noircir de mémoire. Et une occasion de les remettre à Freya. Maintenant, au moins, elle savait à quelle fenêtre venir le trouver ! Ce projet le transportait. Il s'y attellerait sans tarder !

Au moment où ils se séparaient pour rejoindre les convives, Ulter sentit un poids dans la poche de son manteau. Il y glissa la main et en tira une fiole qu'il reconnut immédiatement : la potion que lui confectionnait Azura, son écriture soignée sur l'étiquette de la fiole ! L'otage se retourna vers Freya pour lui adresser son plus radieux sourire qui valait toutes les paroles. Ses larges yeux bleus furent à cet instant plein d'émotion et de reconnaissance, aussi bien pour sa si chère que pour la guérisseuse. Ainsi, son amie pensait à ce point à lui et continuait de préparer ses remèdes. Le belle romaine pour sa part n'avait nulle crainte à faire la messagère. On ne pouvait se rêver mieux entouré.
Bien à regret, l'otage disparut dans le couloir et regagna le triclinium. Il n'écouta qu'à peine les babillages des invités, suivit encore moins leurs déboires alcoolisés. Toute son attention restait tournée vers son aimée, qui finit par regagner la compagnie au bout d'un certain temps prudemment calculé. Mais il se résolut à ne plus lui adresser un seul regard. Ce soir, cela avait failli leur coûter à tous deux un bout de santé. Caecilia les avait percés à jour. Autant ne pas prêter le flanc à la suspicion d'autres aristocrate. Pas même du Consul, quand bien même il traitait le captif au mieux.
Caecilia d'ailleurs – du haut de son hypocrisie vipérine, du bout de son sournois sourire – osa proposer à Tiberius son médecin pour aider Ulter. Par les Dieux ! Un empoisonneur plutôt ! Un glaire de mépris resta à la gorge de l'otage. Il demeura de marbre. D'un regard il remercia le Consul qui déclinait la proposition, avant de promettre à l'invalide qu'une fois rentrés, se serviteurs opéreraient les soins nécessaires. Enfin l'on prit congé ! En retrait, l'otage écouta Tiberius saluer les uns et les autres, rendre des hommages. L'étranger inclinait la tête et servait poliment ses « Au-revoir Monsieur », « Merci Madame » quand on daignait le saluer. « Vous avez eu, cher Consul, une bonne idée de nous amener ce garçon ! » « Oui, ma foi il a été... distrayant. » lancèrent toutefois certains convives. « Il faudra, le désossé, que tu nous régales une prochaine fois de quelques-unes de vos histoires tribales ! » Ulter prit sur lui pour les ignorer. Si ces gens bouffis de leur supériorité pouvaient comprendre ne fut-ce qu'un dixième de la culture d'Yggradsil !
Il ne fut pas mécontent de remonter finalement dans l'attelage de Tiberius. Freya lui manquait déjà... Ulter ne l'avait d'ailleurs pas vue sur le perron : sans doute était-elle épuisée et partie se coucher sans tarder. Ses pensées et ses prières se tournèrent vers elle : cette soirée allait bouleverser leur vie à tous deux. Elle allait avoir besoin de soutien et de vaillance afin d’apprivoiser ce qu'elle était et d'échapper à sa dragonne de belle-mère. Mais de la force de caractère, il ne doutait pas une seconde que sa si chère en était pleine. Qu'il l'aimait pour cela entre mille autres choses ! Et que lui, modeste archiviste d'Yggradsil, l'accompagnerait autant qu'il le pourrait, par ses connaissances et son amour, sur ce chemin.

~ Fin ~

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